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Yémen: combats dans le sud malgré l’arrêt des raids aériens saoudiens / i24news

By 22 avril 2015Etz Be Tzion

Les USA postent un porte-avions pour surveiller des navires iraniens soupçonnés de se diriger vers le Yémen

JM. Cornu/S.Ramis (AFP)JM. Cornu/S.Ramis (AFP)« Carte du Golfe, avec les mouvements de navires militaires américains et iraniens et bilan des frappes au Yémen « 

Des combats entre factions rivales yéménites se poursuivaient mercredi matin dans plusieurs villes du sud après l’annonce par l’Arabie saoudite de l’arrêt de ses raids aériens contre des rebelles chiites et leurs alliés, ont indiqué des habitants.

Des affrontements ont été signalés notamment à Aden, deuxième ville du Yémen, à Taëz, à Dhaleh et à Houta, ont précisé des résidents.

Ces combats ont fait des victimes, mais il n’a pas été possible immédiatement d’obtenir un bilan précis.

Les affrontements ont opposé des rebelles chiites Houthis aux membres de la « résistance populaire » qui comprend des combattants favorables au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi et d’autres forces hostiles aux Houthis, ont indiqué des habitants des villes affectées.

Mardi soir, la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite a annoncé l’arrêt de sa campagne aérienne lancée le 26 mars contre les rebelles chiites au Yémen, ainsi que le début d’une nouvelle phase politique. Cette annonce a été saluée aussi bien par Washington que par Téhéran.

Par ailleurs, six membres présumés d’Al-Qaïda ont été tués dans une attaque de drone contre leur voiture à Moukalla, capitale de la province du Hadramout (sud-est), ont rapporté des témoins.

La voiture visée était stationnée près du palais présidentiel de cette ville tombée début avril aux mains des combattants du réseau extrémiste, selon les mêmes sources.

Les Etats-Unis sont les seuls à pouvoir disposer de drones dans la région et les attaques menées par ces engins se sont poursuivies au Yémen en dépit du chaos dans lequel est plongé ce pays.

Al-Qaïda avait annoncé le 14 avril la mort d’un de ses idéologues, Ibrahim al-Rubaish, dans une attaque de drone américain dans le sud-est du Yémen.

Des consultations régionales « dès les premières heures »

L’Iran a affirmé mercredi avoir entamé des consultations régionales « dès les premières heures » des frappes auYémen pour tenter de négocier la fin « inévitable » de ces opération aériennes, annoncée mardi par la coalition arabe.

« Dès les premières heures de ces frappes (le 26 mars), (l’Iran) a commencé ses propres mouvements politiques, ses consultations bilatérales et multilatérales avec des pays de la région au niveau diplomatique », a déclaré la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham.

« Nous étions contre cette action militaire, nous jugions que la solution au Yémen viendrait de la négociation », a-t-elle ajouté.

L’annonce mardi soir de la fin des frappes aériennes de la coalition arabe menée par Ryad « était inévitable pour les analystes qui suivent les évènements » auYémen, a souligné Mme Afkham.

Téhéran avait salué cette annonce, estimant que c’était un « pas en avant » vers une solution pacifique au conflit qui oppose la rébellion, qui a pris le contrôle d’une partie du Yémen, et les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié en Arabie saoudite.

L’Iran, puissance chiite rivale de l’Arabie saoudite sunnite, est accusé d’armer les rebelles, ce que Téhéran dément, assurant n’avoir fourni qu’une aide humanitaire.

Le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarifavait avait souligné la semaine dernière que son pays était prêt à user de son influence afin de parvenir à l’arrêt des raids aériens au Yémen.

M. Zarif s’est rendu à Oman et au Pakistan, deux pays proches de Ryad qui ne participent pas à la coalition. L’Iran a également tenté de convaincre le président turc Recep Tayyip Erdogan lors de sa visite à Téhéran début avril, alors qu’Ankara soutenait la coalition arabe sans participation directe.

L’Iran a également présenté à l’ONU un plan visant à pacifier le Yémen, qui prévoit une trêve suivie de négociations entre toutes les parties facilitées par des médiateurs extérieurs.

Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, s’est pour sa part interrogé sur les objectifs atteints par Ryad avec ces frappes.

« Que s’est-il passé en 27 jours, excepté que plus de 1.000 personnes sont mortes, des milliers ont été blessées, des infrastructures ont été détruites et (la rébellion et ses alliés) ont pris le contrôle de plusieurs provinces », a-t-il dit, cité par l’agence Fars.

(avec AFP)

 

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