Pseudo-lutte contre l’antisémitisme de ceux n’aimant que les Juifs morts
Michel Garroté, réd en chef –- En France, la lutte contre l’antisémitisme des gens de gauche est suspecte dans la mesure où ces gens aiment les Juifs morts et ne parlent que des Juifs morts. Voltaire était antisémite. Le gouvernement de Vichy comptait des hommes de gauche. Aujourd’hui, les chaines de télévision françaises qui diffusent des documentaires sur l’holocauste sont celles qui tous les jours diabolisent Israël. En France, lutter contre l’antisémitisme consiste à pleurer les Juifs en pyjama morts à Auschwitz et à haïr les Juifs portant l’uniforme de Tsahal.
Tout cela, nous l’avons maintes fois écrit sur dreuz.info depuis 2007. Aujourd’hui, en juillet 2014, alors que le peuple israélien, et, plus concrètement, ses soldats, tentent de mettre fin aux tirs de missiles, de roquettes et d’obus de mortier sur l’Etat hébreu par les criminels du Hamas & Consorts, certains intellectuels français, même de gauche, commencent à s’insurger face à la pseudo-lutte contre l’antisémitisme de ceux n’aimant que les Juifs morts.
Ainsi en est-il de l’écrivain Richard Rossin, lorsqu’il écrit sur le Huffington Post français, dans un article intitulé « La lutte incantatoire contre l’antisémitisme » (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Qui sont ces hommes de gauches qui depuis des décennies se sont alliés aux pires islamistes élevés au rang de résistants ? Ces hommes ne cessaient de clamer que la religion est l’opium du peuple, leurs amis sont accros. Ils sont pour la libération de la femme et la liberté sexuelle, leurs amis s’y opposent violemment.
Ils sont pour les droits de l’homme et la démocratie, leurs amis luttent contre ces déviances occidentales. Ils sont pour la culture, leurs amis s’y opposent et détruisent ce qu’ils peuvent des vestiges des civilisations anciennes. Ils sont pour le progrès et le respect de la nature, leurs amis ne s’y intéressent pas. Ils sont pour la tolérance et la laïcité, leurs amis les exècrent. On se demande ce qui motive, pour des démocrates, de telles amitiés.Ils estiment que les Palestiniens subissent une injustice grave.
Qui sont les artisans de ce drame ? Où va l’argent des occidentaux pour eux ? Parti dans les manuels scolaires haineux, dans la propagande honteuse, sur les comptes de la corruption, dans les armements clandestins. Nous sommes complices en finançant cela ! Malheureusement, ailleurs, les populations qui vivent des drames violents sont innombrables, leurs dirigeants ne sont pas financés, elles vivent leur drame dans le silence indifférent des bonnes âmes. Pourquoi encore ce silence-là s’abat-il sur les malheurs des Palestiniens victimes d’Arabes (camp palestinien syrien bombardé etc…) ? Finalement, les amis déclarés des Palestiniens n’aiment que les victimes supposées des Israéliens.
Ces hommes de gauche (pas tous les hommes de gauche mais tellement…) n’écoutent jamais les Arabes critiques à l’égard de leurs régimes et qui proposent une autre vision d’Israël. Ils n’aiment que les arabes qui haïssent les Juifs. Ils ne sont pas antisémites, ils ne cessent de le clamer fort, ils sont antisionistes. C’est-à-dire qu’ils soutiennent tous les mouvements de libération nationale au monde à l’exception notable de celui du peuple juif… Je cherche encore l’erreur. Peut-être est-ce pour faire bonne face ou est-ce un reste de pudeur au regard de l’histoire ? Un tel paradoxe ne fait-il pas poser la question d’une détestation millénaire plus ou inconsciente ? Ces démocrates-là se retrouvent aujourd’hui avec J.M Le Pen, soutien du Hamas. Pour une fois cette compagnie ne les inquiète pas.
A Paris, comme à Malmö en Suède hier, des barbares se lèvent et, munis de barres de fer, de manches de pioche et de projectiles, attaquent des synagogues, prêts à lyncher, rue des Tournelles et rue de la Roquette. Roquette, comme celles du Hamas. D’une Roquette à l’autre. Pas de risque, le refus de soi-disant stigmatiser des minorités n’expose pas à la sanction. Et la prison de la Roquette a disparu. Ce n’était pas une manifestation de potaches, les cris proférés et les attaques en témoignent.
Les synagogues sont attaquées comme autrefois. Cela s’appelle un pogrom. La veille deux synagogues en banlieue avaient reçu des cocktails Molotov, celle de Belleville attaquée deux jours plus tôt. La manifestation à risques, autorisée, s’est muée en pogrom. S’il n’y a pas eu de mort, c’est que les force de l’ordre sont intervenue face aux porteur de tee-shirts verts « boycott Israël ».
Depuis quelques années en France, des Juifs sont assassinés parce que juifs. Sébastien Selam, Ilan Halimi, Jonathan, Gabriel et Arié Sandler, Myriam Monsonégo ! À chaque fois, les plus hauts responsables étatiques affirment haut et fort la tolérance zéro. Mais zéro action, on continue simplement à considérer normal de devoir plus ou moins protéger les lieux cultuels et culturels juifs. Les responsables de gauche sont de toutes les commémorations de rafles, de camps français, de la Shoah et des victimes de l’antisémitisme. Ils prononcent des discours aussi martiaux que vains. Ils aiment les Juifs morts.
Une société en perte de valeurs ; l’occident vénère le veau d’or, ses amis nouveaux ne rêvent que de Sharia. Le vocabulaire lui-même est mis à mal, on parle de génocide au moindre incident, le peuple palestinien est le seul « génocidé » qui a vu sa population multipliée par sept en soixante ans. On parle d’apartheid à propos d’un pays dans lequel tous les citoyens ont des droits égaux, dont le vice-président de la Cour Suprême est arabe comme des professeurs des universités.
Des dérapages verbaux sont entendus dans de nombreux partis politiques. Certains lèvent un drapeau vert qui ne suggère pas les mêmes idées, mais qu’importe le sens pourvu qu’on ait la couleur. La Raison n’est plus de raison. Le Hamas tire des centaines de missiles sur des centres urbains, Israël est l’assassin… Les Arabes déclenchent des guerres mais n’assument pas leurs défaites. Ce sont des victimes ontologiques. Quand plus rien ne va, on abandonne les boucs émissaires.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, pour les émeutiers, c’est la démocratie qui est visée. Naufrage de l’éducation, démantèlement de la laïcité, étiolement de la sécurité publique, justice inefficace et parfois au dogmatisme partisan. Il y eu même un mur des cons. Notre démocratie se suicide, ses prédateurs sont là, à l’affut. Ils se rient des propos martiaux sans conséquence, conclut Richard Rossin (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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