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DES TENEBRES A LA LUMIERE, Comment j’ai rencontré Jésus ! Elishéva Goël / Extrait N°1

By 12 janvier 2022TEMOIGNAGE

 

Voici comment j’ai été touchée par l’amour de D.ieu* et comment j’ai été miraculeusement sauvée de l’enfer.

 

 

Je suis née dans une famille professant l’athéisme comme un signe d’élévation, de libération de l’homme par rapport à l’oppression du système religieux lié au système politique. Mon grand-père paternel était chef de réseau d’un mouvement anarchiste en Toscane, dans les environs de Florence.

Dans le début des années 1920, le fascisme commençant à prendre de l’ampleur, sa tête fut mise à prix. Ses biens furent brûlés sur la place publique et il dut commencer à vivre tantôt ici, tantôt là, se cachant pour survivre. Il avait alors déjà femme et enfants.

Mais, dans l’Italie de l’époque, ceux qui n’étaient pas catholiques ne pouvaient pas se marier. Aussi vivait-il en concubinage avec ma grand-mère et avaient-ils eu un premier fils, José, et ensuite mon père né en 1922, Giordano, appelé plus tard en Belgique Jordan, qui est le nom de la rivière du Jourdain, (en hébreu Yarden). Nom symbolique pour les croyants, car il est une image forte concernant le fait de passer du monde des ténèbres à celui de la promesse de bénédiction, de la Lumière (la Terre Promise).

*Nous écrivons D.ieu avec un point entre le D et le i, par respect pour le Nom de YHWH, l’Eternel, en hébreu. Le mot D.ieu en effet provient du nom Zeus, en grec, qui est le dieu des dieux païens par excellence.

Traqué par les fascistes, mon grand-père Armando dut fuir le pays, laissant ses bien-aimés sous la protection de ses propres parents, après avoir eu quand même le temps de se marier en hâte, grâce à la faveur d’un notable qui avait « fermé les yeux » sur son athéisme militant…, laissant ainsi à Guiseppina, José et Giordano une relative protection au niveau social dans la Toscane de l’époque.

J’ai souvent imaginé ce qu’avaient dû être pour eux la séparation, l’incertitude du revoir, l’insécurité… qui durèrent plusieurs mois.

Pendant ce temps, Armando trouva refuge en Suisse où il entendit parler d’un « eldorado », la Belgique, où le travail ne manquait pas dans les années 20. C’était un pays prospère et les étrangers comme lui étaient bien accueillis, fournissant une main d’œuvre de qualité, car les Italiens étaient réputés pour leur courage à la tâche et leur sérieux.

Une fois installé, il laissa son fils aîné sous la garde de ses parents en Italie, et fit venir ma grand-mère avec mon père qui avait à peine plus d’un an auprès de lui en Belgique.

Ils eurent encore deux autres fils, Auro et Théo, et la famille demeura dans ce pays d’accueil sans plus retourner en Italie, où mon grand-père aurait couru de grands risques.

La seconde guerre mondiale arriva, mon grand-père était secrètement en relation avec ses anciens amis toscans, suivait les événements de loin, mais restait discret, par crainte des nazis.

Après la guerre, mon père et ses frères firent plusieurs voyages pour découvrir leur patrie d’origine et leur frère aîné José les rejoignit en Belgique avec sa jeune épouse, si bien que toute la famille fut finalement réunie dans une sécurité tant politique qu’idéologique.

Un épisode, qui pourrait passer pour n’être qu’une étape sans incidence sur ma propre vie mais qui en eut cependant une, capitale pour moi comme pour ma famille, survint pendant la jeunesse de mon père : il rencontra une jeune fille chrétienne, de confession protestante évangélique. Ils s’éprirent l’un de l’autre au point d’envisager le mariage… Mais les parents de cette jeune fille s’y opposèrent fermement, du fait qu’il était athée et celle-ci, désespérée car elle l’aimait sincèrement, mais qui était une véritable chrétienne née de nouveau, renonça à cette relation avec mon père, après lui avoir offert… sa bible de baptême.

Bible que je trouvai bien plus tard sur un rayonnage de notre bibliothèque familiale où elle sommeillait depuis plus de vingt ans, moi qui adolescente dévorais tous les livres, et je me demandais qui pouvait bien être cette personne dont le nom et la date de baptême figurait en première page.

Dix ans plus tard, mon père rencontra ma mère, qui était belge, et l’épousa au début de 1955. Je naquis fin novembre de cette année-là. Mes deux sœurs naquirent quelques années plus tard.

Mon père nous éduqua avec fermeté, je dirai même sévérité, mais justice. Il était épris de cette éthique héritée de son père, un athéisme empreint d’humanisme et d’une morale portée au rang de véritable religion.

Je me souviens de mon enfance, particulièrement protégée du monde extérieur, dans un univers tout de beauté, de rigueur, de modernité, d’idéaux, de musique classique, d’amour de la littérature, de la peinture…

Mon père nous avait appris que D.ieu n’existait pas, que Jésus-Christ non plus, que son histoire avait été inventée, et qu’il fallait que nous soyons très prudentes avec ceux qui nous entouraient (la Belgique de l’époque était à 99% catholique).

Il nous enseignait une morale pourtant étrangement proche des valeurs bibliques, mais cela il ne le savait pas – ou ne voulait pas le voir – et veillait particulièrement à ce que nous soyons scrupuleuses par rapport aux exigences qu’il nous imposait. Si bien que notre vie – ma vie – était celle d’une petite fille « encagée », tenue à la bonne réputation, à la bonne conduite, à la bonne tenue en toutes circonstances, à faire le bien et à toujours être digne de l’éducation reçue.

En bref, une enfant prisonnière, soumise à l’orgueil d’un père ambitieux à tous égards, et surtout incapable de vivre libre…

Les années d’enfance passèrent ainsi, comme un rêve.

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