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CONFÉRENCE À LA MAISON BLANCHE : DES JUIFS LIBÉRAUX POUSSENT OBAMA À LÂCHER ISRAËL À L’ONU – Europe Israël

By 17 avril 2015Lève-toi !

 

Un groupe de juifs adhérents au Parti démocrate s’est réuni autour du président Barack Obama cette semaine et l’a pressé de retirer le veto américain qui protège de longue date Israël aux Nations Unies. Le groupe, affilié au lobby gauchiste J Street, s’est engagé à soutenir le président au sein de la communauté juive au cas où une résolution du Conseil de sécurité appellerait à la création d’un Etat palestinien.

L’échange a eu lieu au cours de la deuxième et dernière réunion tenue par Obama avec les dirigeants juifs américains pour discuter des négociations en cours avec l’Iran sur son programme nucléaire, ainsi que d’autres questions régionales. Selon une source qui était sur les lieux, l’un des partisans de J Street a dit au président que s’il décidait de passer outre les objections israéliennes en vue de soutenir une résolution sur un Etat palestinien, « faites-nous le savoir en premier lieu, et nous agirons en votre faveur dans la communauté … de sorte que vous ne tomberez pas à  froid. »

Parmi les partisans de J Street présents à la délégation auprès d’Obama se trouvaient Alexandra Stanton, Lou Susman et Victor Kovner.

L’atmosphère de cette deuxième réunion a été décrite comme agréable et coopérative, en contraste marqué avec la première réunion, décrite par une source comme « méfiante, sévère et tendue. »

The Algemeiner s’est entretenu avec quatre personnes présentes aux réunions, ainsi qu’avec une autre qui n’y était pas, mais a été largement informée sur ce qui a été dit.

Toutes les sources ont refusé d’être nommées dans ce reportage, n’étant pas autorisées par l’Administration à s’exprimer sur ce dossier.

Les discussions ont duré environ deux heures et 40 minutes et ont été considérées comme les plus significatives entre les deux parties depuis le début de la présidence Obama.

« Il est certain que c’était la plus importante » a déclaré un éminent leader juif, « parce que c‘était à propos de l’Iran. »

Selon une source, à la première réunion, la conversation fut « difficile » et « déprimante », en présence de hauts responsables de groupes comme le Congrès Juif Mondial, la Conférence des Présidents et la Ligue Anti-Diffamation. Toujours selon cette source, « personne ne progressait, ils étaient à contre-courant.  »
Un participant qui a parlé au journal JTA a décrit la deuxième réunion comme « intense » et a dit: »Il y avait une ouverture insouciante, quelques réflexions profondes par le président. » et d’autres participants qui ont parlé avec JTA ont utilisé le terme «thérapeutique» pour décrire le ton des pourparlers.

Le président a rejoint la première réunion à 13h50, cinq minutes après son ouverture par le Conseiller à la Sécurité Nationale, Susan Rice, et a parlé pendant environ 40 minutes avant de prendre les questions. Il aurait fait le tour « de toutes les questions mondiales », y compris Israël et l’Iran. Il a quitté la réunion à environ 15h00.

Dans ses remarques liminaires, Obama a réitéré les sentiments qu’il avait évoqués dans une interview avec le chroniqueur du New York Times, Thomas Friedman, publié le 5 Avril, et dans laquelle il affirmait:

« Il m’a été personnellement difficile d’entendre ce genre d’expressions en quelque sortes, que nous et notre administration n’avons pas fait tout ce qu’il fallait dans l’intérêt d’Israël ».

Une source a déclaré à The Algemeiner que «le Président a agi comme s’il était très blessé d’avoir été si favorable à Israël et de constater à quel point, dans ce moment crucial, les gens sont critiques à son égard alors qu’il essaye d’empêcher l’Iran d’avoir une bombe nucléaire. » Le président était parfois angoissé, ont déclaré les participants au journal JTA.

Obama a parlé de sa relation avec Israël et a reconnu « les motivations de la communauté juive qui exprime ses préoccupations » au sujet des négociations avec l’Iran « en raison des menaces existentielles provenant du Leader Suprême [de l’Iran] et d’autres. »

Dans un rapport lundi, peu de temps après les réunions, le Washington Post a cité la réaction d’un participant : « Le président a parlé de ses sentiments profonds envers Israël, le peuple juif et l’antisémitisme. Ce n’était pas seulement à propos de l’Iran. C’est dans des termes beaucoup, beaucoup plus profonds que le président a partagé avec nous ce qu’il ressentait « .

« C’était très cordial, il avait toute notre attention », a dit un autre participant à The Algemeiner. « Il a parlé du fond du cœur. »

« Dans cette partie de la discussion, je pense que les gens autour de la table ont apprécié ces commentaires, » a encore déclaré un autre.

Après l’introduction du président « tout le monde a amplement eu l’occasion de peser sur toute une gamme de questions » a dit l’un des participants. « Toute personne autour de la table qui avait quelque chose à dire … l’occasion était certainement là. »

« L’impression laissée est que beaucoup sont restés sceptiques sur les intentions iraniennes, pas sur les intentions [de la Maison Blanche] qui essaye de négocier pour une fin de programme. Nous avons des divergences à ce sujet », a déclaré un participant.

Le Rabbin Marvin Hier, fondateur et doyen du Centre Simon Wiesenthal, a déclaré à The Algemeiner qu’il a soulevé deux questions avec le Président. La première concernait le silence des puissances P5 + 1 face aux menaces d’annihiler Israël, et la deuxième était de savoir pourquoi Israël devrait être tenu de renoncer à des terres au profit des palestiniens alors que le Hamas garde le contrôle de la bande de Gaza.

Hier a fait référence à un prochain voyage présidentiel à Berlin pour commémorer les victimes de la Seconde Guerre mondiale, et a demandé à la lumières des menaces iraniennes de détruire Israël, « quel est le sens de la mémoire si nous ne prenons pas des mesures lorsque [quelque chose de similaire] se produit. «

Un autre a cité les paroles d’un « leader juif bien connu », au Président : « malheureusement, nous avons appris la leçon que lorsque les gens disent qu’ils veulent nous exterminer, ils ont tendance à essayer. »

« La discussion à table était de cet ordre: « Et à ce sujet? Et à propos de ça? Et ces milliards de dollars qui viendront dans les mains des Iraniens lorsque les sanctions seront levées partiellement ou complètement, et qui seront réinvestis dans leurs activités terroristes ou d’autres domaines militaires liées », a déclaré un participant. « La question évoquée était : voici nos préoccupations, nous sommes au milieu de tout cela, et ces préoccupations vont durer, parce que nous ne nous sentons pas tout à fait à l’aise avec notre situation actuelle. »

En résumé de la première réunion, un participant a dit: « Je pense qu’[Obama] comprend que les gens sont perturbés, et qu’ils ont une vue différente, une vue très urgente de la menace iranienne », mais a ajouté que les dirigeants dans la salle « n’auraient pas senti qu’il avait parfaitement compris nos préoccupations. »

« Beaucoup de gens sont venues avec des questions et sont repartis avec des questions, » a dit un autre. « Je ne sais pas si les positions ont nécessairement changé autour de la table. »

La deuxième réunion, où s’agglutinaient les partisans d’Obama, « a été très agréable », selon l’un des invités. Ils étaient «tous ses amis», a-t-il déclaré. A part les partisans de J Street, d’autres personnes étaient présentes comme Haim Saban, le magnat israélo-américain du divertissement qui a  critiqué la politique d’Obama au Moyen-Orient et des donateurs démocrates associés à l’AIPAC, dont les anciens présidents Amy Friedkin et Howard Friedman

Obama s’est présenté comme le représentant de la pensée « Juive ultra-libérale» et a transmis le « mantra J Street », selon la source.

Bien que des questions pointues aient été posées, Obama a rencontré beaucoup moins de résistance, et a même été encouragé à prendre des mesures contre Israël et à rester ferme dans son approche des négociations avec l’Iran.

Selon la source, un « J Streeter » a poussé Obama à retirer la protection du veto américain en faveur d’Israël à l’ONU au cas où une résolution du Conseil de Sécurité appellerait à la création d’un Etat palestinien.

L’individu a dit, « Si vous décidez d’aller contre Israël à l’ONU, faites le nous savoir en premier lieu, et nous ferons les démarches pour vous, dans la communauté … de sorte que vous ne tomberez pas à froid …  » et ils l’ont poussé à le faire, a dit ce participant à The Algemeiner. Un autre dirigeant juif important… pas J Street, plus centriste, mais qui veut flatter Obama, a dit [concernant l’Iran] : « Vous faites les choses bien, nous sommes derrière vous à 100 pour cent. «

Obama a déclaré que, malgré ses désaccords avec le Premier ministre israélien Netanyahu sur une foule de questions, « les pays travaillent toujours étroitement ensemble sur la sécurité et les questions militaires » et « le fait que lui et Bibi ne s’entendent pas ne met pas à mal la relation entre les deux pays. «

On a également demandé à Obama s’il voulait inviter Netanyahou à visiter les États-Unis dans un avenir proche. Le président a dit que non,  parce que « tout ce que Bibi fera est … de venir me critiquer publiquement, de sorte que c’est malvenu » a déclaré le président: « nous allons attendre Juillet, » selon la source.

Le président a également critiqué les efforts du Sénat pour assumer un rôle dans les négociations par le biais de la Loi d’Examen sur l’Accord du Nucléaire Iranien, qui est passée à l’unanimité devant le Comité sénatorial des relations étrangères le mardi et va maintenant passer à l’ensemble du Sénat pour un vote.

Le Président a exprimé un « profond, profond ressentiment des Républicains au Congrès …. et un sentiment que le Congrès est en dehors des limites « dans ses actions sur l’Iran, selon l’une des sources.

Les réunions avec les groupes juifs ont été lancées dans le cadre d’un vaste effort de sensibilisation par l’Administration pour gagner le soutien de l’accord nucléaire cadre conclu avec les négociateurs iraniens en Suisse la semaine dernière. Les détracteurs de l’accord disent que la Maison Blanche a fait beaucoup trop de concessions dans les négociations. Le principal opposant à l’accord, le Premier ministre Netanyahu d’Israël, a dit qu’il ouvre le chemin de l’Iran à l’armement nucléaire et laisse Israël vulnérable. Israël a depuis longtemps appelé à la suppression de l’infrastructure nucléaire de l’Iran ainsi qu’à la cessation de l’enrichissement d’uranium.

Juste quelques jours avant les réunions, un sondage Gallup avait révélé que la côte de popularité du président Obama auprès des juifs américains avait chuté de 23 % depuis 2009, et que l’écart entre la communauté juive, – notée comme très favorable à Obama –  et l’opinion générale américaine se réduisait.

La Maison Blanche. Photo: Zach Rudisin via Wikimedia Commons.

Source : The Algemeiner – 15 avril 2015 – Dovid Efune

Traduction Europe Israël
© Copyright Europe Israël – reproduction autorisée avec mention de la source et lien actif

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