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Point de vue…

By 8 septembre 2014Etz Be Tzion

Le « leadership » israélien met l’État juif en péril

Posted On 04 sept 2014

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La guerre déclarée par le Hamas a malheureusement prouvé que le « leadership » politico-militaire israélien n’était pas à la hauteur de la tâche.

Le mouvement terroriste djihadiste peut se vanter d’avoir tenu tête à la très réputée armée israélienne et cela suffit à lui assurer une « victoire ». Comme l’écrivait le guérillero connu sous le pseudonyme d’Urbano « Les guérillas possèdent un avantage considérable sur les forces de sécurité d’un État – alors que les forces de sécurité doivent gagner le conflit, les guérilleros doivent seulement éviter la défaite « .

Le  » leadership  » politico-militaire israélien n’a pas compris cette composante essentielle du combat lors de la guerre déclenchée par le Hamas.

Une autre erreur a aussi été commise dès le début du conflit en lançant (avec retard) des raids aériens sans envoyer dans le même temps des troupes au sol.

La surestimation de la puissance aérienne est une erreur tactique connue depuis la Seconde guerre mondiale. Ni le Blitz allemand contre le courageux Royaume-Uni ( 1940-1941), ni les bombardements aériens britanniques (débutés en 1943) contre l’innommable Allemagne nazie ne firent capituler les deux nations.

Que l’erreur soit commise à nouveau en 2014 relève de la faute lourde !

L’étau djihadiste se resserre de plus en plus autour de l’Etat hébreu. A Gaza, se trouvent principalement le Hamas et le Djihad Islamique Palestinien. A la frontière avec le Liban se trouvent le Hizballah et des cellules d’Al-Qaïda (telles que les Brigades Abdullah Azzam). En Judée-Samarie, l’Autorité Palestinienne (OLP) alliée officiellement au Hamas, bien implanté dans cette région, et pour couronner le tout, les forces terroristes d’Al-Qaïda suivies de près par celles de l’Etat islamique (parfois difficiles à différencier) se trouvent sur le Golan à quelques centaines de mètres à peine de la frontière israélienne !

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Alors que faire ? Déjà, désavouer le «leadership» israélien actuel.

Pour cela il faudrait un Churchill israélien qui, il faut bien l’admettre, n’est pas encore présent sur l’échiquier politique de l’état hébreu.

L’un des premiers actes de Churchill en tant que premier ministre fut – comme l’explique l’historien Sebastian Haffner – d’organiser le dépoussiérage parmi les militaires anglais qui n’étaient que « des vieux gâteux par trop disposés aux compromis ».

Ensuite, Israël doit au plus tôt réaliser ce que j’appellerais un  »désenclavement stratégique » en lançant des opérations militaires àlongue distance contre les pays sponsors du terrorisme tels que l’Iran et le Qatar. Cela permettrait de frapper en amont les vrais « cerveaux » qui se trouvent derrière la plupart de ces groupes terroristes jihadistes, et ainsi de cadrer avec la réelle stratégie d’Israël qui consiste à porter la guerre sur le territoire ennemi en attaquant plutôt qu’en défendant, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui (évidemment la tâche ne sera pas aisée mais elle est indispensable !).

Israël doit, s’il veut survivre, recouvrer sa force de dissuasion perdue à cause du manque total de courage et de vision stratégique de son « leadership ».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Frédéric Sroussi (journaliste et essayiste – Israël) pour Dreuz.info.

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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