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COPAINS-COQUINS / Extrait N°9 : CHAPITRE 5 Les dossiers. Lors de la disparition du Mur de Berlin, l’Allemagne de l’Ouest découvrit derrière des pans entiers de ce mur, effondré et gisant au sol, un étrange pays, une autre Allemagne, l’Allemagne de l’Est et les arcanes kafkaïennes d’un régime communiste devenu obsolète.

By 15 novembre 2021LECTURE QUOTIDIENNE

CHAPITRE 5

 

Les dossiers

 

 

Lors de la disparition du Mur de Berlin, l’Allemagne de l’Ouest découvrit derrière des pans entiers de ce mur, effondré et gisant au sol, un étrange pays, une autre Allemagne, l’Allemagne de l’Est et les arcanes kafkaïennes d’un régime communiste devenu obsolète.

 

Un des aspects les plus tragiques de ce régime défunt fut la mise en fiches de dizaines voire de centaines de milliers d’individus par la célèbre police secrète appelée « Stassi ».

 

Un univers de dossiers dormait à l’ombre de la Stassi, des dossiers constitués à partir d’accusations fausses ou vraies, enregistrées, répertoriées, classées.

 

En ex-URSS, via la « Tcheka » ou le KGB, et., des hommes comme Staline utilisèrent des dossiers semblables pour envoyer de l’autre côté du « voile » des millions d’hommes, des millions d’innocents. Reconnaissons-le, l’œuvre d’Alfred Jarry (Ubu Roi) n’a rien de fantaisiste ou de caricatural, hélas.

 

Les Allemands de l’Est redevenus libres découvrirent avec effroi et désespoir ces fameux dossiers de la Stassi qui, jusqu’à la fin de l’époque Honecker (le dernier dirigeant de l’Allemagne de l’Est), servirent de référence pour briser la vie de milliers d’individus et forger par la crainte leur identité de « bons communistes » allemands.

 

Mais lorsque ces dossiers furent découverts et rendus publics, un mal bien plus sournois se répandit un peu partout : les informations que l’on y trouva sur tant de citoyens allemands, étaient-elles vraies, étaient-elles fausses ? Quand s’agissait-il d’honnêtes et précis rapports de police ? Quand était-ce de fausses informations destinées à manipuler, à créer un phénomène d’« intox » ?

 

Il s’en est suivi une vague de troubles en Allemagne où nul ne savait plus si l’ami d’hier était en fait un ennemi déguisé et celui que l’on supposait un ennemi était en fait un véritable ami.

 

Les dossiers de la Stassi ! Ces centaines de milliers de dossiers empilés causèrent une sacrée migraine à l’Allemagne de l’Est post-Honecker.

 

En quoi ces choses nous concernent-elles ? Elles nous concernent. Car le diable est appelé l’accusateur des frères. Et si vous servez fidèlement le Seigneur, sans arrière-pensée, juste parce que vous désirez Le servir, que vous L’aimez de tout votre cœur, et que vous trouvez tout à fait normal, naturel, de Lui céder votre temps et votre vie, après qu’Il vous ait gratuitement sauvé, vous aurez automatiquement votre dossier établi par la « Stassi » du diable, la « S.D.I.V.F. – M.I.P.M » (service documentation et information vraies et fausses – ministère de l’intoxication du prince de ce monde).

Dans une chemise de couleur noire comme il se doit, ou peut-être même blanche pour sauver l’apparence, seront glissées quelques petites vérités, très habilement et sournoisement interprétées à contre-sens, de même que des infos relevant de l’intox la plus grossière la plupart du temps.

 

Ce subtil cocktail, habilement utilisé en temps opportun, sèmera doute, suspicion et angoisse en vous et autour de vous, tout en vous maintenant « sous contrôle » par un jeu de pressions diverses. Nous savons tous aujourd’hui, enseignement aidant, que ce type de contrôle est de la… sorcellerie.

 

Le but final du diable sera, la peur, l’angoisse et le découragement aidant, d’essayer de vous contraindre au silence et, si possible, à la disparition, si nous n’êtes pas un « bon communiste » ou, pardon, un « bon chrétien » (j’entends un bon chrétien du système dit chrétien).

Dans ce cas-là, vous resterez peut-être longtemps physiquement en vie pour devenir, mensonge suprême, dans l’esprit de vos anciens amis qui n’étaient en fait que des copains (donc de fameux coquins, ce qu’ils ne manquent pas de se révéler être quelquefois), le témoignage vivant d’un « jugement de D.ieu » par exemple, une espèce de pestiféré infréquentable.

 

Certains sont tellement saints et préoccupés de leur réputation, pensez donc !

Vous vivrez ainsi pour un certain temps la condition du mort vivant et il est heureux que notre D.ieu soit un D.ieu de résurrection. Citons comme référence biblique Matthieu 5.11 et 12 : « Heureux serez-vous lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux, car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. »

 

A plusieurs reprises dans le courant de ces quinze dernières années de ministère [Note : ceci a été écrit en 1999], j’ai subi mensonges et calomnies, vengeances de « chrétiens » rebelles ou déchus de la foi, jalousie d’hommes au demeurant ligotés par des convoitises violemment charnelles, sournoises inquisitions imposées par des individus soucieux de domination et de contrôle.

 

Faut-il décrire la souffrance d’un homme qui, presque jour et nuit à l’œuvre de Son Maître, se découvre atteint via des courriers mensongers, dans les domaines de sa vie où il prône naturellement le plus l’équité ?

 

Traversant Bruxelles jadis, jeune artiste de vingt-trois ans, je marchai tout au long de nombreux boulevards le ventre (très) creux pour rapporter à son propriétaire un portefeuille épais d’une belle liasse de billets de banque, trouvé par terre.

 

J’étais un païen alors, mais incapable de toucher à cet argent et au contraire heureux, je m’en souviens, de la joie que je verrais sur la face du propriétaire de ce portefeuille égaré, récupérant son bien.

 

Que n’ai-je entendu dans ce domaine de l’argent, comme calomnies, là où précisément ma femme et moi avons le plus souvent donné, beaucoup donné ?

 

Le jeune païen honnête serait-il devenu malhonnête après s’être converti à Jésus-Christ ?

 

A ce point, lorsqu’au travers d’on-dit par exemple, une situation de trouble est amenée dans le corps de Christ, nous nous trouvons exactement tous ensemble dans la situation où se trouvèrent les Allemands de l’Est quand furent rendus publics les dossiers de la Stassi.

Il s’ensuit hélas, et pour longtemps, une forme d’empoisonnement des consciences accompagné de suspicion, de doute, de crainte, dont nul ne pourra jamais juguler les effets.

 

Que devons-nous faire, lorsqu’un dossier ou un élément de dossier constitué par le diable sur l’un ou l’autre d’entre nous est glissé dans le domaine public ? Je ne sais comment des milliers d’Allemands de l’Est se sont arrangés ensemble après qu’aient été rendus publics les dossiers de la Stassi contenant, sans que nul ne puisse établir dans quelle proportion, de vraies et fausses informations.

 

Quelle est la stratégie de l’ennemi pour nous diviser ? Semer le doute. Je sais pour ma part qu’en tant qu’enfants de D.ieu nous avons tous à notre disposition une stratégie totalement efficace. Nous disposons tous du bouclier de la foi (le contraire du doute) pour arrêter les traits enflammés du malin (Eph. 6.16).

Mais avons-nous foi en notre frère, en notre sœur, qui devrait être comme la chair de notre chair, le sang de notre sang, si nous sommes véritablement en Christ ?

 

Si nous avons foi en notre prochain qui est en Christ, c’est le signe que nous l’aimons. Et notre réaction à l’audition de rumeurs invérifiées le concernant sera l’incrédulité la plus sincère, le rejet voire le mépris. Les œuvres des accusateurs devraient toujours susciter en nous un sain dégoût mêlé de mépris et de sainte méfiance.

Et si, par malheur, il devait s’avérer que quelque rumeur ou accusation est prouvée de façon formelle dans un cadre réellement biblique, nous garderons foi et amour pour notre frère ou notre sœur en difficulté en usant d’une discrétion pleine de talent et de tact pour laisser quelques frères aller avec sagesse tenter d’aider « l’autre » (mon parent, mon frère, ma sœur) à sortir d’un mauvais pas, si nécessaire.

 

De tout ceci, empreint de sagesse et d’amour, je n’ai pas vu l’ombre d’une manifestation en tant d’années dans le corps de Christ.

 

De quelle taille est le bouclier de notre foi pour les autres ? Plus ton bouclier est grand, plus c’est le signe que tu aimes et que tu es né de nouveau.

 

Avouons-le, à voir les circonstances en Europe tout particulièrement, les tailles des boucliers sont bien variables. Elles oscillent entre le confetti rétréci par les eaux saumâtres des amertumes et de la méchanceté et le très, très exceptionnel bouclier géant, en passant par le bouclier moyen au-dessus duquel l’œil de l’humain peut encore guetter, scruter les défaillances et faiblesses d’autrui, tout en l’assurant d’un amour indéfectible.

 

Oh, l’hypocrisie ! Ne nous y trompons pas, seuls les boucliers géants nous placent complètement à l’abri et le diable peut y cogner furieusement, l’homme rempli d’amour est devenu sourd.

 

David avait été un bouclier comme celui-là et lorsque Saül décéda et que ses fautes multiples furent connues de tous, David prit le deuil pour un frère et chanta à sa mémoire un cantique d’amour proclamant la dignité de celui qui l’avait tant persécuté. « Car l’amour pardonne tout…, ne soupçonne pas le mal, etc. » (1 Cor. 13).

 

 

 

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