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EN LISANT DANS LE TEXTE EN HEBREU ET EN GREC d’Elishéva Goël / Extrait N° 23

By 12 avril 2021mai 7th, 2021Elishéva Goël, LECTURE QUOTIDIENNE

Hébreux 11 : 21

« C’est par la foi que Yaacov mourant bénit chacun des fils de Yossef, et qu’il
adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton« . (N. E. De Gen.)
Lisons maintenant Genèse 47 : 31 : « … Puis Israël se prosterna sur le
chevet de son lit ». (N.E. de Gen.)
« … Et Israël s’inclina sur la tête du lit ». (Traduction du ‘Houmash). en
hébreu « tête du lit » se dit « rosh hamitah ». (Ce qui nous semble beaucoup
plus logique, étant donné qu’il est sur le point de mourir, que le fait de
s’appuyer sur l’extrémité de son bâton).
Nous avons donc ici deux versions qui pourraient passer inaperçues si on ne
comparait pas les deux versets. Si l’on prend le mot « bâton » en hébreu, on
s’aperçoit qu’il s’écrit « matah » (mem-tet-hé) et le mot « lit » s’écrit « mitah »
(mem-tet-hé également).
Les deux mots s’écrivent donc exactement de la même manière. Notons que
les voyelles ne s’écrivent pas en hébreu, sinon que dans nos bibles
hébraïques elles sont représentées par des points ou des barres accrochés
aux consonnes.
Il se fait que le mot « bâton » a été adopté pour ce passage de l’Epître aux
Hébreux à cause de la Septante (traduction du Tana’h en grec, faite par des
rabbins pour les Juifs de la diaspora, très nombreux dans tout le bassin
méditerranéen à une époque où le grec était la langue la plus parlée, et
utilisée pour certains passages, essentiellement les passages du Tana’h cités
dans la Brit Ha’Hadasha – Nouveau Testament). Les traducteurs, ayant
ignoré les voyelles, ont donc confondu le mot « lit » et le mot « bâton ». Ceci
nous démontre une fois de plus qu’il faut toujours être prudent avec une
traduction, car elle peut changer le sens d’un verset. Dans le cas qui nous
occupe, cela ne va pas bouleverser des notions doctrinales essentielles, bien
sûr, mais cela reste important qu’il y ait cohérence dans le texte.

Hébreux 11 : 31

« … parce qu’elle [Rahab] avait reçu les espions avec bienveillance » .
Dans le texte grec nous lisons : « … parce qu’elle avait reçu les espions dans
la paix (de manière pacifique) ». (« Met’ eirènès »).
Hébreux 11 : 35
« … d’autres furent livrés aux tourments« .
En grec : « … d’autres subirent l’écartèlement » . (« Alloï dè
étumpanisthèsane »).
Ce qui est bien sûr beaucoup plus explicite concernant les tortures qu’ils
subirent…

Ezéchiel 48 : 35

« Et dès ce jour le nom de la ville sera : L’Eternel est ici ».
En hébreu il est écrit : « Véshem-hayir miyom YHWH shama ». Ce qui
signifie « Et le nom de la ville depuis ce jour sera YHWH est là ».
Ce verset décrit donc le couronnement de l’Histoire d’Israël, en utilisant ici le
nom de YHWH seul, qui est souvent (pas systématiquement) caractéristique
dans la Parole pour désigner l’Eternel dans Son attribut de Miséricorde. Il
s’agit de la présence de YHWH pendant le Millenium, alors que toutes les
alliances seront accomplies :
1) abrahamique (Gen. 12)
2) sacerdotale (Nombres 25)
3) davidique (2 Sam. 7)
4) celle de la Nouvelle Alliance (Jér. 31)

1 Jean 4 : 12

« Personne n’a jamais vu D.ieu ; si nous nous aimons les uns les autres,
D.ieu demeure en nous, et Son amour est parfait en nous ».
En grec : « Personne n’a jamais contemplé (tetheataï) D.ieu. Si nous nous
aimons les uns les autres (agapômen = amour, dans le sens d’affection
fraternelle), D.ieu demeure en nous et Son amour ayant été mené à son
accomplissement (teteleiômenè) est en nous ».
Prenons le verset 17 : « Tel Il est, tels nous sommes aussi dans ce monde :
c’est en cela que l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de
l’assurance au jour du jugement ».
En grec : « En ceci l’amour est parvenu à son accomplissement parmi
nous, pour que nous ayons de l’assurance lors du jour du jugement, car
comme celui-là est, nous aussi nous sommes dans ce monde-ci ».
Nous constatons ici que la phrase n’est pas construite dans le même ordre en
grec et en français. Par ailleurs, l’expression « est parvenu à son
accomplissement » nous semble bien plus explicite que le mot « parfait »
dans ce contexte.

Jérémie 11 : 7

« … Je les ai avertis tous les matins, en disant : Ecoutez ma voix ».
Il s’agit ici du rappel de la prière fondamentale prononcée chaque matin par
les Juifs : le Shéma Israël. Cette prière se trouve dans Deutéronome 6.4 :
« Écoute, Israël ! l’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel », et est aussi
prononcée lors du Shabbat (Nombres 15 : 37-41 ; Deut. 6 : 4-9 ; 11 : 13-21 en
entier).
Jésus Lui-même en a fait mention (Marc 12 : 28-29 ) : « Un des scribes, qui
les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux
sadducéens, s’approcha et lui demanda : Quel est le premier de tous les
commandements ? Jésus répondit : Voici le premier : Ecoute, Israël, le
Seigneur, notre D.ieu, est l’unique Seigneur ». En fait, Jésus prononce ici
le début de la prière la plus fondamentale du judaïsme (« Shéma, Israël,
Adonaï Eloheinou, Adonaï E’had »). Il affirme donc bel et bien que notre
Elohim est UN (voir un de nos précédents articles qui traite de ce sujet).

Proverbes 1 : 7

« La crainte de l’Eternel est le commencement de la science ; les insensés
méprisent la sagesse et l’instruction. » (Nouvelle Edition de Genève).
En hébreu, le texte peut aussi être traduit ainsi (un mot hébreu ayant toujours
plusieurs significations. D’ailleurs dans ce cas, le mot « réshit » a davantage
le sens de « principe » que de « commencement ». Le mot « principe » est
bien plus chargé de sens) : « La crainte de l’Eternel est le principe (réshit) de
la connaissance (daat). Sagesse (‘ho’hma) et correction (moussar), les sots
(èvilim) les dédaignent. »
Le mot « moussar », traduit dans la bible chrétienne par « instruction », peut
avoir plusieurs sens : « correction, avertissement, doctrine, morale ».
Le fait de se laisser corriger, avertir, est le fondement essentiel de la
croissance spirituelle. La vraie sagesse en découle. L’instruction peut faire
penser à l’enseignement qu’on reçoit d’un maître, ce qui est plus restrictif. En
effet, ici, l’accent est mis sur le fait d’acquérir de la sagesse. Or, la sagesse
ne consiste pas en accroissement de la connaissance pour la connaissance.
Il s’agit de quelque chose de bien plus profond, qui remue notre être, le
malaxe, le transforme, et cela peut faire mal quelquefois, mais le résultat est
bon : « Hébreux 12 : 11 : « Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un
sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été
ainsi exercés un fruit paisible de justice ». 2 Corinthiens 7 : 10 : « En effet,
la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent
jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort ».
Nous retrouvons la même différence de traduction dans Proverbes 4 : 7 :
« Voici le commencement de la sagesse : acquiers la sagesse ». (N E de
Gen.)
En hébreu : « Le principe (réshit) de la sagesse (‘ho’hma) : acquiers la
sagesse ».
Prov. 4 : 1 : « Ecoutez, mes fils, l’instruction d’un père ». (N E de Gen.)
En hébreu : « Ecoutez, fils, la morale (correction) d’un père ». (« Shmou
banim moussar av »).

 

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