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Donald Trump est-il en train de renier certaines de ses promesses ? Dreuz

By 24 novembre 2016mai 13th, 2020Monde
PUBLIÉ PAR JEAN-PATRICK GRUMBERG LE 23 NOVEMBRE 2016

Donald Trump rencontre les équipes du NYT, devenu un tabloïd à ragots, et qu'il a tant attaquées.
Donald Trump rencontre les équipes du NYT, devenu un tabloïd à ragots, et qu’il a tant attaquées.

« Si j’étais président, vous seriez en prison », lançait Trump à Hillary Clinton lors du second débat présidentiel.

Corruption et mensonges de Clinton

« Si je gagne, je vais donner des instructions au ministre de la Justice pour qu’il nomme un procureur spécial afin d’examiner votre cas, » déclarait Trump. « Il n’y a jamais eu autant de mensonges, de tromperies, on n’a jamais rien vu de tel, et nous allons nommer un procureur spécial ».

« Une fois élu, je vais nettoyer Washington de sa corruption, drainer ce marécage », a encore promis Donald Trump durant la campagne.

Cependant, dans une volte-face tweetée, Trump vient de déclarer qu’il n’entend pas poursuivre Clinton en justice, « car elle a trop souffert » a-t-il écrit.

Sa directrice de campagne et porte-parole Kellyanne Conway a confirmé ses dires dans l’émission « Morning Joe » sur MSNBC, et a précisé que l’administration Trump ne poursuivra pas les plaintes contre Hillary Clinton pour son utilisation d’un serveur privé quand elle était Secrétaire d’Etat, et sur d’éventuels conflits d’intérêts et affaires de corruption concernant la fondation Clinton.

Lui donner un passe-droit, fermer les yeux sur la corruption de la fondation Clinton, cette corruption qu’il promet de combattre, n’est-ce pas précisément renier ses promesses faites à ses électeurs de nettoyer le puant marécage de Washington ?

Breitbart.com, l’inconditionnel soutien de Donald Trump pendant sa campagne, et dont le président, Steve Bannon, a été nommé conseiller stratégique en chef de la Maison-Blanche, est furieux de ce qu’il considère comme une trahison de Trump envers ses plus fidèles sympathisants.

Mais ni Breitbart ni ses supporters ne semblent avoir prêté attention à cette petite phrase de Donald Trump lors de l’interview de 90 minutes au New York Times

Trump explique : « écoutez, je veux aller de l’avant, je ne veux pas faire marche arrière. Et je ne veux pas faire du mal aux Clinton. Vraiment pas. Elle a traversé pas mal d’épreuves. Elle a beaucoup souffert, et à plus d’un titre. Et je ne cherche pas du tout à les atteindre. La campagne a été vicieuse. Il se dit que c’est la plus vicieuse primaire et la plus vicieuse campagne. Je suppose que si on met tout ça bout à bout, c’était vraiment la plus vicieuse, et je suis sûr que vous avez vendu beaucoup de journaux. »

[rires]

Puis il répond à une autre question…

Matt Purdy, journaliste éditeur adjoint : « donc vous retirer définitivement ça de l’ordre du jour ? L’enquête ?

Trump : Non, mais la question a été posée.

Purdy : au sujet des emails et de la fondation ?

Trump : non non, mais c’est juste ce que je ressens fortement. Je pense fortement à l’assurance santé. Je pense fortement à une loi sur l’immigration que même les personnes présentes dans cette pièce [les journalistes du NYT sont des gens très à gauche, mondialistes, hostiles aux frontières] vont aimer. Vous savez, vous avez écrit sur les lois d’immigration pendant 50 ans, et rien n’a été fait.

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Et Trump conclut : « je pense aussi que [la poursuivre en justice] diviserait le pays, cela créerait une énorme division vous comprenez, et moi je parle de rapprocher les gens, alors s’il se passe des choses comme ça, je pense que ce serait très, très, mauvais pour l’unité du pays que je veux reformer ».

Le réchauffement climatique

Donald Trump pendant la campagne a déclaré : « le concept de réchauffement global a été créé par les Chinois pour rendre les industries américaines non compétitives ».

Plus tard, Trump a dit que c’était une plaisanterie, mais il semble que pas tant que ça.

Dans l’émission Fox & Friends, il déclarait :

« Je pense que le réchauffement climatique est une forme de taxe [déguisée] très très coûteuse. Des tas de gens font des fortunes avec ça. Je connais bien le sujet du réchauffement. Et je plaisante souvent en disant que c’est fait pour que ça profite à la Chine. Evidemment, c’est une plaisanterie. Mais c’est vraiment un avantage pour la Chine, car elle ne fait rien pour lutter contre le changement climatique. Les Chinois, ils brûlent n’importe quoi, tout ce qui brûle ; ils s’en moquent complètement. Ils n’ont aucune norme. Mais pendant ce temps, grâce à ça, ils nous battent sur les prix. Et c’est très dur pour nos entreprises. »

Trump a souvent répété que le réchauffement climatique est un hoax. Il s’est engagé, une fois élu, à se retirer de tous les accords internationaux pris par les Etats-Unis lors du sommet de Paris en 2015 et auprès de l’ONU.

Changement de cap, hier, lors de l’interview qu’il accordait au New York Times.

Thomas Friedman, journaliste d’opinion au NYT : Monsieur le Président élu, puis-je vous poser une question ?… le sujet du réchauffement climatique, les accords de Paris, quelle est votre approche ? Après tout, vous possédez quelques-uns des plus beaux parcours de golf du monde…

[rires des personnes présentes]

Trump : [rires] J’ai lu votre article. Certains de mes parcours se porteront même mieux, parce que par exemple Doral est un peu trop… donc ce sera parfait.

[rires]

Friedman : C’est un sujet très important pour moi, et, je pense, pour beaucoup de nos lecteurs, de savoir ce que vous allez faire avec ça. Allez-vous retrancher l’Amérique de sa position de leader mondial de la lutte contre le changement climatique ?

Trump : Je vais regarder ça de très près, Tom. Voilà ma réponse. J’ai l’esprit ouvert sur ce sujet. Nous allons regarder cela avec beaucoup d’attention. C’est un sujet intéressant parce qu’il existe peu de sujets sur lesquels les opinions sont autant divisées. Vous n’entendez pas souvent cela, mais il y a des gens, de l’autre côté de ce sujet, qui sont, qui pensent, qui ne croient… [inaudible]

Est-ce un changement de cap comme certains à gauche le prétendent ? Il est certain qu’entre « c’est un hoax » et « j’ai l’esprit ouvert sur ce sujet », le ton s’est radouci.

Maggie Haberman une autre journaliste du NYT présente à l’interview, ajoute que Trump a également dit « Je pense qu’il y a certaines connexions » entre l’homme et le changement climatique :

James Bennet, éditeur de la page éditoriale du NYT : [Monsieur Trump] quand vous dites que vous avez l’esprit ouvert, vous voulez dire que vous n’êtes pas sûr si l’activité humaine est la cause du changement climatique ? Pensez-vous que l’activité humaine est ou n’est pas connectée [au réchauffement] ?

Trump : Je pense que… je pense qu’il y a une certaine connexion. Il y a quelque chose. Tout dépend de combien. Ca dépend aussi de combien cela va coûter à nos entreprises. Vous devez comprendre, nos entreprises, aujourd’hui, ne sont plus compétitives.

Si ce n’est pas un coup de girouette, c’est que je ne connais pas grand-chose aux girouettes. Certes Trump dit bien que l’économie prime sur le réchauffement climatique, et qu’il ne veut pas pénaliser les entreprises avec des taxes carbone, certes il nuance l’importance de l’intervention humaine sur le climat, mais nous sommes loin de « c’est un hoax ! »

Cependant, Trump en rajoute une couche…

« Vous savez, le jour le plus chaud de tous, c’était en 1898. Vous savez, vous pouvez argumenter de nombreuses façons. Mais j’ai l’esprit totalement ouvert.

Mon oncle a été professeur au M.I.T. pendant 35 ans. C’était un grand ingénieur, un scientifique. Et il avait… il y a très longtemps, il avait l’impression — il avait des doutes sur le sujet. Je crois que c’est un sujet très complexe. Je ne suis pas certain que quiconque

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