“Le gouvernement allemand doit des réponses aux membres des familles des victimes et au public depuis plus de 50 ans”
Le groupe d’historiens chargé de faire la lumière sur l’attaque terroriste palestinienne contre les Jeux olympiques de Munich en 1972 a débuté ses travaux, a déclaré Berlin mardi.
La commission internationale d’experts composée de huit membres – la plupart basés en Israël et en Allemagne – a été nommée en avril par le ministère allemand de l’Intérieur, dans le cadre d’un accord conclu l’année dernière avec les proches des 11 athlètes israéliens tués lors de l’attaque.
Lors de la première réunion du panel à Berlin, la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a promis que “les événements entourant cette terrible attaque seraient enfin examinés de manière approfondie et transparente”.
“Les résultats de ces recherches devraient fournir des réponses aux nombreuses questions non résolues, des réponses que le gouvernement allemand doit aux membres des familles des victimes et au public depuis plus de 50 ans”, a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il y aurait “des publications et des événements réguliers” relatifs aux travaux.
Le 5 septembre 1972, huit hommes armés du groupe terroriste palestinien Septembre noir ont fait irruption dans l’appartement de l’équipe israélienne au village olympique, abattant deux personnes et prenant neuf otages. La police ouest-allemande a lancé une opération de sauvetage qui s’est transformée en un véritable fiasco, au cours duquel les otages ont été tués, ainsi que cinq des huit terroristes et un policier. En dépit de cette tragédie, le Comité international olympique avait pris la décision de poursuivre les Jeux.
En septembre 2022, à l’occasion des commémorations du 50e anniversaire du massacre de Munich auxquelles assistaient le président israélien, ainsi que les proches des victimes, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a présenté ses excuses pour les multiples échecs allemands avant, pendant et après l’attaque. L’Allemagne a également accepté d’indemniser les proches à hauteur de 30 millions de dollars après qu’ils ont menacé de boycotter l’événement, estimant que le montant des réparations promises par Berlin auparavant n’étaient pas assez élevé.