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Djihadistes : «Il est impossible de s’assurer de la sincérité du repentir», selon David Thomson / Europe-Israël

By 29 janvier 2018Monde

Djihadistes : «Il est impossible de s’assurer de la sincérité du repentir», selon David Thomson


Djihadistes : «Il est impossible de s’assurer de la sincérité du repentir», selon David Thomson

Lauréat du prix Albert-Londres 2017 du livre, David Thomson estime que les djihadistes qui reviennent sont «déçus mais, pour la plupart, fidèles au courant djihadiste de l’islam sunnite». Il pointe du doigt une menace.

L’enquête de David Thomson, intitulée Les Revenants, est devenue une référence sur la question des djihadistes français qui reviennent du conflit en Syrie. Lauréat du prix Albert-Londres 2017 du livre pour cette œuvre, David Thomson avait fait de la question djihadiste le cœur de son travail. Interviewé par Le Figaro, il assure qu’«il est impossible de s’assurer de la sincérité du repentir d’un djihadiste».

Ainsi, David Thomson estime que «les djihadistes reviennent déçus mais, pour la plupart, fidèles au courant djihadiste de l’islam sunnite». Le journaliste livre une anecdote illustrative : «Une des femmes rencontrées en France me disait ainsi être revenue de Syrie après avoir subi enfermement et violences sous l’Etat islamique, tout en me confiant que l’attentat de Charlie Hebdo avait été le plus beau jour de sa vie.»

En outre, un seul jeune, sur les 40 personnes interviewées, lui a donné le sentiment «d’avoir sincèrement rompu avec cette idéologie». Il considère donc que la déradicalisation est «une chimère». De fait, David Thomson n’est pas surpris de l’échec de l’unique centre de déradicalisation à Pontourny en Indre-et-Loire, ouvert en 2016 : «Beaucoup ont prétendu le contraire pour des raisons politiques ou mercantiles, […] d’authentiques escrocs ont été abreuvés de centaines de milliers d’euros de subventions publiques dans l’opacité.»

Quant aux femmes, David Thomson veut «casser le paradigme prévalant jusqu’à l’attentat raté des bonbonnes de Paris à l’été 2016, qui faisait systématiquement des femmes djihadistes des victimes de leur mari et qui donc les déresponsabilisait totalement».

«En raison de ce biais de genre qui renvoie à une représentation sexiste de la femme, elles n’étaient quasiment pas envoyées en prison au retour de Syrie. Il n’y a aucune différence à faire entre un homme et une femme en matière de djihadisme, les niveaux de détermination et de dangerosité sont les mêmes», poursuit-il.

Les autorités françaises estiment à 500, voire 600, le nombre de djihadistes français encore présents en territoire syrien et irakien.

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