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Australie : l’homme armé auteur de la prise d’otages réclame un drapeau de l’EI (i24News)

By 15 décembre 2014Lève-toi !

5 des otages libérés ; des bombes seraient placées dans le café et à l’extérieur, dans le quartier d’affaires

YnetYnet“Hostages hold IS flag in a Sydney coffee house, December 15, 2014”

Des négociateurs sont entrés en contact avec l’homme armé qui retient depuis lundi un nombre indéterminé d’otages dans un café du centre de Sydney, après que 5 d’entre eux ont été libérés, selon les médias locaux.

D’après les déclarations de deux des otages libérés, l’homme aurait réclamé un drapeau de l’Etat islamique et un entretien téléphonique avec le Premier ministre canadien Tony Abbott.

Ils auraient aussi indiqué que deux bombes seraient placées à l’intérieur du café Lindt ainsi que deux autres dans le quartier d’affaire de Sydney (connu sous le nom de CBD, ndlr) selon le média local Ten News.

La police a de son côté indiqué qu’il n’y avait pas de blessé, à sa connaissance.

“Je peux confirmer qu’on a un auteur armé dans l’établissement qui retient un nombre indéterminé d’otages”, a déclaré le chef de la police de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Andrew Scipione.

Martin Place, une place piétonne située dans le quartier d’affaires de Sydney et qui abrite de nombreuses administrations, a été évacuée, tandis que des dizaines de policiers armés encerclaient le Lindt Chocolate Cafe où se déroule la prise d’otages.

“Il s’agit d’un incident très inquiétant. Il est profondément choquant que des personnes innocentes soient prises en otages par une personne armée invoquant des motivations politiques”, a indiqué le Premier ministre canadien Tony Abbott.

“Néanmoins, je peux dire que la police de l’État de Nouvelle-Galles du Sud et d’autres organismes ont réagi à cet incident avec un grand professionnalisme”, a-t-il ajouté.

Plus tôt, des images montraient un drapeau noir islamique avec une inscription en caractères arabes plaqué par des otages contre une fenêtre de l’établissement.

Pour consultez le déroulement des événements, suivez-nous sur Twitter @i24news_FR

Le texte inscrit sur le drapeau cite la “shahada” ou “profession de foi musulmane” qui énonce l’unicité de Dieu et du phophète Mahomet: “Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète”.

D’après une habitante de Sydney contactée par i24news, le centre aurait été complètement bouclé et les commerces fermés.

“Des rumeurs d’attentat circulent depuis le mois d’août en Australie”, a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, le chef de la police a indiqué que “nous n’avons pas encore confirmé qu’il s’agit d’un événement lié au terrorisme. Nous avons affaire à une prise d’otages avec un auteur armé, et nous gérons la situation en fonction de ces paramètres”, a-t-il dit.

Saeed Khan (AFP)Saeed Khan (AFP)“One of the hostages runs towards police after leaving a cafe where a gunman is holding an unknown number of people in the central business district of Sydney on December 15, 2014”

“Nous sommes prêts à l’escalade en cas de besoin, a-t-il dit. Mais nous voulons résoudre la situation de manière pacifique et nous ferons tout pour y parvenir”, a-t-il souligné.

Des témoins ont dit avoir entendu de fortes détonations qui ressemblaient à des coups de feu.

Selon des médias, une quarantaine de personnes ont été prises en otages. D’après le directeur général de Lindt, interviewé par BBC News, il s’agirait de 30 clients et 10 employés.

Patrick Byrne, un producteur de la chaîne de télévision Channel Seven, dont la rédaction se situe en face du café, a indiqué que le personnel de la chaîne avait vu la prise d’otages se dérouler sous ses yeux.

“Nous nous sommes précipités à la fenêtre et nous avons eu la vision choquante et glaçante de personnes plaçant leurs mains levées contre les vitres du café”, a-t-il dit à l’Australian Broadcasting Corporation.

Martin Place est le centre financier de Sydney et de nombreuses administrations, dont les bureaux de Mike Baird, premier ministre de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, dont Sydney est la capitale, et le siège de la banque centrale.

Tony Abbott a convoqué le Comité de sécurité national réunissant les membres de son gouvernement et des conseillers chargés des questions de sécurité.

Le Premier ministre s’est également adressé au public: “L’Australie est une société ouverte, généreuse et pacifique et rien ne changera ici. Les affaires courantes du gouvernement doivent continuer et ça va continuer.”

Peu avant l’annonce de la prise d’otages, la police avait annoncé l’arrestation d’un homme à Sydney dans le cadre d’une enquête sur la préparation d’attentats en Australie.

Le suspect, âgé de 25 ans, a été interpellé dans le cadre “d’investigations en cours sur la préparation d’un attentat sur le territoire australien et l’aide au voyage de citoyens australiens vers la Syrie pour participer à des activités armées”, selon un communiqué de la police.

En septembre, l’Australie, engagée aux côtés des Américains dans la lutte contre l’organisation État islamique (EI), avait relevé son niveau d’alerte face à la menace terroriste représentée par les combattants australiens djihadistes de retour d’Irak et de Syrie.

Uber a profité de la prise d’otage pour augmenter ses tarifs

Eliot Blondet (AFP)Eliot Blondet (AFP)“L’application UberPOP sur un smartphone, montrée le 10 décembre 2014 à Paris”

La société de voiturage Uber a rétropédalé lundi après la flambée de ses tarifs imposés aux personnes fuyant le centre-ville de Sydney, en état de siège pour cause de prise d’otages.

Selon le site d’information Mashable, Uber a exigé jusqu’à quatre fois le tarif ordinaire, pour une course minimum de 100 dollars australiens (65 euros), lorsque la nouvelle d’une prise d’otages dans un café de Martin Place, au coeur de Sydney, s’est répandue dans la rue et les médias.

Un trajet de Martin Place à l’aéroport était facturé 185 dollars soit plus de trois fois le prix habituel, ont indiqué des usagers à Mashable.

Uber s’est d’abord défendue en affirmant sur Twitter qu’il s’agissait “d’inciter des conducteurs à s’inscrire en ligne et à aller chercher des passagers dans le quartier”, avant d’annoncer qu’elle rembourserait les clients lésés et offrirait des voyages aux usagers souhaitant quitter la zone.
Mais le mal était fait et les réactions au tweet étaient virulentes.

“Quelle honte”, s’indignait ainsi Tyson Armstrong, tandis que Lewis Henshall écrivait: “Méprisable @Uber_Sydney. Vous avez déjà entendu parler de responsabilité de l’entreprise?”.

(i24news avec AFP)

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