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Plongée dans l’horreur d’Auschwitz au 2e jour du procès de l’ex-comptable

By 23 avril 2015Lève-toi !

Plongée dans l’horreur d’Auschwitz au 2e jour du procès de l’ex-comptable

Photo prise en janvier 1945 montrant la grille d'entrée, que les prisonniers surnommaient "porte de la mort", et les rails du camp de concentration d'Auschwitz après sa libération par les troupes soviétiques.
Photo prise en janvier 1945 montrant la grille d’entrée du camp d’Auschwitz après sa libération. [Musée de l’Holocauste]
Au deuxième jour de son procès en Allemagne, l’ancien comptable d’Auschwitz Oskar Gröning a replongé mercredi ses juges dans l’horreur et le quotidien du camp emblématique de la Shoah.

Le tribunal de Lunebourg (nord), après avoir examiné mardi l’engagement volontaire d’Oskar Gröning dans les SS fin 1940 puis son affectation à Auschwitz en 1942, s’est penché mercredi sur le coeur de l’accusation: la “complicité” dans l’envoi de 300’000 juifs hongrois dans les chambres à gaz entre mai et juillet 1944.

>> Lire aussi: L’ex-comptable d’Auschwitz demande pardon au début de son procès

“Ordre et efficacité”

L’ancien comptable, principalement chargé de trier les devises des déportés, a décrit une organisation glaçante tournée vers l’efficacité. “Tout se passait de manière ordonnée”, a relaté l’ancien soldat de 93 ans, qui pourrait être le dernier ancien nazi traduit en justice.

“Les juifs qui arrivaient (…) n’avaient pas à décharger leurs affaires sur la rampe, le personnel le faisait pour eux”, a-t-il raconté.  Exténués par leur voyage, les déportés étaient “inspectés visuellement” par deux médecins qui triaient ceux jugés aptes au travail de ceux – enfants, femmes enceintes, malades, personnes âgées – voués à une mort immédiate.

>> La visite d’Auschwitz en compagnie d’une rescapée:  

Le 12h30 – Publié le 15 janvier 2015

“En bas, il y avait les fours”

Ensuite, “ils partaient à pied. En bas, il y avait les fours crématoires et les chambres à gaz”, a-t-il poursuivi, la voix étranglée. Face à la salle silencieuse et aux 67 parties civiles, rescapés de la Shoah ou proches des victimes, l’ancien nazi s’est voûté, marquant une pause.

Interrogé sur l’attitude des nouveaux arrivants, Oskar Gröning a expliqué qu’ils “n’avaient aucune idée de ce qu’il se passait”. Mais au fur et à mesure de “l’opération Hongrie”, menée en seulement deux mois après l’invasion du pays par la Wehrmacht, “certains se sont doutés de quelque chose”.

>> Revoir le sujet sur les 70 ans de la libération du camp:

Le 19h30 – Publié le 27 janvier 2015

afp/gchi

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