Cette assemblée de juges stipendiés et aux ordres de leurs gouvernements n’aura atteint qu’un seul objectif : accoler le nom d’Israël et le mot génocide
Le tour de force est à enseigner comme un modèle de rhétorique ambiguë et fielleuse : comment laver Israël de l’accusation de génocide – qu’aucun fait ne vient avérer – tout en maintenant vivace le soupçon, carburant de l’opprobre international qui doit perdurer à l’encontre de l’Etat hébreu.
Voilà les satrapes de la Cour internationale de justice, instance de l’ONU, rattrapés par la patrouille de la vérité : Israël ne commet pas de génocide à Gaza. Une vérité qu’ils se sont empressés de déguiser en « possibilité de génocide qu’il faut empêcher ». Israël est donc sommé de prendre des mesures afin de « prévenir les actes de génocide ». La phraséologie alambiquée et insidieuse de cette guignolade de justice peine à masquer l’essentiel qui, justement, ne figure pas dans la pâteuse rédaction des juges de la Haye : la cour n’exige pas de cessez-le-feu. Bref, ceux qui se tiennent toujours prêts à débusquer les gaspillages pour la planète seraient bien inspirés d’établir le bilan carbone de cette CIJ : conclave de l’inimitié juive ou concile de l’inutilité de justice sous l’enseigne de l’ONU, l’Organisation d’un narratif ulcérant. Combien d’heures d’avion, de papier et d’électricité consommés pour ce rendu hypocrite et malfaisant ?
Cette assemblée de juges stipendiés et aux ordres de leurs gouvernements (on imagine par exemple sans peine « l’indépendance » du magistrat algérien quand il s’agit d’Israël) n’aura atteint qu’un seul objectif : accoler officiellement le nom d’Israël et le mot génocide. La blessure est profonde, le mal est fait . Seule l’honnêteté intellectuelle pourra le faire reculer, mais cela prendra du temps. Car le procès médiatique est instruit sans relâche , fondé sur les pièces fallacieuses fournies par la CIJ et ses agents traitants répartis dans les médias internationaux. Tous ne tombent pas dans le piège, et on peut lire sous la plume de signatures aguerries comme celle de Jean-Dominique Merchet de L’Opinion des analyses justes et impartiales.
La décision de la CIJ de la Haye n’est pas une surprise. Elle permet d’identifier l’opération politique menée par l’Afrique du Sud, qui se sert de ce prétexte pour se montrer à la tête des anti-occidentaux. La démarche est cousue de fil blanc, et la phraséologie utilisée vise à accoler les mots explosifs de façon à créer une réalité parallèle pour des opinions et certains médias, qui se fondent sur l’estampille institutionnelle dans le but d’instruire indéfiniment le procès d’Israël accusé de génocide.
Les pauvres hères de la Haye consacrent l’ère de la jurisprudence du soupçon : en demandant à Israël de tout faire pour empêcher un éventuel génocide, on accrédite l’idée auprès des esprits faibles qu’Israël est sur le point d’en commettre un. La méthode est abjecte mais c’est contre ces adversaires de la CIJ , membres de cette arène où coule le laid et le fiel, qu’il faut continuer à se battre. Et lorsque l’on parle de l’Afrique du Sud, chef d’orchestre de ce bal tragique des hypocrites, il ne faut pas oublier que c’est ce pays qui a accueilli un chef de guerre soudanais, soupçonné d’action génocidaire au Darfour.
Dans ce contexte, il faut saluer l’initiative de France Télévisions qui a décidé de diffuser l’intégralité de « Shoah », l’œuvre de Claude Lanzmann. Une soirée et une nuit spéciales qui dureront plus de 9h, le 30 janvier . Cette initiative est une réponse à tous ceux qui se réjouissent trop vite de transformer Israël en bourreau. Peut être parce qu’ils ne supportent plus cette exigence d’exemplarité portée par le peuple juif? Au lendemain de cette diffusion de « Shoah » à la télévision française, le combat ne s’arrêtera pas pour autant.
Le même jour, le sémillant Premier ministre Gabriel Attal se rendra à l’Assemble nationale pour y prononcer son discours de politique générale, son grand oral qui doit poser sa méthode et sa volonté de faire bouger les choses. Il paraît, selon des propos de son entourage relayés par La Tribune Dimanche, que Gabriel Attal cherche « son Abaya à Matignon », traduire : trouver une mesure qui fasse autorité en imposant à la société une attitude de fermeté vis- à-vis de l’islamisme et des idéologies nuisibles. Une proposition : et si, à l’instar des classes vertes ou des classes de neige, l’éducation nationale instaurait une classe de mémoire , avec un voyage à Auschwitz pour tous les collégiens ? Car il n’y a pas que la transition écologique qu’il faut planifier et financer. La transition démocratique entre les générations est un enjeu tout aussi vital.