Skip to main content

DES TENEBRES A LA LUMIERE / Témoignage d’Elishéva Goël / Extrait N°5 :Après notre mariage commença une période de plus en plus sombre. Deux artistes qui vivent ensemble et qui sont en même temps des écorchés vifs – car c’était notre cas – ont peu de chance de réussir une relation stable et durable. Au bout d’à peine trois ans, nous étions définitivement séparés, semblait-il du moins. Car D.ieu n’avait pas dit Son dernier mot.

By 18 janvier 2022janvier 19th, 2022TEMOIGNAGE

Après notre mariage commença une période de plus en plus sombre. Deux artistes qui vivent ensemble et qui sont en même temps des écorchés vifs – car c’était notre cas – ont peu de chance de réussir une relation stable et durable. Au bout d’à peine trois ans, nous étions définitivement séparés, semblait-il du moins. Car D.ieu n’avait pas dit Son dernier mot.

Oui, D.ieu, car c’est Lui qui avait provoqué ce mariage comme je l’ai dit plus haut, c’est Lui qui avait permis cette rencontre avec Mireille, c’est Lui qui… Mais vous verrez un peu plus loin dans ce récit ce qu’Il allait faire pour nous amener au salut.

Comme toujours avant que la vérité se manifeste, que le salut entre dans une vie, Satan – car Il existe, hélas ! – fait tout ce qu’il peut pour tenter de pousser la personne qui cherche D.ieu au désespoir et à la perdition. Et c’est ce qui se produisit.

Mais Mireille Bloch continuait secrètement à prier pour nous. Elle était toujours là, un peu comme un ange, au moment où il le fallait, pour me redresser quand je m’égarais, pour me conseiller quand je réfléchissais mal, car je commençais à devenir comme un navire qui a perdu le Nord, qui n’a plus de repères solides.

J’étais de plus en plus entourée de gens dangereux, qui pratiquaient l’occultisme à un haut niveau, la débauche.

Je ne participais pas à ces choses, je n’avais aucun goût pour elles, j’en étais dégoûtée. Je n’aurais pas pu y céder. Quelque chose de puissant m’en tenait éloignée d’ailleurs, et j’ai réalisé par après à quel point D.ieu veillait sur moi pour me protéger, certainement en grande partie grâce aux prières de mon amie. Combien D.ieu est bon !

Mais j’étais néanmoins très mal entourée… Un de mes professeurs aux Beaux-Arts m’avait captivée par son intelligence, son « magnétisme ». C’était un artiste de renom, qui avait obtenu quelques années auparavant le prestigieux prix de la Biennale de Venise, consacrée à l’art contemporain. Son appartement lui-même était entièrement constitué d’objets et de meubles hautement symboliques d’un monde qui ne pouvait qu’être lié à la franc-maçonnerie, l’occultisme, voire pire.

Il avait une très forte emprise sur moi et m’influençait de toute sorte de manières, jusque dans ma démarche de peintre.

Mais plus je l’admirais, plus je devenais dépendante de lui, moins j’arrivais à discerner le bien du mal ; la vie semblait s’échapper de moi et je commençais à ne plus rien comprendre à rien. Je sombrais…

Un jeune homme nouveau venu aux cours du soir où je posai quelque temps comme modèle pour pouvoir continuer à étudier, en subvenant chichement à mes besoins (heureusement, j’avais l’autorisation de la direction de poser habillée car j’étais étudiante aux cours du jour, ce qui me permettait d’éviter de devoir descendre aussi bas que la provocation par la nudité) m’aborda.

Il était aussi solitaire que moi, pire encore… Il était froid, glacial même, mais intéressant par son côté étrange, et une artiste aussi sensible que je l’étais ne pouvait qu’être captivée par ce genre de personnalité. Nous parlions régulièrement durant la pause.

Entre nous, aucune attirance physique, aucun attrait d’aucune sorte. Il ne se passa rien à ce niveau. Mais au bout d’une semaine à peine, il me dit qu’il était en pleine recherche au niveau ésotérique et qu’il avait découvert un livre passionnant qu’il aimerait me faire connaître. Il se disait prêt à me le passer alors qu’il n’en avait pas encore fini la lecture.

Attisée par ma curiosité qui était sans bornes dès qu’il s’agissait de livres, une curiosité dangereuse car j’étais alors sans repères dans ce domaine, j’acceptai cette offre apparemment généreuse.

Je me retrouvai le lendemain avec un gros ouvrage ancien entre les mains, appelé Le Grand et le Petit Albert. Je rentrai chez moi et l’ouvris sans tarder. Une terreur subite m’envahit, l’obscurité s’installa dans mon appartement de manière palpable, épaisse, tellement épaisse… que j’en frissonne encore en y pensant, et sembla ne plus pouvoir en être chassée.

Je lus une ou deux lignes de ce livre. Je ne comprenais pas de quoi il s’agissait. Mais la peur m’avait saisie au ventre et ne me quittait plus, me glaçant le sang.

Le lendemain à la première heure j’appelai Haïm, mon mari, que je ne voyais plus qu’épisodiquement. Lui seul me paraissait capable de m’aider à échapper à ce terrible filet qui s’était abattu sur moi.

Il vint immédiatement à ma rescousse, prit le livre, le consulta rapidement, l’emmena chez lui pour examen, le temps de voir ce livre habité de puissances démoniaques littéralement faire des bonds sur sa table !

Le lendemain il me dit qu’il s’agissait de toute évidence d’un livre de sorcellerie, que ça devait être très dangereux et que je ferais bien de le restituer immédiatement à son propriétaire et de couper les ponts avec celui-ci. Ce que je fis le jour-même.

Haïm avait, très intuitif, un sens inné des choses spirituelles, un discernement évident, bien que son intelligence n’ait pas encore été renouvelée par l’Esprit de D.ieu.

Il cherchait sincèrement le Seigneur et D.ieu le savait. Il l’utilisa ce jour-là pour me délivrer d’un immense danger.

En effet, nous découvrîmes plus tard que ce livre était un des plus puissants et dangereux livres de sorcellerie au monde, écrit en Suisse, dans une région du Jura appelée le Val de Travers, connu pour l’occultisme le plus noir qui y est pratiqué depuis des siècles jusqu’à aujourd’hui.

La Suisse, pourtant pays chrétien de tradition s’il en est, qui fut fondée en tant que nation au nom du D.ieu Tout-Puissant…

Je rendis le livre au jeune homme, qui se raidit, prêt à éclater de colère, voyant sa proie lui échapper, mais qui se contint.

Je ne le vis plus jamais. Personne aux Beaux-Arts ne le revit plus jamais. Il disparut aussi vite qu’il était venu. Je soupçonne fortement aujourd’hui que le professeur qui me tenait spirituellement captive devait être pour quelque chose dans cette rencontre. Lui ou un autre, car plusieurs parmi eux étaient profondément liés aux ténèbres dans cet établissement…

 

Join the discussion 6 Comments

Leave a Reply

Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
Translate »