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EHAD-UNITE de H. Goël / Extrait N° 60 : L’OEUF* : Un symbole en rapport avec le culte à la déesse terre-mère.    

By 24 octobre 2021LECTURE QUOTIDIENNE

L’OEUF* : Un symbole en rapport avec le culte à la déesse terre-mère.

 

Afin de gagner les païens à un christianisme nominal, Rome poursuivant sa tactique

 

* L’œuf est omniprésent dans les enseignements occultes, alchimie, etc.

 

habituelle, s’arrangea pour fondre ensemble les fêtes païennes et les fêtes chrétiennes, et par un ajustement compliqué mais habile de son calendrier, elle n’eut pas de peine en général à faire que le christianisme et le paganisme ne se donnassent la main sur cette question comme sur beaucoup d’autres. Celui qui servit à faire cet amalgame fut Denys-le-Petit auquel nous devons aussi, comme l’ont démontré des chronologistes modernes, d’avoir reculé de quatre années en deçà de sa véritable date la date de l’ère chrétienne, ou de la naissance du Christ lui-même. Le fit-il par ignorance ou volontairement ? On peut le discuter, mais il est hors de doute que la naissance du Seigneur Jésus fut placée quelques années plus tard qu’elle n’a eu réellement lieu. Ce changement dans le calendrier à propos de Pâques eut les plus désastreuses conséquences. Il fit entrer dans l’Eglise la plus grossière corruption et la superstition la plus vile au sujet de l’abstinence du carême. Lisez seulement les atrocités commémorées pendant le jeûne sacré, ou le carême païen tel qu’il est décrit par Arnobe ou Clément d’Alexandrie, et certainement vous rougirez pour le christianisme de ceux qui, dans la pleine connaissance de ces abominations, « sont allés demander du secours à l’Egypte » pour secouer la dévotion languissante de l’Eglise dégénérée, et n’ont pas trouvé de meilleur moyen pour la réveiller que d’emprunter à une source si dépravée les absurdités et les abominations que les premiers écrivains chrétiens avaient livrées au mépris. C’était un mauvais signe que des chrétiens pussent jamais songer à introduire l’abstinence païenne du carême, cela prouvait la profondeur de leur dégradation, et c’était aussi la cause d’un grand mal ; cela menait inévitablement à une dégradation encore plus profonde. A l’origine, même à Rome, on ne connaissait pas le carême avec les orgies du carnaval qui le précédaient ; et même lorsqu’on crut qu’il était nécessaire de jeûner avant la Pâque chrétienne, ce fut insensiblement qu’on se conforma au rite païen. On ne voit pas trop combien de temps durait le jeûne dans l’Eglise Romaine avant le concile de Nicée ; mais ce qu’on sait d’une manière certaine, c’est que bien longtemps après ce concile, il ne durait pas plus de trois semaines.

 

Voici ce que l’on trouve écrit sur ce sujet, vers 450 ap. J.-C. : « Ceux qui habitent la grande cité de Rome jeûnent avant Pâques pendant trois semaines excepté le samedi et le jour du Seigneur ». Mais à la fin lorsque le culte d’Astarté gagna la prépondérance, on prit des mesures pour faire observer le jeûne chaldéen de six semaines ou 40 jours dans tout l’empire romain d’Occident. La voie fut préparée par un concile tenu à Aurélia à l’époque de Hormisdas évêque de Rome, vers l’année 519, qui décréta que le carême serait solennellement observé avant Pâques. Ce fut certainement avec l’intention de faire exécuter ce décret que le calendrier fut peu d’années après modifié par Denys. Mais il ne pouvait pas être observé d’un seul coup. Vers la fin du VIe siècle, la première tentative décisive fut faite pour faire respecter le nouveau calendrier. Cet essai se fit en Bretagne ; mais il y rencontra une vigoureuse résistance. La différence, quant à l’époque, de la Pâque chrétienne telle  qu’elle était observée en

Bretagne par les chrétiens indigènes, et de la Pâque païenne imposée à Rome lorsqu’on l’établit, était d’un mois entier ; et ce ne fut que par violence et effusion de sang qu’on put à la fin remplacer par la fête de la déesse anglo-saxonne ou chaldéenne celle qu’on observait en l’honneur de Christ.

Voilà l’histoire d’Easter. Les coutumes populaires qui caractérisent encore l’époque où on la célèbre confirment amplement le témoignage de l’histoire sur son caractère babylonien.

Les galettes chaudes marquées d’une croix le Vendredi – Saint, et les oeufs coloriés de Pâques, figuraient dans les rites chaldéens, exactement comme aujourd’hui. Les galettes connues aussi par leur même nom de buns étaient en usage dans le culte de la Reine des Cieux, la déesse Easter, aux jours même de Cécrops, fondateur d’Athènes, c’est-à-dire vers 1500 avant l’ère chrétienne. « Une espèce de pain sacré, dit Bryant, qu’on avait l’habitude d’offrir aux dieux, était d’une haute antiquité et s’appelait boun ». Diogène laerce, parlant de cette offrande faite par Empédocle, décrit les différents éléments dont elle était composée, et ajoute : il offrit un des gâteaux sacrés appelés boun, qui étaient faits de fleur de farine et de miel. Le prophète Jérémie fait remarquer ce genre d’offrandes quand il dit : « Les enfants apportaient du bois, les pères allumaient le feu, et les femmes pétrissaient la pâte pour offrir des gâteaux à la Reine des Cieux » (Jérémie 7:18). Aujourd’hui à la fête d’Astarté, on n’offre pas des gâteaux chauds en forme de croix, on les mange, mais cela ne laisse aucun doute sur leur origine. L’origine des oeufs de Pâque est tout à fait aussi claire. Les anciens druides portaient un oeuf comme emblème sacré de leur ordre. Dans les Dionysiaques, ou mystères de Bacchus, tels qu’on les célébrait à Athènes, la consécration d’un oeuf formait une partie de la cérémonie nocturne. Les fables hindoues chantent leur oeuf du monde et lui donnent une couleur dorée. Les Japonais disent que leur oeuf sacré était d’airain. En Chine aujourd’hui, on emploie dans les fêtes sacrées des oeufs teints ou peints absolument comme en Angleterre. Autrefois les oeufs étaient en usage dans les rites religieux des Egyptiens et des Grecs, et on les suspendait dans les temples pour des cérémonies mystiques. (fig. ci-dessous) – On peut distinctement suivre la trace de l’usage de ces oeufs depuis l’Egypte jusqu’aux bords de l’Euphrate. Les poètes classiques sont remplis de la fable de l’oeuf mystique des Babyloniens ; et voici l’histoire qu’en fait l’Egyptien Hyginus, le savant secrétaire de la bibliothèque Palatine à Rome, à l’époque d’Auguste, homme habile dans toute la sagesse de sa patrie :

« On dit qu’un oeuf de dimensions extraordinaires tomba du ciel dans l’Euphrate. Les poissons le poussèrent au rivage, là les colombes vinrent se fixer dessus, le couvèrent, et Vénus en sortit bientôt : elle fut appelée la déesse syrienne », c’est-à-dire Astarté. De là vint l’emploi de l’oeuf comme symbole d’Astarté ou Easter, et, c’est pour cela que dans l’île de Chypre l’un des sièges favoris du culte de Vénus ou d’Astarté, l’œuf, était représenté comme étant d’une grosseur extraordinaire.

 

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  • Rivka dit :

    En lisant ce chapître le Seigneur m’a rappelé que lorsque j’étais enfant, en Afrique du Nord, pour la fête catholique des rameaux, nous allions à l’église avec un rameau d’olivier que notre maman avait décoré avec des oeufs en sucre. Par ignorance, ce genre de tradition nous a fait rendre un culte à la reine du ciel. Je me suis aussitôt repentie et remercie le Seigneur de m’avoir révélé cela. Merci Haïm pour ces apports de connaissance qui amènent encore bien des choses à la lumière. Amen!

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