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Arno Klarsfeld convoqué chez un juge d’instruction pour avoir évoqué l’antisémitisme

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Le Conseiller d’Etat Arno Klarsfeld est convoqué devant un juge d’instruction de Nanterre, apprend-on ce matin sur JSSNews, pour avoir dit, lors de la cérémonie d’hommage aux déportés juifs de France le 28 avril 2014 en Israël, et à plusieurs reprises en France :

« La France n’est pas antisémite. Mais une partie de l’extrême droite, une partie de l’extrême gauche, et une partie des jeunes de banlieue le sont. »

Mon article d’hier était-il prémonitoire ou juste lucide ?

Je disais que « Les juifs de France ont été dépossédés de la légitimité de dénoncer – autrement qu’en justice – l’antisémite et son poison. »

Je disais que « seul le juge dispose encore du droit de dire qui est, et qui n’est pas, antisémite. »

Je disais que « la minorité juive est enfermée dans une spirale infernale : « tais-toi, pars, ou tais-toi. »

Je disais que « Le CRIF et l’UEJF contribuent quotidiennement à détourner l’attention du vrai danger, le vrai, immédiat : cette haine du juif des jeunes merahisés, en pointant du doigt celle des néo-nazis et du Front national. »

Dans l’interview de Renaud Camus publié sur Dreuz, Jean Patrick Grumberg citait Michèle Tribalat qui déclarait au Figaro que la Commission nationale consultative des droits de l’homme “s’attend à ce que les individus montrent de bonnes dispositions [vis à vis de l’immigration], en toute circonstance, quelle que soit la situation réelle.”

Arno Klarsfeld a désobéi. Il a violé le tabou ultime qui est de dénoncer l’antisémitisme de la jeunesse issue de l’immigration. Il a commis un terrible délit : il a dit ce qui se passe. Il a dit ce que toutes les études, toutes les agressions, tous les témoignages confirment.

Le juge d’instruction ne peut pas lui reprocher d’avoir menti. Il ne peut pas lui reprocher d’avoir tenu des propos racistes. Il ne peut pas lui reprocher d’avoir diffamé ou insulté quelqu’un. Non. Il lui reproche d’avoir dit ce qui se passe.

Un juif qui fait autorité en matière d’antisémitisme car son nom est associé à la chasse aux nazis allemands planqués un peu partout dans le monde n’a pas ce droit.

Il n’a pas le droit de dire qu’ « une partie des jeunes de banlieue le sont [antisémites]« .

Je disais que « dénoncer l’antisémitisme des musulmans européens est devenu plus risqué que l’antisémitisme lui-même. »

Demain la France va-t-elle facturer aux familles juives les billets SNCF de leurs parents et grand parents déportés ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hervé Roubaix pour Dreuz.info.

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