Le discours offensif d’Abbas motivé par un plan de paix “pro-israélien” (média)
AFP
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a exclu l’administration américaine de son rôle de médiateur dans le processus de paix israélo-palestinien, après que les Saoudiens lui ont révélé les principaux éléments de la solution de paix proposée par Washington, jugée bien trop favorable à l’Etat hébreu, a révélé mardi soir la chaîne israélienne Hadashot.
Début janvier, un proche collaborateur de M. Abbas a été convoqué par Riyad pour une réunion d’urgence au cours de laquelle les Palestiniens se sont vu informés pour la première fois de certains éléments majeurs du plan de paix proposé par l’administration Trump, a indiqué la chaîne.
D’après Hadashot, ce plan prévoyait notamment un “Etat-mineur” pour les Palestiniens, un contrôle israélien sur les questions de sécurité, une présence permanente de l’armée israélienne dans la vallée du Jourdain, un échange de territoires non basé sur les frontières de 1967, pas d’évacuation des implantations juives, et un veto israélien concernant le statut de Jérusalem. Les termes de cette première proposition, jugée trop “pro-israélienne”, devaient d’abord être présentés officiellement aux deux parties, puis mis sur la table des négociations, a précisé la chaîne.
Dimanche, lors de la réunion de l’OLP concernant la réplique palestinienne à la déclaration de Trump reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël, M. Abbas a fustigé le plan de paix proposé par les Américains.
ABBAS MOMANI (AFP)
Dans une déclaration en réponse au reportage diffusé mardi soir par Hadashot, la Maison Blanche a qualifié de “regrettable que le leadership palestinien chercher à créer une fausse impression sur un plan inachevé dont ils n’ont même pas pris connaissance”.
“Nous présenterons nos mesures directement aux Israéliens et aux Palestiniens le temps venu et sous les bonnes conditions”, a ajouté Washington.
Cette réponse intervient alors que l’envoyé américain Jason Greenblatt, en charge du dossier, doit arriver mercredi en Israël pour prendre part à des réunions avec les membres du Quartet pour le Moyen-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et Nations unies).