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EHAD-UNITE de H. Goël / Extrait N° 21 : Ils vivent dans un jardin, dans un espace clos où quelque chose de l’Esprit de D.ieu se manifeste, j’en ai la certitude, tant que leur innocence est préservée. Ce jardin spirituel où ils connaissent mille festins ignorés de nous (les grands !) doit ressembler étrangement au jardin d’Eden dans lequel D.ieu plaça l’homme.

Ils vivent dans un jardin, dans un espace clos où quelque chose de l’Esprit de D.ieu se manifeste, j’en ai la certitude, tant que leur innocence est préservée. Ce jardin spirituel où ils connaissent mille festins ignorés de nous (les grands !) doit ressembler étrangement au jardin d’Eden dans lequel D.ieu plaça l’homme. Et de la même façon que le jardin d’Eden était un lieu pédagogique prévu par D.ieu pour Adam, Eve et leur descendance en vue d’investir le reste de la terre, l’enfance est un champ clos pédagogique prévu par D.ieu pour découvrir peu à peu l’espace plus large de la vie d’adulte.

 

Ce principe est typique dans la manière d’agir de D.ieu. Les diverses dispensations dans l’histoire biblique de l’humanité sont elles aussi étonnamment pédagogiques les unes par rapport aux autres. La dispensation d’Israël fut un apprentissage et trouve son prolongement dans la période de l’Eglise. La période de l’Eglise et le temps des nations finissant furent une préparation via la croix à des retrouvailles avec une perfection relationnelle terrestre qui ré-impliquera Israël de façon spectaculaire et que nous connaîtrons durant le Millenium. Le Millenium quant à lui sera nettement pédagogique en vue de nous introduire peu à peu dans la dynamique éternelle de la Jérusalem céleste (lire les étonnantes relations entre le prophète Ezéchiel et le livre de l’Apocalypse par exemple).*

 

Je crois que c’est pour cela que Jésus nous recommande avec la plus extrême sévérité un respect absolu de l’enfance (Matthieu 19:14). J’imagine Adam, cet homme sans péché, dans sa pure innocence et néanmoins homme, déambulant en Eden ! Quel spectacle fabuleux cela a dû être ! Même le couple que j’ai rencontré un jour à Mea Shearim ne pouvait en être qu’un très pâle et très lointain reflet.

 

Quel homme étrange devait être Adam. Une lumière particulière devait l’entourer, une grâce qui devrait nous faire rougir,  nous  les  hommes, de  honte au-

jourd’hui,  au spectacle de tant de brutalité, de tant d’orgueil, de tant de rivalité, jusque dans nos églises. C’est June Lewis qui, dans une de ses cassettes, raconte qu’aux Etats-Unis des scientifiques seraient arrivés à la conclusion que le  sang de l’homme  serait

en fait une forme de « lumière coagulée ». Pouvez-vous imaginer cela ? Avez-vous remarqué le rayonnement particulier qu’il y a sur un chrétien véritable ? C’est le sang de Jésus qui coule dans ses veines. Contrairement à ce qui est dit en Ezéchiel 16 sur Jérusalem, le cordon ombilical de l’enfant de D.ieu a été coupé et ce n’est plus le sang ambigu, charriant la vie de ses pères, sang charriant la vie et la mort, qui coule dans ses veines, mais le sang de Jésus, le sang du Fils de D.ieu.

Adam pouvait se promener partout où il le voulait dans ce jardin. Le jardin d’Eden devait être un lieu de méditation profonde pour lui, où il communiquait parfaitement avec D.ieu et où D.ieu avait sans doute prévu de lui accorder des plans dans la manière

 

 

* Une étude détaillée peut être fournie sous forme d’un message donné par l’auteur à la convention annuelle des Assemblées de D.ieu à Lomé en 1995. Voir adresse en fin d’ouvrage.

 

 

 

de s’assujettir la terre. Adam avait en lui cet amour parfait pour la création, de D.ieu, ce qui lui permettait de comprendre celle-ci spontanément. Il était ainsi tellement relationnel avec l’univers qui l’entourait qu’il pouvait y rester nu, sans honte. La perfection de D.ieu mise sur lui comme un sceau l’y autorisait. Pouvez-vous imaginer cela ?

Non, nul ne le peut vraiment. Il s’agissait d’un autre univers que le nôtre.

 

    « D.ieu créa l’homme à Son image, Il le créa à l’image de D.ieu ». (Genèse 1:27).

 

Avons-nous déjà, non pas réfléchi, mais médité dans notre esprit, c’est-à-dire laissé l’Esprit de D.ieu méditer en nous et nous révéler la signification profonde de cette affirmation : « D.ieu créa l’homme à Son image » ?

Cette déclaration biblique « faits à l’image de D.ieu » implique que le premier homme, Adam, fut créé parfaitement relationnel avec D.ieu et avec la création au sein de laquelle il fut placé. Cette capacité relationnelle ne pouvait qu’être parfaite, à l’image de celle qui régit parfaitement les relations de D.ieu – Père, Fils et Esprit, et de D.ieu avec la création.

Cette capacité relationnelle plaçait d’emblée Adam en contact parfait, immédiat, avec tous les grands mystères de la connaissance que la science et la connaissance humaine qui croissent aujourd’hui de façon inouïe s’efforcent de capter pleinement, mais en vain.

 

Nous verrons dans la suite de ce livre que c’est à ce niveau de transmission d’identité divine vers l’homme que Satan jettera le trouble. Le premier couple sortira de cet épisode totalement dépouillé de ses moyens relationnels venus du standard divin.

 

Il récoltera souffrances et frustrations, qui se répercutent jusque dans nos couples

 

 

* Je rapporte cette déclaration sous toute réserve bien sûr !

aujourd’hui. Toutes les autres géométries relationnelles subirent immédiatement le même sort (l’histoire de Caïn et Abel, …). Le règne  animal  fut, avec  toute la création,

affecté lui aussi. L’adage est bien connu : « Détruisez les couples, les familles, et vous n’aurez bientôt plus de société, de cohérence ».

Est-ce un hasard si, par exemple, les sectes ont toujours détruit prioritairement les vies de couple et de famille de leurs adeptes ?

 

Dans un autre domaine, que penser de l’école « laïque » quand elle cherche à rendre l’enfant « autonome » et à le distancier de l’influence du milieu familial, en le liant toujours plus à la République et à l’esprit-femme caché derrière ?

Un des éléments de la philosophie New Age est la négation de la cellule familiale et du couple spécialement. Savons-nous que le New Age, entre autres, encourage par exemple la multiplication des partenaires sexuels comme base d’expériences propres à ouvrir l’esprit à certains sauts évolutifs mystérieux et promis par ses maîtres ?

L’homme s’éloigne en cette fin de vingtième siècle d’une manière effarante des lois de D.ieu en matière relationnelle. Car la grande règle de l’Amour parfait de D.ieu, qui préside à toutes formes de relations (qui elles-mêmes structurent finalement pour le meilleur ou pour le pire toute forme de vie sur notre planète, selon nos choix), reste méconnue de la plupart des hommes. C’est en cela qu’ils sont pécheurs et donc « privés de la gloire de D.ieu »  (Romains 3:23), égarés loin du plan de D.ieu.

 

D’autres dons furent faits à Adam avant même qu’Eve ne fût créée. Au chapitre 2, verset 7 de la Genèse (il est intéressant de prendre ici la traduction de la voix de la Torah  avec les commentaires du Pentateuque du Rabbin Elie Munk), je cite :

 

    « L’Eternel D.ieu forma l’homme, poussière de la terre, insuffla dans sa face un esprit de vie, et l’homme devint une âme vivante. Ainsi de la poussière de la terre, D.ieu fit l’homme. »

 

C’est premièrement à l’homme Adam que D.ieu a communiqué par un esprit de vie. Au verset 15, nous voyons que D.ieu fait don à Adam d’un lieu particulier, le jardin d’Eden, où D.ieu l’établit pour le cultiver et le garder : « L’Eternel D.ieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. » (Genèse 2:15).

D.ieu va ensuite établir une relation de confiance avec Adam. Nous lisons au verset 16 :

    « L’Eternel D.ieu donna un ordre à l’homme en disant : Tous les arbres du jardin, tu peux t’en nourrir, mais l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras point, car du jour où tu en mangeras tu dois mourir. » (traduction : La Voix de la Torah, commentaires : Elie Munk).

 

Que signifie la présence de cet arbre de la connaissance du bien et du mal ? A ce stade de la création, la chute de Satan et ses conséquences vraisemblablement cosmiques avaient eu lieu et le verset 2 du chapitre 1er de la Genèse semble l’indiquer clairement (« la terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’Esprit de D.ieu se mouvait au-dessus des eaux »).

    « Il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme. » Je pense pour ma part à la mention de ténèbres spirituelles avant tout. La présence de cet arbre était de la part de D.ieu une marque de confiance, de bonté à l’égard de l’homme. Le langage était le suivant : « Quelque chose dans l’univers « ne tourne pas rond ». Il y a un conflit d’ordre spirituel, mais cela ne te concerne pas, ne t’en occupe pas. Tiens-toi éloigné ! C’est un problème que J’ai à régler, mais toi, l’homme, tout en sachant que cela existe, si tu continues à t’en tenir éloigné, tu resteras dans ton état, tu vivras éternellement. J’ai pour toi des plans de bonheur et non de malheur. »

 

D.ieu prévoyait-il que la rencontre entre l’homme Adam et Satan était inéluctable ? Oui, selon le principe de la liberté accordée, sans laquelle Adam n’aurait pu pratiquer l’amour parfait.

Ce sens relationnel total venu de D.ieu, en prévision de cette rencontre, apparaît ici : comme un signe d’amour parfait de la part de D.ieu.

L’arbre de la connaissance du bien et du mal n’était donc nullement un piège, quelque chose d’inutile, ce que par l’effet de la chair sur notre entendement aujourd’hui  nous pourrions être tentés de conclure, mais un mémorial de notre liberté.

 

Il s’agissait là d’une information claire livrée à l’homme pour sa protection. Ce don particulier fait à Adam impliquait aussi son sens des responsabilités, son honnêteté. Au verset 19, nous voyons que D.ieu va encore faire un don particulier à l’homme : le pouvoir du verbe. Ce pouvoir, bien que nous l’ayons banalisé, représente un grand pouvoir. D’où nous viennent les mots ?

De la gorge, de la langue, des cordes vocales, de l’ordinateur cervical ? De l’ensemble combiné ? Non, de plus loin encore. Et d’où ? Qui pourra nous fournir une réponse acceptable sur le plan matériel ? Personne. La parole est un don miraculeux transmis par D.ieu qui en était le seul détenteur. Profondeur de la sagesse et de la puissance de D.ieu. Le verbe, la parole, tout un thème et quel thème ! Avec la lumière qui est la traduction sur le plan spirituel de l’émergence du relationnel universel et de la perfection divine, le logos, la parole, est le deuxième pilier de la sagesse infinie de D.ieu dans sa manifestation.

 

Toute l’histoire de l’humanité en est fortement imprégnée. Je me souviens ici d’une prophétie donnée à une dizaine de pasteurs allemands en présence de Juifs moscovites inconvertis. C’était à l’occasion d’une grande convention et, nation après nation, les pasteurs de celle-ci étaient présentés pour la prière. Lorsque les pasteurs allemands montèrent sur la scène, l’Esprit de D.ieu tomba sur moi… Cette prophétie démarrait par : « Allemagne, Allemagne, plus encore  que tes actes, ce sont tes paroles qui sont restées devant ma face, paroles non d’un homme mais d’un Prince des  ténèbres (Hitlerren étatd’exaltation et d’auto-hypnose démoniaque). Et à cause de ces paroles je te jugerai, dis le Seigneur… ». Le reste  de la prophétie annonçait un jugement sévère sur le pays par le biais du nucléaire.

 

Plusieurs Allemands vinrent me trouver ensuite en m’avouant que cette prophétie terrible soulageait quelque chose dans leur conscience, c’est-à-dire la partie de leur conscience rattachée à la conscience collective allemande face à la Shoa. Le pouvoir du verbe a fait que D.ieu n’a pas oublié les paroles d’Hitler et de ses sbires. Par ailleurs nous savons tous que les paroles d’Hitler n’auraient pas été possibles sans les paroles de Luther qui dans un premier temps de sa vie nouvelle en Christ, franchement philosémite devint par la suite très hostile , trouvant sans doute l’œuvre du témoignage décevante, il usa alors  de menaces et paroles terribles à l’égard des juifs, allant jusqu’à recommander qu’on les brûlat. Terribles paroles de malédiction proférées par Martin Luther il y a quelques siècles,…avant Hitler.

 

    « L’Eternel D.ieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et Il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme ». (Genèse 2:19, version Segond).

Lisons à présent la version de la Torah avec commentaire de Munk, Berechit, chapitre 2, verset 19 :

 

« L’Eternel avait formé de matière terrestre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel. Il les amena devant l’homme pour voir ce qu’il se désignera ; et telle chaque espèce animée que l’homme aura nommée, c’est là son nom ».

 

Le pouvoir du verbe donné à l’homme est ici renforcé dans une direction bien particulière, c’est la partie de phrase « ce qu’il se désignera » qui fait l’objet de toute mon attention ici. Selon le rabbi Rakanti, en dénommant les animaux, Adam les caractérisa et les classa. Ainsi il les désigna d’après leur nature et pas une seule nature n’était celle d’un être humain et analogue à la sienne. Pour l’intendant de D.ieu sur la terre, il n’y eut pas de compagne qui put partager avec lui sa noble mission. Cette dénomination exigeait de la part d’Adam une profonde sagesse (nous dirions un sens relationnel très aigu) car elle devait correspondre à la nature, à l’espèce et au sexe de chaque créature. « La sagesse de l’homme est supérieure à la vôtre », répondit D.ieu aux anges étonnés du privilège accordé à l’homme, car il possède la faculté de reconnaître la nature des choses et de leur donner un nom, ce qui n’est point possible aux anges. Aussi la Torah souligne que le nom donné par l’homme aux animaux est un nom valable et définitif (citation Berechit,  La Voix de la Torah, par E. Munk).

 

Il semblerait qu’Adam ait exercé ici, tout en nommant les animaux, son sens relationnel, sans en être satisfait, puisqu’il n’y a pas trouvé l’être capable de l’accompagner. N’ayant pas trouvé l’être capable de l’aider dans sa tâche parmi les animaux, D.ieu intervient. Je cite encore Munk, Berechit, page 30 : « Lorsque l’homme s’est vainement efforcé de trouver ce qu’il désire, l’Eternel possède encore des ressources insoupçonnées pour le lui accorder. Car les plus grandes choses, constate la sagesse talmudique, se produisent lorsque l’homme y pense le moins, tel le Messie qui viendra au moment inattendu ».

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