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EHAD-UNITE de Haïm Goël / Extrait N° 3 : “Et c’est alors que D.ieu intervint”. D.ieu n’est jamais en retard. C’est ce qu’à partir de cette expérience et tant d’autres j’enseigne aujourd’hui bien souvent. D.ieu n’est jamais en retard et lorsque tout est confusion et que nous nous retrouvons entièrement brisés par les vains efforts que nous avons pu faire pour régler nous-mêmes un problème, Il démontre premièrement qu’Il est là et qu’Il l’a toujours été, deuxièmement que dans une magistrale simplicité Il détient la réponse parfaite.

Et c’est alors que D.ieu intervint.

    D.ieu n’est jamais en retard. C’est ce qu’à partir de cette expérience et tant d’autres j’enseigne aujourd’hui bien souvent. D.ieu n’est jamais en retard et lorsque tout est confusion et que nous nous retrouvons entièrement brisés par les vains efforts que nous avons pu faire pour régler nous-mêmes un problème, Il démontre premièrement qu’Il est là et qu’Il l’a toujours été, deuxièmement que dans une magistrale simplicité Il détient la réponse parfaite.

 

Tandis qu’à plus ou moins trois cents mètres du quai le train bloqué par le feu rouge semblait attendre on ne sait quoi, que les deux merveilleux couples païens semblaient plantés sur le quai comme des éléments symboliques dans un décor, pendant que mon épouse et mon frère Jean semblaient être les témoins muets de la détresse intérieure de l’homme peut-être le plus désemparé de toute la ville de Gap ce jour-là, une petite voix vint à mon secours, la voix douce et sensible du Saint-Esprit. Mais aussi la voix du Père qui m’avait déjà parlé puissamment, il y a bien des années, avant ma conversion. C’était aussi la voix de Jésus, Yeshoua, le Messie, voix d’autorité, mais qui donne aussi identité, en rassurant donc, à celui qui écoute.

 

    « Tourne-toi vers ta femme ! » C’est ce que la voix commença à me dire. Je réalisai alors en un instant que, fondamentalement, ceci allait à l’encontre de tout ce que j’avais vécu jusqu’alors et qu’il allait donc se passer quelque chose. Je perçus à ce moment quelque chose de grave et de solennel s’installant sur ce quai de gare. Tout ceci aurait sans doute paru très anodin à un observateur extérieur, mais qu’importe. Je ressentis quant à moi que ce qui allait suivre serait décisif et qu’un « mystère » allait commencer à m’être révélé peu à peu à partir de là.

Je me dirigeai vers mon épouse et me surpris à poser les mains sur ses épaules et à lui dire : « Tu sais, Elishéva, … » Ni mon épouse, ni moi ne nous souvenons des paroles, et j’ai quelquefois le sentiment que D.ieu, respectant notre pudeur et notre émotion du moment, les a recueillies pour les mettre au secret. Ce dont je me souviens, c’est d’avoir clairement reconnu à mon épouse une identité à travers des paroles positives – ceci est d’une extrême importance. L’amour vrai donne identité à autrui. Nous y viendrons dans le courant de ce livre.

Je terminai ma phrase, les mains toujours posées sur les épaules de mon épouse en lui communiquant une claire et déterminée bénédiction. A cet instant, je perçus en esprit de façon très lointaine que la gare était devenue un quelconque lieu au Moyen-Orient et que je venais d’agir pour la première fois comme Abraham l’aurait fait avec Sara.

 

Par la suite, Elishéva m’avoua avoir été comme paralysée dans son contact avec moi durant tout cet après-midi, en vue de laisser à l’Esprit de D.ieu tout pouvoir pour agir dans le coeur de son mari.

 

Mais comment vous exprimer néanmoins la stupeur et l’espèce de profond soulagement, si profond, que je sentis naître chez mon épouse ?

 

Le train était entré en gare. La porte du wagon grande ouverte attendait que je m’y engouffre. J’eus le temps d’achever la bénédiction que D.ieu m’avait demandé de déposer sur la vie de ma femme et de me précipiter dans le train. Dans le couloir, j’avançais comme somnambule, à tâtons, éberlué par « l’événement » et m’effondrai sur un siège à côté de la fenêtre. Elishéva, sur le quai, pâle, les larmes dans les yeux, commençait à laisser poindre un sourire ému.

 

Intérieurement, je me sentais profondément libéré. Comme une bulle d’oxygène qui remonterait du fond de la mer, j’avais enfin l’impression d’être arrivé en surface. Tout un univers de confusion, toute une fausse construction de personnalité s’effondrait là, soudain, à mes pieds.

J’entendis alors clairement la voix de D.ieu me dire : « Enfin te voici ! Tu as enfin pris ta place ! »

Je perçus alors instantanément cet ordre divin : D.ieu – l’homme – la femme – les enfants et les couvertures spirituelles successives qu’il faut voir dans cet ordre. D.ieu me dit encore :

 

    « Pendant quarante-quatre ans, tu as été prisonnier d’une attitude fausse. Tu attendais de la femme qu’elle te porte amour et affection. A partir d’aujourd’hui sois libre ! C’est de Mon amour inconditionnel dont tu dois dépendre, car Mon amour te suffit et te donne identité d’homme et de mari. A partir d’aujourd’hui, aime cette femme qui se trouve là sur le quai de la même manière que moi Je t’aime, et commence à lire Ma Parole à ce sujet. »

 

Durant les quelques heures qui me séparaient de Paris, je laissai l’Esprit de D.ieu me conduire dans la Bible, dans tout le domaine relationnel que nous trouvons notamment en Ephésiens 5 et 6, juste avant qu’il ne soit fait mention du combat spirituel et de l’armure du croyant en Ephésiens 6 : 10 à 18. Ce qui est parlant, non ?

Combien de fois, au cours des années précédentes, le Saint-Esprit ne m’avait-il pas interpellé efficacement dans ces domaines relationnels mentionnés en Ephésiens 5 et 6 ? Combien de fois n’avais-je pas assisté à un accroissement d’autorité spirituelle dans mon ministère, chaque fois que je m’étais soumis à une injonction biblique dans ce domaine ?

A plusieurs reprises, au cours des années précédentes, le Seigneur avait permis certains échecs dans de rudes combats spirituels pour attirer mon attention sur une faiblesse grave dans le domaine relationnel. Avec mon propre père terrestre, par exemple, cela avait été le cas de façon cruciale (voir chapitre suivant : « Univers relationnel et combat spirituel »).

 

Voici que le Seigneur, dans Sa grâce, commençait à me révéler ce que signifiait être, non pas un mari « heureux », un mari « épanoui », un mari « comblé », mais… un mari biblique.

Combien la lecture d’Ephésiens 5 : 25 à 33, fut ce jour-là comme une révélation : « Maris, que chacun aime sa femme comme Christ a aimé l’Eglise… » Eph. 5 : 25 « … a aimé l’Eglise » : tout un programme ! Tout le programme.

Quelques mots simples en apparence, que j’avais lus si souvent dans la Bible, sans réaliser leur extraordinaire portée, ni que je vivais aux antipodes de cet ordre divin, car c’est un ordre impératif : « Maris, que chacun aime sa femme comme Christ a aimé l’Eglise ». Et l’amour est d’abord un choix avant d’être un sentiment, un choix délibéré qui engendre la dynamique des bénédictions (accordées par grâce ne l’oublions pas néanmoins).

Quand Christ a-t-Il aimé l’Eglise ? Et où en a-t-Il donné la démonstration majeure ? Et comment l’a-t-Il fait ? (Je parle de l’acte et de la profondeur qualitative de cet acte).

A la première question, je serais tenté de répondre : de toute éternité, bien sûr. Mais il est évident que c’est à la croix, dans un élan de total renoncement à Lui-même.          Pouvons-nous ne serait-ce que commencer à percevoir ce que cela signifiait vraiment que le renoncement total à Lui-même pour Yeshoua, Fils de D.ieu fait homme ?

Quant à la manière d’aimer, songeons simplement à ces paroles inouïes dans la bouche d’un homme torturé, rejeté, humilié et pendu comme un malfaiteur au bois de la malédiction : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ». (Luc 23 : 34). L’amour ici est vraiment un choix délibéré, permanent, irrévocable, qui fait que cet homme torturé de manière atroce dégage encore un parfum inouï de grâce.

« Maris, aimez vos femmes comme Christ a aimé l’Eglise en se livrant pour elle… » Christ, à travers l’amour inconditionnel qu’Il nous a porté, pouvait par la foi et dans l’Esprit voir déjà cette épouse sans taches ni rides destinée un jour à venir se placer à Ses côtés, à Son côté, à ce côté percé par la lance du Romain à Golgotha, ce qui nous rappelle qu’un jour du côté d’Adam fut tirée Eve, sa femme.

 

« Alors l’Eternel D.ieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; Il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L’Eternel D.ieu forma une femme de la côte qu’Il avait prise de l’homme, et Il l’amena vers l’homme ». (Genèse 2 : 21 et 22).

 

Je commençai alors à comprendre et à vivre comme une libération intense que c’était bien du même amour inconditionnel que D.ieu souhaitait que je sois animé pour ma femme.

Je vis alors en esprit le programme relationnel auquel D.ieu me demandait d’adhérer à partir d’aujourd’hui : ne plus jamais relever la moindre parcelle de négativité (vraie ou fantasmatique), car j’allais percevoir dans la suite – et avec effroi – combien la vision que j’avais de mon épouse avait été fantasmatique au cours des années précédentes. Mais déverser sur elle bénédiction sur bénédiction, tendresse sur tendresse, et sourire bienveillant en toutes circonstances, laissant D.ieu « la percevoir » et me la révéler telle que Lui la connaît.

 

Puis-je vous affirmer qu’à partir de cet instant je commençai à être un homme pleinement heureux ? La croix est difficile à admettre pour nos natures aveugles, centrées sur elles-mêmes. Mais la croix acceptée est aussitôt dépassée pour ouvrir les portes du Royaume de Son amour. J’entrai de plein pied dans une ère de puissante bénédiction qui allait peu à peu modifier toutes les normes encore handicapées de mon univers relationnel.

 

Il me faut le témoigner ici : lorsque Christ me saisit, à l’âge de trente-trois ans,  j’étais un être écorché, habité d’une incroyable violence intérieure, de rébellion, d’orgueil et d’infinie désillusion quant à soi et à autrui mais habité d’une soif immense d’amour et de compréhension des clés de l’amour.

Aujourd’hui, et particulièrement après cette formidable remise en question dans mes relations avec mon épouse, je marche avec ravissement, pour parcourir les unes après les autres les diverses plages et les rives de l’amour parfait et de la grâce surabondante que D.ieu me donne de connaître. Béni soit le Très-Haut !

 

Oui, c’est bien avec les normes, le  standard  de D.ieu quant à l’amour parfait, que tout peut commencer, que tout peut vivre et prendre du sens et que tout peut « prendre fin » sans qu’il y ait de fin, puisqu’il n’y a pas de fin en Lui et que ce que nous appellerions alors le tav (dernière lettre de l’alphabet hébraïque, appelé oméga en grec) n’est que le commencement du grand Shabbat, d’un repos infini.

 

Join the discussion 3 Comments

  • sarah dit :

    Merci Haïm pour ton témoignage car a travers cela nous ressentons l’amour de Dieu et c’est beau.
    Sois béni Haïm pour l’extrait que tu met chaque jours sur le site pour nous.

  • Danielle25 dit :

    Ce témoignage de ce qui se passa sur le quai de la gare est magnifique. Et ce qui en a découlé ne l’est pas moins. Nous en sommes également bénéficiaires au travers de ton livre, Haïm. Sois-en remercié, et merci Seigneur pour cet enseignement puissant.

  • Alexandre dit :

    Merci Haïm pour le commentaire très important de cet extrait n°3 “Et c’est alors que D.ieu intervint. D.ieu n’est jamais en retard”.
    Merci pour les commentaires quotidiens postés sur le site concernant ce livre.
    Je lis Ehad à la maison, j’ai la chance d’en avoir un exemplaire.
    Shalom

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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