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Des questions dérangeantes sur la partialité de l’Europe occidentale à l’encontre d’Israël

By 9 avril 2014Etz Be Tzion
Il est temps de pointer un doigt accusateur sur les procureurs de l’Europe occidentale qui essaient d’isoler Israël en imposant boycotts, désinvestissements et sanctions.
Comme de nombreux universitaires, artistes et militants d’Europe occidentale essaient d’isoler Israël en imposant des boycotts, désinvestissements, et sanctions (BDS) uniquement à l’encontre de l’État-nation du peuple juif, il est temps de pointer un doigt accusateur sur ces procureurs et de leur poser un certain nombre de questions dérangeantes sur leurs préjugés occultes.
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Pourquoi tant de petits-enfants des Nazis et des collaborateur des Nazis qui nous précipitèrent dans la Shoah, déclarent-ils une fois encore la guerre aux Juifs ? Pourquoi assiste-t-on à un tel essor de l’antisémitisme et d’un antisionisme irrationnel et virulent en Europe occidentale ?
Pour répondre à ces questions, il faut au préalable s’affranchir d’un mythe. Ce mythe a été répandu par les Français, les Hollandais, les Norvégiens, les Suisses, les Belges, les Autrichiens et de nombreuses autres nations d’Europe occidentale : à savoir que la Shoah aurait été uniquement l’œuvre des Nazis allemands, peut-être assistés par quelques collaborateurs polonais, ukrainiens, lituaniens, lettons, et estoniens. C’est faux. La Shoah a été perpétrée par toute une variété d’Européens, les sympathisants et les collaborateurs des Nazis recrutés chez les Français, les Hollandais, les Norvégiens, les Suisses, les Belges, les Autrichiens, etc. en provenance de l’Ouest et de l’Est de l’Europe.
Si le gouvernement français n’avait pas déporté vers les camps de la mort plus de Juifs que les occupants allemands n’en demandaient ; si tant de citoyens et de responsables gouvernementaux belges et hollandais n’avaient pas coopéré pour rassembler les Juifs ; si tant de Norvégiens n’avaient pas soutenu Quisling ; si les responsables gouvernementaux et les banquiers suisses n’avaient pas exploité les Juifs ; si l’Autriche n’avait pas été encore plus nazie que les Nazis ; la Shoah n’aurait pas provoqué un si grand nombre de victimes juives.
A la lumière de l’immense complicité des Européens dans la destruction des communautés juives européennes, l’émergence d’un antisémitisme généralisé et d’un antisionisme irrationnel et empli de haine qui ont récemment déferlé sur l’Europe occidentale ne devrait surprendre personne.
«Oh non !» disent les soutiens de l’Europe. «C’est différent. Nous ne haïssons pas les Juifs. Nous ne haïssons que leur État-nation. De plus, les Nazis étaient de droite. Nous sommes de gauche, nous ne pouvons pas être des antisémites.»
C’est un non-sens. La gauche extrême à une histoire d’antisémitisme aussi profonde et durable que la droite extrême. La ligne qui relie Voltaire, à Karl Marx, à Levranti Beria, jusqu’à Robert Faurisson, dont relèvent aujourd’hui les contempteurs d’extrême gauche d’Israël, est aussi droite que celle qui unit Wilhelm Marr aux inquisiteurs d’Alfred Dreyfus et à Hitler. 

Les Juifs d’Europe ont été écrasés depuis toujours, tour à tour, par les Noirs et les Rouges, victimes de l’extrémisme, qu’il provienne de d’ultranationalisme d’un Khmelnitsky ou de l’ultra antisémitisme d’un Staline. 

« Mais certains des plus stridents antisionistes sont juifs, comme Norman Finkelstein et même israéliens comme Gilad Atzmon. Il est sûr qu’ils ne pouvaient pas être antisémites.»
Pourquoi pas ? Gertrude Stein et Alice Toklas collaboraient avec la Gestapo.
Atzmon, qui appartient à l’extrême gauche, se décrit lui-même comme fier d’être un Juif dévoré par la haine de soi, et il admet que ses conceptions découlent d’un antisémitisme notoire. Il nie que la Shoah soit historiquement prouvée, mais il croit que les Juifs ont bien tué des enfants chrétiens pour utiliser leur sang dans les matzas de Pâques. Et il considère qu’il est «rationnel» de mettre le feu aux synagogues.
Finkelstein croit en une conspiration juive internationale à laquelle Steven Spielberg, Léon Uris, Élie Wiesel et Andrew Lloyd Webber collaboreraient ! Certains dirigeants de la propagande antisémite de l’Union soviétique étaient juifs.
«Mais Israël se comporte mal avec les Palestiniens,» insistent les défenseurs de l’Europe, «et nous sommes sensibles au calvaire que vivent les opprimés.»
Non vous ne l’êtes pas ! Où sont vos manifestations en faveur des opprimés tibétains, géorgien, syriens, arméniens, kurde, ou même ukrainiens ? Où sont vos mouvements BDS contre les Chinois, les Russes, les Cubains, les Turcs, ou le régime de Assad ? Seulement pour les Palestiniens, seulement pour Israël ? Pourquoi ? Parce que les Palestiniens sont plus opprimés que ceux dont on vient de parler ou que beaucoup d’autres encore? Ou seulement parce que leurs supposés oppresseurs sont les Juifs et l’État-nation des Juifs? Y aurait-il des manifestations et des campagnes BDS en faveur des Palestiniens s’ils étaient opprimés par la Jordanie ou par l’Égypte ? Oh, attendez, les Palestiniens ont été opprimés par l’Égypte et la Jordanie. Gaza était une prison à ciel ouvert entre 1948 et 1967, quand l’Égypte était la puissance occupante. Et souvenons-nous de Septembre noir, quand la Jordanie a tué plus de Palestiniens qu’Israël en un siècle ? Je ne me souviens pas d’une manifestation quelconque, ou de campagnes BDS, parce qu’il y en a pas eu du tout. Quand les Arabes occupent ou tuent des Arabes, les Européens fredonnent que ce n’est pas si grave. Mais quand Israël ouvre une usine de sodas à Ma’ale Adoumim, -que les dirigeants palestiniens eux-mêmes reconnaissent comme destiné à rester à Israël dans tout accord de paix-, Oxfam (qui collabore avec les groupes terroristes anti-israéliens) licencie Scarlett Johansonn pour avoir fait de la publicité à une entreprise qui emploie des centaines de Palestiniens.
L’hypocrisie de tant de ressortissants d’extrême gauche d’Europe occidentale serait stupéfiante si elle n’était pas si prévisible quand on pense à l’histoire des traitements sordides infligés aux Juifs dans cette région.
Même l’Angleterre, qui a été du bon côté lors de la guerre contre le nazisme, a une longue histoire d’antisémitisme a débuté avec l’expulsion des Juifs en 1290 pour aller jusqu’au célèbre Livre blanc de 1939 qui empêcha les Juifs d’Europe en butte au nazisme de trouver asile dans la Palestine sous mandat britannique.
L’Irlande, qui hésita à choisir son camp lors de la guerre contre Hitler, affiche l’une des plus virulentes rhétoriques anti israéliennes.
La simple réalité c’est que l’on ne peut pas comprendre la guerre actuelle de l’extrême gauche d’Europe occidentale contre l’État-nation du peuple juif sans avoir conscience au préalable de la longue guerre européenne contre le peuple juif.
Théodore Herzl comprit l’étendue et l’irrationalité de l’antisémitisme européen, ce qui le conduisit à la conclusion que pour les Juifs européens la seule solution consistaient à quitter ce bastion de la haine antisémite pour rejoindre leur patrie originelle qui est à présent l’État d’Israël.
Dans tout cela, il n’y a aucune négation des imperfections d’Israël ni de la critique justifiée de certaines de ses politiques. Mais ces imperfections et ces critiques méritées ne peuvent donner ne fut-ce qu’un début d’explication, et encore moins justifier la haine disproportionnée contre le seul État-nation du peuple juif et le silence disproportionné sur les imperfections et les critiques justifiées, bien pires que méritent d’autres nations et d’autres groupes sociaux, y compris les Palestiniens.
Cela ne vise pas non plus à nier que de nombreux ressortissants et de nombreux pays d’Europe occidentale ont refusé de succomber à la haine contre les Juifs et leur État. La République tchèque vient à l’esprit. Mais beaucoup plus nombreux sont les Européens de l’Ouest qui sont aussi irrationnels dans leur haine contre Israël que l’étaient leurs ancêtres dans leur haine contre leurs voisins juifs. Comme l’a judicieusement observé Amos Oz, les murs de ses grands-parents en Europe étaient couverts de graffitis qui disaient « les Juifs en Palestine.» Maintenant, ils disent «les Juifs hors de Palestine», en quoi ils désignent Israël.
Qui ces fanatiques ouest européens croient-ils duper ? Seulement des idiots qui cherchent à nier qu’ils expriment des variantes modernisées des vieux préjugés de leurs grands-parents. Toute personne objective dont l’esprit est ouvert, dont les yeux et le cœur sont ouverts, doit voir le traitement partial qui est réservé à l’État-nation du peuple juif. C’est le fait des petits-enfants de ceux qui ont appliqué eux-mêmes un « deux poids deux mesures » mortel aux Juifs d’Europe dans les années 30 et 40. Ils devraient avoir honte quand, face au miroir de la moralité, leur fanatisme leur saute aux yeux.
Titre original : Some hard questions about the Western European double standard against Israel par Alan Dershowitz, Jerusalem Post-  Traduction: Jean-Pierre Bensimon pour son blog – JSSNews

 

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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