Skip to main content

En lisant dans les textes en grec et en hébreu

By 22 décembre 2013décembre 29th, 2013Doctrine, Etz Be Tzion, Lève-toi !

Les ministères

 

Le mot « ministère » vient du latin « ministerium » (qui signifie « service ») et « minister » (« serviteur »). Il est fréquemment utilisé dans la Nouvelle Alliance (Nouveau Testament). Si vous posez la question aux chrétiens qui sont autour de vous de savoir ce qu’est un ministère, la plupart vous répondront qu’il s’agit d’un conducteur dans l’Eglise, chargé de l’administrer et de prêcher. Ils y ajouteront qu’ils voient dans le ministère une figure d’autorité.

Mais dans tout cela nous réalisons qu’il y a un glissement de sens qui s’est établi, dû au fait que l’Eglise du Seigneur a au fil des siècles été profondément imprégnée de l’esprit pyramidal issu de l’Eglise catholique, et surtout que le sens essentiel a été perdu.

En réalité, si nous en revenons à la définition du dictionnaire ci-dessus, un ministère est un serviteur.

Et cela est appuyé par la Parole de D.ieu qui utilise en grec plusieurs mots qui définissent parfaitement ce que doit être un ministère :

Le premier est « diakonos » (toujours traduit par « ministère », sauf lorsqu’il s’agit de parler de diacres, ceux-ci étant en fait des serviteurs !). Pour plus de clarté il devrait donc être traduit par « serviteur ». On le retrouve dans de nombreux passages : entre autres 1 Cor. 3 : 5 (« Des serviteurs par le moyen desquels vous avez cru. »).

Le mot « diakonia » signifie « service ». Il est quasiment toujours traduit par « ministère ».

Ex : Actes 6 : 4, Actes 20 : 24, Eph. 4 : 12 (pour l’œuvre du ministère = eis ergon diakonias, on devrait dire pour l’œuvre du service)., Col. 4 : 17, 1 Tim. 1 : 12, 1 Tim. 3 : 13, 2 Tim. 4 : 5, 11 (remplis bien ton ministère), 1 Pi 4 : 11, Apoc. 2 : 19, etc.

Le deuxième est « doulos », qui signifie « serviteur » mais veut dire en réalité « esclave ». Cette nuance est d’importance car le mot nous rappelle que non seulement nous sommes les serviteurs du Seigneur, mais avant tout Ses esclaves. Nous ne nous appartenons point à nous-mêmes et devrions apprendre à Lui obéir en tous points sans faillir, ni sans nous rebeller à Sa volonté. Un esclave ne fait pas sa propre œuvre, il est aux ordres de son maître et ne se permettrait pas de construire quelque chose de sa propre initiative. Nous en sommes souvent loin dans l’Eglise où l’on voit si souvent des œuvres construites de mains d’hommes…

Le troisième est « oïkonos » qui est plus rare (Tite 1 : 7) (l’évêque est administrateur de la maison de D.ieu). Il signifie donc administrateur. Il y a ici une notion de gestion qui est importante dans l’œuvre du Seigneur car rien ne doit y être fait au hasard mais selon un ordre que Lui seul nous donne, sur des fondations qui devraient être apostoliques.

Hébreux 13 : 27 nous parle de conducteurs (« ègouménoïs » en grec).

La signification exacte de ce mot est « celui qui vous conduit, chef, conducteur ». Il vient du verbe ègéomaï.

Mais son sens est plus subtil. Il parle d’un conducteur dans le sens de guider, de montrer le chemin en marchant devant, de donner l’exemple. Il y a ici une notion fondamentale de nécessité d’humilité de la part de celui qui est appelé à conduire le troupeau. Le serviteur ne peut être qu’un conducteur ayant payé le prix déjà dans sa propre vie pour suivre le Seigneur qui est notre bon Berger, qui est capable de porter sa croix et qui ne va pas chercher à manipuler les âmes qui sont sous sa responsabilité pour son propre intérêt, selon sa propre vision des choses, mais qui va les guider avec l’esprit d’un serviteur courageux qui va « marcher devant » en prenant les coups et qui va donner l’exemple.

Les anciens et les évêques

 

Le mot grec utilisé pour « ancien » (qu’on retrouvera d’ailleurs dans l’Apocalypse lorsqu’il est parlé des vingt-quatre vieillards – Apoc. 4 : 4 et 10) est « presbuteros ».

Il signifie « homme âgé, ancien du peuple parmi les Juifs ». Par extension : digne de respect, respectable, vénérable, précieux, cher, considérable.

On peut donc considérer qu’un ancien devrait être un homme plus âgé, manifestant les qualités décrites ci-dessus. Paul recommande à Timothée qu’un ancien ne soit pas un néophyte (il ne faut pas qu’il s’enorgueillisse). Néanmoins nous voyons qu’il y a des exceptions et que Paul a établi lui-même Timothée comme ancien alors qu’il était un jeune homme. Il faut donc savoir obéir à l’Esprit de D.ieu qui peut montrer que tel ou tel jeune homme a les qualités requises pour le service d’ancien et qu’il est mûr pour le manifester.

Pour autant, de manière générale, nous voyons que les anciens sont des hommes plus âgés. Le mot presbuteros est aussi utilisé dans le texte pour parler d’hommes plus âgés parmi le peuple juif (les anciens du peuple).

Le mot «ancien » est par ailleurs l’équivalent du mot « évêque » que l’on retrouve dans 1Timothée 3 : 1-2 (« épiskopos » signifiant « évêque, surveillant, gardien », notion très importante concernant le service d’ancien). On retrouve ce mot dans Tite 1 : 5 à 7, où l’on voit que Paul a laissé Tite en Crète afin d’y établir des anciens (v.5) et où il dit qu’il faut que l’évêque soit irrépréhensible (v.7). On voit donc qu’évêque et ancien sont un même service. Il se retrouve aussi dans Actes 20 : 28 à 31, Phil. 1 : 1, 1 Pi 2 : 25.

Le mot presbuteros (ancien, homme âgé) se retrouve dans Actes 11 : 30, Actes 15 : 2,4,6,22,23, Actes 14 : 23, Actes 20 : 17, Actes 21 : 18, Actes 16 : 4, Actes 22 : 5, 1 Tim. 4 : 14, 1 Tim. 5 : 17,19, Jacques 5 : 14 (que les malades appellent les anciens), 1 Pi 5 : 1,5, 2 Jean 1, etc. Prenez le temps de piocher tout cela dans la Parole de D.ieu.

Elishéva Goël

Reproduction autorisée avec mention de la source.

Join the discussion One Comment

Leave a Reply

Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
Translate »