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Abraham Kuyper – Un théologien antirévolutionnaire méconnu 30 mai 2019La Lumière

By 17 janvier 2020mai 3rd, 2020Le mot du jour
Digibron
Abraham Kuyper (1837-1920)

Deux tendances néfastes ont souvent heurté l’Eglise de front : la première est celle qui consiste à mettre sur un piédestal la science et l’érudition théologiques lesquelles, à la longue, n’étant pas imbibées du Souffle divin de vie, deviennent connaissance stérile et lettre morte ; la deuxième, à l’inverse, est de déprécier l’intelligence et toute étude théologique, au profit des expériences spirituelles qui, à défaut d’être maintenues sous la tutelle de la Parole prophétique sûre, la Parole de Dieu, finissent par s’échouer sur les sables mouvants du fanatisme et de l’illuminisme.

Abraham Kuyper, Premier ministre hollandais, érudit et théologien néo-calviniste d’une rare profondeur spirituelle, incarne parfaitement le ministère de docteur rempli de sagesse et de l’Esprit de Christ, accordé à l’Eglise en vue de son perfectionnement. Lorsque la prière s’empare de l’âme d’un théologien, sa théologie devient l’expression la plus haute et la plus vive de la lumière de la révélation projetée sur le Livre saint. Notre heure critique, où la doctrine de Christ et la saine doctrine apostolique sont attaquées sournoisement, exige des hommes de la carrure d’Abraham Kuyper, qui sachent, autant par la puissance et la précision de leurs écrits que par leur caractère indomptablement pugnace et combattif, ramener les esprits à l’autorité des Saintes Ecritures, à la souveraineté absolue de Dieu et à la beauté de Christ ressuscité. Puisse le Seigneur Dieu susciter des ministères prophétiques à la langue exercée et enflammée et à la plume habile tels qu’Abraham Kuyper !

Les mutations économiques, l’accélération du progrès scientifique et technique, l’ébranlement des croyances et des contraintes traditionnelles, le bouleversement des mœurs, tout contribue à entraîner la société dans une course éperdue vers le progrès matériel, dont on n’aperçoit pas les limites mais dont il apparaît qu’il développe les besoins plus encore qu’il ne les satisfait et ne fournit aucune réponse aux aspirations profondes d’une humanité désorientée.

Le monde a besoin d’une Renaissance [1] et aucun de ceux qui détiennent des responsabilités – qu’elles soient politiques, économiques, sociales, intellectuelles ou proprement spirituelles – n’a le droit de penser qu’il n’est pas concerné.»

Georges Pompidou [2], Président de la République française, 25 juin 1969.

« Il n’y a pas un seul millimètre cube de toute la sphère de notre existence humaine sur lequel Christ, qui est souverain sur tout, ne crie pas : ‘Ceci m’appartient !’ »

Abraham Kuyper.

Le Dr Abraham Kuyper, théologien, journaliste, homme d’Etat, Premier ministre des Pays-Bas, était un enfant du presbytère. Sous l’influence des enseignements de Joannes Henricus Scholten [3] à l’Université de Leyde, « la foi héritée de mes pères perdit ses racines dans mon cœur ; elle connut le dépérissement au contact de l’air suffocant de l’incrédulité. Des trésors anciens, je ne retins rien. »

Néanmoins, il entra dans le ministère ecclésiastique. Il s’installa dans la paroisse de campagne de Beesd. Dans ce hameau se trouvait un groupe de chrétiens, membres de l’Église d’État, qui menaient cependant leur vie religieuse en dehors de cette dernière, et avaient une réputation teintée de bizarrerie qui est toujours associée à ceux qui ne sont pas conformes aux stéréotypes et aux choses mondaines. Kuyper leur rendit visite et les trouva distants. Ses vues étaient en contradiction avec les leurs. Pourtant il persista, et, progressivement, ils s’ouvrirent à lui.

Que découvrit-il parmi eux ? Ce géant intellectuel répond lui-même :

Leur conversation n’était pas limitée aux affaires du village. Ils manifestaient un intérêt pour les questions spirituelles. Par-dessus tout, ils savaient quelque chose. Ma faible connaissance de la Bible, fruit d’études universitaires, ne pouvait pas se mesurer à celle de ces gens simples. Et ils n’excellaient pas seulement dans la connaissance de la Bible, ils avaient une vue cohérente de la vie.

Mais ce qui m’attirait le plus vers eux, c’était qu’ils s’exprimaient avec leur cœur – ils vivaient une expérience intérieure. Je revins les voir à maintes reprises. En vérité, je faisais de mon mieux pour exercer ma fonction de pasteur, mais je constatais que j’avais plus envie d’écouter que d’enseigner. Après ces contacts, mes sermons du dimanche s’améliorèrent. Mais ce qui me frappa le plus fut leur attitude sans compromis. Ils ne voulaient pas bouger d’un seul pouce. Je me trouvais toujours à la croisée des chemins. Je devais soit prendre clairement position contre eux, soit aller dans leur sens, sans condition, me plaçant sous la grâce souveraine de Dieu. Je remercie Dieu de ce que je ne m’opposai pas à eux. Leur persistance apporta à mon cœur la bénédiction et la lueur de l’Etoile du matin dans ma vie.

Pietje Baltus, qui fut celle qui conduisit Kuyper sur le chemin de la paix, était une fille pauvre. Lors de sa première visite au domicile de ses parents, le nouveau pasteur resta assis pendant deux heures à l’écouter témoigner de l’espérance qui était en elle. Elle l’avertit qu’il devait, lui aussi, avoir cette espérance s’il ne voulait pas périr éternellement. Elle avait prié pour lui sans cesse. « Je ne pouvais pas trouver le repos dans mon cœur jusqu’à ce que le Seigneur lui-même vînt et déchargeât mon âme du fardeau le concernant, » dit-elle, « et jusqu’à ce que j’eusse le bonheur de savoir que Christ l’avait pris en charge. »

Quel contraste ! D’un côté, ce fils cultivé de l’université, très doué, versé dans toutes les philosophies, conversant couramment dans cinq langues (l’une d’elle étant le latin qu’il parlait comme son propre hollandais), la fine fleur de la culture européenne ; et de l’autre, une jeune paysanne non scolarisée, mais enseignée par l’Esprit. Kuyper conserva tout au long de la vie une profonde gratitude envers cette intercesseuse et sa photographie demeura dans son bureau jusqu’à la fin de sa vie.

A cause de l’esprit du siècle, j’ai été pendant longtemps privé de la foi de mon enfance. Il y a eu des années de ma vie pendant lesquelles la même hostilité vis-à-vis de l’Evangile s’était développée que celle que j’avais observée chez d’autres. L’atmosphère de superficialité dominante dans nos facultés de théologie supprima tout sentiment sérieux en moi. Mais lorsque la faim de pain vint, quand la vie commença à prendre une tournure sérieuse, je me rendis compte alors, dans toute son effroyable profondeur, combien pauvre et vide, dévitalisé et malheureux la nouvelle religion de notre époque m’avait laissé. Comme d’un horrible rêve je me réveillai. Mes mains s’étendirent vers ces choses que j’avais rejetées. Dans les profondeurs de mon être, la chaleur de l’Evangile commença à évacuer le froid glacial de la philosophie. J’arrivai à la conviction que la folie de la croix était la seule et la plus haute sagesse, et avec un cœur reconnaissant je rejoignis les rangs de ceux qui combattaient sous sa bannière.

L’Église d’État était profondément infectée du cancer du rationalisme. Une fraction importante qui soutenait le christianisme historique ne pouvait plus supporter cette situation et fit scission, formant l’Église réformée chrétienne. Les persécutions dont ils étaient victimes étaient incroyables.

Kuyper devrait-il se joindre à eux? Il se sentait plutôt appelé à combattre pour la foi à l’intérieur de l’Eglise. La première chose à faire était de demander au clergé qui embrassait l’unitarisme de rendre compte de ses croyances. Ceux qui refusaient le Fils de Dieu avaient conservé une place de choix dans l’Eglise aux côtés de ceux qui le confessaient, et les exigences du credo étaient simplement mises sous silence. Aucune organisation, excepté une église, ne pourrait concevoir de telles irrégularités. Le Synode Général, dans l’intérêt de la paix, escamota cette contradiction criarde. « Le Comité de l’Eglise », par lequel la position des pasteurs individuels était clairement exprimée, était devenu une fonction nominale et tout à fait fictive. Les églises se trouvèrent en prises avec des ministres dont l’incrédulité les scandalisait et les remplissait d’amertume.

Lorsque Kuyper se leva au sein du Synode et dénonça cette situation, la majorité éclata en sifflements et trépigna. Le cri de Kuyper fut : « Ce qui s’appartient mutuellement doit s’unir, et ce qui ne s’appartient pas mutuellement doit se séparer. » Il ne doit y avoir aucun pacte entre croyance et incrédulité ; aucune coalition avec les incroyants.

Kuyper dénonça la réticence traditionnelle de la communauté chrétienne à prendre part aux affaires publiques. « Ceux qui vivent tranquillement dans le pays » devraient se lever en protestant activement contre la trahison et la supercherie du libéralisme théologique. Il commença à mobiliser les voix chrétiennes aux élections. Il obtint alors le contrôle de l’hebdomadaire semi-religieux, semi-politique d’Amsterdam, De Heraut, et commença à informer et attiser les hommes. Il était, comme son adversaire, l’Allgemeine Handelsblatt, l’appelait, « l’homme à dix têtes et cent bras ». Ce pasteur et excellent prédicateur fut aussi le principal journaliste des Pays-Bas.

Pendant près de cinquante ans, il édita le quotidien De Standaard, faisant de ce dernier un canal de la puissance de Christ dans la vie de la nation. Le premier numéro fut délibérément publié lors du trois-centième anniversaire de la prise de Brill hors du contrôle des Espagnols, grand événement mémorable dans l’histoire du protestantisme hollandais. Le journal était un organe de lutte en faveur du christianisme évangélique. Il avait pour but de former et de façonner les caractères pour la défense de ce christianisme. Le rythme des discours était inné chez Kuyper. Le moindre paragraphe de De Standaard était un diamant poli. Les méditations du dimanche, qu’il rédigeait lui-même, étaient lues dans chaque recoin et chaque hameau et avait une influence extraordinaire, stimulant la vie spirituelle de la nation.

Une extension du suffrage universel était la condition préalable à une réforme de l’Eglise. Lorsque cela fut effectif, le pouvoir du libéralisme théologique fut brisé dans les paroisses des grandes villes. Mais le Synode Général était entre les mains des modernistes. Cette situation priva les consistoires du pouvoir de refuser la communion à ceux qui niaient la divinité de Christ et d’autres doctrines centrales de l’Evangile. Elle supprima du serment d’ordination des pasteurs le dernier vestige d’un credo. Le seul serment qui était désormais requis était celui de tenir une vague promesse de travailler pour les « intérêts du royaume de Dieu ».

Ces modernistes allèrent ensuite encore plus loin en refusant d’autoriser les étudiants de l’Université Libre (fondée par Kuyper) à passer les examens pour le pastorat. Bien que des centaines de paroisses fussent privées de pasteurs, ils préféraient les laisser sans pasteurs plutôt que de permettre aux évangéliques d’accéder aux chaires des églises.

La réponse à ces décisions arbitraires concernant les cours à l’Université Libre fut la création d’un mouvement de résistance organisé. Le conseil d’église d’Amsterdam, sous la direction de Kuyper, invita les députés de tout le pays à se réunir pour prêter serment de ne jamais introduire dans leurs paroisses aucun ministre qui ne fût pas loyal, dans son cœur, à la confession de l’Eglise.

Des plans furent établis pour organiser en dehors de l’Eglise une communauté de croyants qui protesteraient, comme dans les jours anciens de l’arminianisme du XVIIe siècle. Mais le Synode Général n’attendit pas l’exécution de ces plans pour réagir. Il vota une résolution suspendant le Dr Kuyper et ceux qui lui étaient associés de leurs fonctions dans l’Eglise.

Un cri d’indignation s’éleva à travers tout le pays. Ceux qui osaient défendre l’Evangile devaient être expulsés de l’Eglise tandis que les incroyants qui proclamaient publiquement leur antichristianisme devaient être maintenus dans leurs fonctions et protégés par le Synode contre les protestations de leurs paroissiens.

Un ensemble important de personnes se rallièrent autour de Kuyper, désormais exclu du Synode « sous motif qu’il perturbait la paix dans l’Eglise ». Elles sortirent des églises et pénétrèrent dans les grands bâtiments officiels de l’Eglise nationale. Finalement cinquante-six pasteurs et deux cents églises s’unirent sous forme de communauté ecclésiale pour exprimer leurs doléances, insistant sur le fait qu’ils étaient toujours dans l’Eglise nationale tout en protestant contre les actions arbitraires et injustes de la hiérarchie synodale.

En un intervalle de temps étonnamment court, de nouveaux bâtiments d’église ainsi que des presbytères fleurirent dans tout le pays. Cent soixante mille membres, parmi les plus pieux et les plus actifs des paroisses, se rallièrent au mouvement.

Il semblait que le Dr Kuyper expérimentait une défaite, mais ce n’était qu’en apparence. L’Eglise Libre devint la conscience de la « grande Eglise ». Elle avait réagi contre la vieille structure en exprimant sa loyauté théologique envers les vérités de la foi chrétienne. Le réveil de l’orthodoxie dans cette structure était dû à l’exemple laissé par l’Eglise qui avait protesté et aux écrits de Kuyper.

Mais les libéraux avaient également pris en otage les écoles publiques et les avaient sécularisées. La Bible fut évincée.

Lorsque les parents chrétiens fondèrent des écoles chrétiennes pour leurs enfants, les écoles d’Etat restèrent encore ouvertes dans beaucoup d’endroits, et les enseignants y étaient encore rémunérés, bien que toute la population des écoles eût rejoint les écoles chrétiennes. Et pendant des décennies, les parents furent soumis à une taxe destinée à soutenir les écoles publiques vides et leurs enseignants sans activité.

Impassibles à cette situation, les chrétiens construisirent des « écoles avec la Bible » dans toute la Hollande. En 1878, les libéraux, au moyen de la Loi Kappeyne sur les Ecoles, tentèrent de les faire plier. Ils imposèrent des conditions sur les versements des salaires, les bâtiments, etc., conditions auxquelles ils pensaient que les chrétiens ne pourraient jamais satisfaire.

Quatre cent soixante mille têtes de famille signèrent une pétition contre cette loi, sans résultat. Puis sous la direction de Kuyper, l’association « Unie voor de School met den Bybel » (la Ligue pour l’Ecole avec la Bible) fut organisée et des requêtes d’offrandes annuelles furent mises en place. Plus tard, alors que l’influence de Kuyper s’accroissait au sein du gouvernement, les taxes des écoles furent réajustées de manière à ce qu’au moins une partie revînt aux écoles chrétiennes.

Kuyper était un homme de conflit, de juste dispute, mais il était également un homme à la piété la plus sincère. Au sein de sa famille, il était comme un prêtre. Ses enfants et ses domestiques étaient conduits dans la vérité biblique par le plus profond des érudits qu’il était, lors des moments de prière familiale. Les savants et les hommes d’Etat qui s’assirent à sa table d’hospitalité devaient se sentir surpris lorsqu’ils voyaient leur hôte s’agenouiller et invoquer, comme un enfant, le Père céleste.

Aucun homme ne fut attaqué avec autant d’animosité et d’amertume qu’il ne le fut. Et pourtant, à sa mort, ses opposants reconnurent sans réticence sa grandeur. Il n’y avait rien d’autre à faire. « Ne se tient-il pas debout, » écrivit le très moderne littérateur Franz Netscher, « avec ses capacités, ses convictions, sa puissance de travail, siégeant bien haut dans le ciel au-dessus des caqueteries, des médiocrités gesticulantes, des discussions sans fin sur la « science », celui que nous avons autorisé à régner sur nous ? Confessons franchement que nous envions cet homme de foi et levons les yeux vers lui. »

Et son grand adversaire, le journal Handelsblatt d’Amsterdam, écrivit à sa mort :

Les cloches résonnent dans les Pays Bas. Elles résonnent depuis les tours des églises, qui pour la plupart sont des petites églises, où des hommes implacables et importants pénètrent avec des visages rigides pour écouter un enseignement rigide et consoler leurs âmes avec des psaumes. Ce sont là les cloches du deuil que font résonner les humbles amis de Kuyper à cause de la mort du grand Kuyper. Elles résonnent à l’intérieur des deux partis, et bien au-delà des limites de ce pays résonneront-elles – ce pays qui a été bien souvent trop petit pour la grande figure de Kuyper. Et les cloches résonnent longtemps et gravement dans les cœurs de milliers de personnes pour lesquelles le Dr Kuyper a été plus qu’un homme d’Etat, journaliste, théologien, professeur, auteur, dirigeant, homme. Car pour ces personnes il était un prophète envoyé de Dieu qui les releva de la poussière, et qui, avec l’aide de Dieu, déversa dans leur âme une nouvelle puissance divine.

Notes :

[1] L’utilisation ici du mot « Renaissance » par un homme d’Etat non-chrétien, un Président de la République, est digne d’intérêt, et révèle, pour qui sait bien voir et interpréter, la profonde préoccupation de voir naître un Monde nouveau, qui gît dans le cœur de l’humanité tout entière, et en particulier de « ceux qui détiennent des responsabilités » et qui sont en charge d’humanité. Il nous faut certainement aussi comprendre ce mot dans le sens d’un renouveau spirituel (renewal ou awakening en anglais) de grande ampleur dans ses effets. Dans un sens donc, il est admirable de voir que, dans sa grâce commune offerte à tous les hommes, Dieu, qui gouverne sur les nations et pénètre les pensées les plus secrètes des rois et des princes, a déposé en eux une espérance dans la possibilité d’une « nouvelle naissance » dont ils ne saisissent certes pas la véritable signification et la portée. N’est-il pas extraordinaire que des hommes haut placés non-chrétiens aient une vision plus lumineuse de l’histoire que l’Eglise en général ? C’est pourtant l’Eglise du Dieu vivant et souverain, par ses prières en faveur des autorités, sa foi, sa vie, son témoignage en actes, sa prédication et sa vision de la souveraineté absolue de Dieu sur toute sa création, qui devrait orienter les saines aspirations à un monde meilleur des hommes en recherche vers la réalisation de la volonté de Dieu sur terre. Lorsque l’histoire reprend sa véritable signification, à la lumière d’une clé essentielle d’interprétation, à savoir les réveils comme une manifestation indéniable et anticipée du Royaume à venir, alors elle ne peut être autre chose que Son histoire (« His story », en anglais), c’est-à-dire l’histoire de la rédemption et de la grâce, ou du désir inlassable de Dieu de se donner et de se révéler aux hommes dans toute sa gloire ; alors les nuages du sombre pessimisme ambiant se dissipent, laissant place peu à peu aux premières lueurs de l’aurore, et l’avenir s’illumine bientôt : le jour de la puissance de Dieu est là ! Une telle visitation d’en haut s’est produite lors de la Réformation du XVIe siècle ; pourquoi Dieu n’en susciterait-il pas une autre de nos jours ? « Des rois le verront, et ils se lèveront, des princes, et ils se prosterneront, à cause de l’Eternel, qui est fidèle, du Saint d’Israël, qui t’a choisi. » (Esaïe 49:7). « Devant lui des rois fermeront la bouche ; car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté, ils apprendront ce qu’ils n’avaient point entendu. » (Esaïe 52:15). « Des nations marchent à ta lumière, et des rois à la clarté de tes rayons. » (Esaïe 60:3).

[2] « Georges Pompidou le Tarnais. Né à Montboudif (Cantal) le 5 juillet 1911, Georges Pompidou passe toute son enfance et adolescence à Albi où son père, Léon, est nommé professeur. Le futur Premier-Ministre du Général de Gaulle puis Président de la République est un élève brillant qui obtient son baccalauréat au lycée Lapérousse d’Albi. Humaniste, homme de lettres et de culture, cet agrégé resta toute sa vie attaché à la cité albigeoise dont il n’oublia jamais que son père en fut conseiller municipal. Il y revint plusieurs fois, toujours « avec émotions » selon son fils Alain Pompidou. Pour bon nombre de Françaises et de Français, il reste un homme d’Etat populaire tant par son attachement à la France des terroirs et des traditions que pour sa sensibilité avant-gardiste. » (Philippe Folliot, député du Tarn.)

[3] Joannes Henricus Scholten, dogmaticien de grande réputation dont l’autorité hélas ! n’était pas celle de la Sainte Ecriture (Pierre Courthial.)

Source : Brève biographie de Paw Creek Ministry, traduite de l’anglais.

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