Après les révélations du programme nucléaire iranien par le Mossad, Israël fait l’objet d’une campagne de haine
PUBLIÉ PAR JEAN-PATRICK GRUMBERG LE 3 MAI 2018
Les explosives révélations du Premier ministre Netanyahu sur la saisie, par le Mossad, en plein cœur de Téhéran, d’une demi-tonne de documents et archives secrètes sur le programme nucléaire iranien (1) ont déclenché en Europe une vague de condamnations et de messages de haine sans précédent.
Car ces documents ne font pas qu’exposer les mensonges de l’Iran. Ils révèlent aussi ceux des Européens.
Ces derniers ont voulu ignorer la menace d’un Iran sponsor du terrorisme. Cela dérangerait le train train des affaires – la France veut vendre des voitures à l’Iran, l’Allemagne refuse de classer le Hezbollah comme organisation terroriste. Les documents dévoilent l’immorale attitude des dirigeants européens, qui ont fermé les yeux sur les promesses génocidaires des Mollahs iraniens : aucun Européen n’a dénoncé les menaces du leader Khamenei d’effacer Israël et ses 8 millions d’habitants « de la carte du temps ».
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En Israël, pour faire simple, il existe deux types de réponses à la haine qui vient du continent européen, probablement la zone du monde la plus antisémite.
L’une vient de la gauche, et elle consiste à faire des choses destinées à se faire aimer. Parmi ces choses, il y a épouser le point de vue et les revendications du camp palestinien, se joindre au cœur des nations qui accusent Israël d’Apartheid, de crimes contre l’humanité, de colonialisme.
Coté journalistes, l’objectif est d’être accepté par leurs collègues américains du NYT et anglais du Guardian, tous très à gauche et anti-israéliens, en épousant leurs thèses, et pour Haaretz, qui se situe à l’extrême gauche, à fournir aux médias de la matière contre Israël.
Et il y a la droite, qui a sa réponse à la haine : la force de l’armée israélienne, la fierté d’être juif, le sentiment fort d’être dans le bon camp.
Comme je ne suis ni de droite ni de gauche, j’ai ma petite façon de considérer la haine contre les Juifs.
Elle se résume dans ces paroles de Mark Twain, qui rappelle que nous les Juifs, avons quelques milliers d’années d’existence, et que la jeune civilisation européenne qui nous haït a des leçons à prendre de nous sinon elle va disparaître comme les autres. Et nous, nous serons toujours là.
Mark Twain écrivait :
« [Le peuple juif a vu passer] les Egyptiens, les Babyloniens, les Perses [qui] se sont élevés, ont rempli la planète avec leur retentissement et leur splendeur, puis se sont évanouis dans un rêve.
[Puis] les Grecs et les Romains suivirent, et firent beaucoup de bruit, et ils disparurent ; d’autres peuples ont vu le jour et ont tenu leur flambeau très haut pour un temps, mais ils se sont éteints, et ils sont maintenant assis dans la pénombre, ou ont disparu.Le Juif les a tous vus, tous battus, et maintenant, il est ce qu’il a toujours été, ne présentant aucune décadence, aucune infirmité de l’âge, aucun affaiblissement de ses composantes, aucun ralentissement de ses énergies, aucun ternissement de son esprit alerte et combatif. »
Beaucoup de gouvernements européens nous haïssent. Ils boycottent Israël et aucun autre pays au monde, ils votent des résolutions à l’UNESCO qui nient notre histoire, ils votent pour refuser à Israël sa capitale, puis votent pour l’offrir aux Palestiniens. Ils prétendent nous donner des leçons, mais sont un peu jeunes pour ça.
Ils sont comme des jeunes HEC qui veulent expliquer à un PDG comment on dirige une entreprise.
Ils nous haïssent mais ils ne feront pas long feu – ils sont déjà en train de dissoudre leur culture et leur civilisation dans l’immigration musulmane – parce qu’ils ne sont pas capables d’apprendre du peuple qui a survécu.
Cette haine ne m’inquiète pas trop. Il y a plus à s’inquiéter de leur haine de soi.
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(1) dreuz.info
