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EN LISANT DANS LE TEXTE EN HEBREU ET EN GREC d’Elishéva Goel Tome 1 / Extrait N° 19

By 7 avril 2021mai 7th, 2021Elishéva Goël, LECTURE QUOTIDIENNE

Jean 12 : 14-15

« Jésus trouva un ânon et s’assit dessus, selon ce qui est écrit : Sois sans
crainte, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur le petit d’une ânesse. »
Ce verset accomplit la prophétie de Zacharie 9 : 9 : « Sois transportée
d’allégresse, fille de Sion ; lance des clameurs, fille de Jérusalem ! Voici ton
roi, il vient à toi ; Il est juste et victorieux, Il est humble et monté sur un âne,
sur un ânon, le petit d’une ânesse. » et celle d’Isaïe 40 : 9 : « Monte sur une
haute montagne, Sion, messagère de bonheur ; élève avec force ta voix,
Jérusalem, messagère de bonheur ; élève ta voix, sois sans crainte, dis aux
villes de Juda : Voici ton D.ieu ! »
Après l’ascension de Yeshoua, les disciples comprirent la signification de
cette entrée triomphale et pourtant toute en humilité (sur un ânon) dans
Jérusalem.
Jean 14 : 26 : « Mais le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en
mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout
ce que moi je vous ai dit ».

Jean 13 : 21

« Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en Son Esprit, et Il dit expressément : En
vérité, en vérité, Je vous le dis, l’un de vous me livrera ».
En grec, il est écrit : « ayant dit cela, Jésus fut bouleversé en esprit, et Il
témoigna (émarturèsene) et dit : Amen, Amen. Je vous dis qu’un parmi vous
me livrera ».
L’accent est mis sur le témoignage de Jésus, puisqu’il est dit : “Il témoigna et
Il dit”. Lorsque quelque chose est répété dans la Parole de D.ieu, ce n’est pas
un hasard. L’auteur cherche à attirer l’attention de ses lecteurs sur ce qui va
suivre, car il s’agit de quelque chose d’important.

Jean 13 : 26

« … Celui à qui je donnerai le morceau trempé ».
En grec : «… Celui à qui je plongerai la bouchée et lui donnerai (bapsône to
psômione).
Voyons le rituel de Pessa’h, qui a dû bien sûr évoluer par rapport à l’époque
du Seigneur, mais il est intéressant de voir son déroulement, qui est très
significatif : le « morceau de matza » que Yeshoua a trempé est sans doute
celui de l’un des trois pains sans levain du séder (la moitié de la 2ème matza,
celle du milieu, celle qui a été coupée en deux. L’autre morceau sera
enveloppé d’un linge qui symbolise le linceul et sera caché sous la nappe ou
dans un coin de la pièce).
Cette moitié sera coupée en petits morceaux et chacun d’eux plongés dans le
‘harosset (mélange de pommes râpées, miel, vin, noix) qui rappelle la
trahison de chacun de nous face au Seigneur.
Le ‘harosset symbolise les oeuvres mortes (mortier utilisé pour fabriquer les
briques de Pharaon).
Ainsi, celui qui officie prend d’abord la matza du milieu, la casse en deux (le
corps brisé du Seigneur). Souvenons-nous qu’il y a une serviette blanche
entre chacune des trois matzot.
Il remet une des moitiés sous les deux autres entières.
Il garde l’autre moitié qui servira d’Afikomen (ce qui signifie « le chef est déjà
venu) à la fin du séder. Il l’entoure d’une des serviettes blanches (comme s’il
entourait un corps d’un linceul).
Il fait sortir les enfants et met la demi matza sur son épaule (comme s’il portait
un cadavre). Il va ensuite au bout de la table et cache cette moitié sous la
nappe (= le tombeau). Il fait revenir les enfants.
La première moitié reste avec les deux autres, c’est le souvenir du Fils de
D.ieu qui reste uni au Père et au Saint-Esprit. La deuxième moitié brisée et
mise « au tombeau » c’est le fils de l’homme, Yeshoua, qui est venu mourir
sur la croix.

Jean 14 : 16 et 26

« … un autre consolateur ».
En réalité paraklètos signifie : « celui qu’on appelle au secours », et donc
l’avocat, le défenseur, l’intercesseur (voyez Philippiens 2), le paraclet, pour
désigner le Saint-Esprit.
Le verbe parakaléô, qui est de la même racine, qui signifie essentiellement
« appeler à son secours », signifie aussi « consoler » (voyez Matth. 2 : 18 ;
Luc 6 : 24 et 2 Cor. 1 : 4).
Mais la traduction « consolateur » ne traduit pas pleinement le sens que
Jésus veut donner à ce mot, à savoir « défenseur, avocat ».
« … un AUTRE défenseur… ».
Voyez 1 Jean 2 : 1 :
« Mes petits enfants, je vous écris ceci pour que vous ne péchiez point. Et si
quelqu’un pèche, nous avons un défenseur auprès du Père, Jésus-Christ le
Juste ».
Dans Jean 16 : 7, nous lisons : «… si en effet Je ne pars pas, le défenseur
(ou Paraclet dans la TOB, ou Celui qui doit vous venir en aide – FC) ne
viendra pas vers vous ; si par contre Je pars, Je l’enverrai vers vous. »
La N.E. de Genève dit : « le consolateur ».
V.13 (en grec): « Quand viendra celui-là (ékeivos), l’Esprit de vérité, il vous
guidera dans toute la vérité. »
La N.E. de Genève : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité,… »

Jean 18 : 28

Les Juifs ne sont pas entrés dans le prétoire « … afin de ne pas se souiller, et
de pouvoir manger la Pâque ». Les disciples de Yeshoua auraient donc
mangé la Pâque un jour avant les Juifs.
Jean 19 : 14 affirme que le procès et la crucifixion ont eu lieu le jour des
préparatifs de la Pâque et non après la consommation du repas pascal.
Le Messie a donc été sacrifié au moment même où les agneaux de la Pâque
étaient égorgés (19 : 14).
Mac Arthur nous donne le commentaire suivant, qui peut être une explication
tout à fait plausible du mystère de la différence que l’on trouve dans les
différents évangiles concernant ces événements majeurs :
« La comparaison chronologique entre l’Evangile de Jean et les synoptiques
présente un défi, particulièrement en ce qui concerne le repas de la Cène :
les synoptiques présentent le repas de la Cène le 14 Nissan et la crucifixion
de Jésus le lendemain,… [mais pas Jean, selon lequel les événements sont
décalés d’un jour].
La réponse [à ce mystère] se trouve dans les différents calendriers que les
Juifs utilisaient pour compter le début et la fin d’une journée. Selon Flavius
Josèphe, la Mishna et d’autres sources juives antiques, les Juifs du nord
d’Israël comptaient les jours à partir du lever du soleil. C’est dans cette région
de la Galilée que Jésus et ses disciples ont grandi, à l’exception de Judas.
Apparemment, la plupart des pharisiens, si ce n’est la totalité d’entre eux,
utilisaient ce système de décompte. Mais les Juifs du sud d’Israël, région qui
avait pour centre la ville de Jérusalem, calculaient les jours à partir du
coucher du soleil. Puisque tous les sacrificateurs vivaient nécessairement à
Jérusalem ou aux alentours, comme la plupart des sadducéens, ils suivaient
cette manière de compter.
Cette différence a dû être la source de bien des confusions, mais elle avait
aussi plusieurs avantages. Elle permettait par exemple de célébrer
légitimement la Pâque sur deux jours consécutifs, allouant aux sacrifices du
temple une fenêtre d’exécution de quatre heures plutôt que deux. Cette façon
de définir les journées a dû aussi réduire les conflits régionaux et religieux
entre ces deux groupes.
C’est ainsi que les contradictions apparentes dans les récits des Evangiles
s’expliquent aisément. Etant galiléens, Jésus et ses disciples considéraient
que la Pâque avait débuté au lever du soleil le 14 Nissan pour se terminer au
lever du soleil le 15. Les dirigeants juifs qui ont arrêté Jésus pour le mener à
son procès, étant pour la plupart des sacrificateurs et des sadducéens,
considéraient que le jour de la Pâque ne commençait qu’au coucher du soleil
le 14 Nissan pour se terminer au coucher du soleil le 15. Avec cette différence
prédéterminée par la providence souveraine de D.ieu, Jésus pouvait
légitimement célébrer le dernier repas pascal avec ses disciples tout en étant
sacrifié le jour de la Pâque. »

Jean 16 : 26 – 28

En ce jour-là, vous demanderez en Mon nom, et Je ne vous dis pas que Je
prierai le Père pour vous, car le Père Lui-même vous aime, parce que vous
m’avez aimé, et que vous avez cru que Je suis sorti d’auprès de D.ieu. Je
suis sorti du Père et Je suis venu dans le monde ; maintenant, Je quitte le
monde et Je vais vers le Père ».
Yeshoua clarifie ici ce qu’Il voulait dire par « prier en Son nom ». Cela ne
signifie pas Lui demander d’intercéder auprès du Père pour quelque chose de
notre part : cela reviendrait à dire que le Père serait indifférent aux besoins de
Ses enfants !
Le Père, au contraire, aime ceux qui appartiennent à Son Fils. En fait, Il l’a
envoyé pour racheter les croyants. Demander « au nom de Yeshoua » signifie
simplement demander sur la base de Ses mérites à Lui, de Sa justice, les
choses qui L’honorent et Le glorifient, de façon à bâtir Son royaume.
(Commentaire de Mac Arthur).

Actes 7 : 53

« … vous qui avez reçu la loi d’après des commandements d’anges, et qui ne
l’avez pas gardée ».
Cela nous paraît étrange, car il ne semble pas que l’on trouve trace dans la
Torah de ce genre d’affirmation.
Lisez en regard Deut. 33 : 2, Actes 7 : 53, Galates 3 : 19, Hébreux 2 : 2.
Deut. 33 : 2 nous dit : « Il (Moïse) dit : L’Eternel est venu du Sinaï, Il s’est levé
sur eux de Séir, Il a resplendi de la montagne de Parân, et Il est sorti du
milieu des saintes myriades : Il leur a de Sa droite (envoyé) le feu de la
loi ».
C’est le seul passage qui évoque les anges lors du don de la Torah, mais
sans indiquer leur fonction dans la dispensation de la Torah, alors que la Brit
Ha’Hadasha évoque à plusieurs reprises leur action.
Exode 3 : 2 (épisode du buisson ardent) nous dit aussi : « L’ange de
l’Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson… »
(L’ange de l’Eternel serait très probablement une manifestation du Seigneur
Yeshoua).
L’Ecriture ne définit donc pas avec précision leur rôle dans la dispensation de
la loi, mais elle mentionne quand même clairement leur présence.
Par contre, si l’on se tourne vers le Séfer HaYovelim (le Livre des Jubilés)
seulement conservé dans le canon éthiopien, Séfer HaYovelim qui n’est pas
repris dans le Pentateuque mais qui a été retrouvé à Qumran avec le Livre
d’Hénoc (il s’agit d’un texte datant d’avant la venue de Yeshoua), on constate
que les anges y sont mentionnés à plusieurs reprises au sujet de cet
événement. Il semblerait donc que les auteurs de la Brit Ha’Hadasha se
soient appuyés sur ce Livre des Jubilés pour évoquer les anges.
Si nous reprenons le passage de Deut. 33 : 2 cité plus haut, selon cette fois la
traduction du ‘Houmash, nous lisons ceci : « … et s’est approché avec une
partie des saintes myriades – de Sa droite Il leur [a donné] la Torah de feu ».
(Sa droite représente le principe de la justice).
Commentaire du ‘Houmash : merivevot kodesh. Contrairement aux hommes,
qui dans de telles circonstances, cherchent à exhiber leur richesse et leur
gloire, D.ieu ne s’est pas fait accompagner de toutes ses saintes myriades
pour donner la Torah, mais seulement d’une partie d’entre elles (Rachi), nous
donnant ainsi une leçon d’humilité et de modération. Il ne suffit pas d’acquérir
honnêtement ses biens, il faut aussi savoir rester discret et ne pas en faire
étalage.
Mimino : de sa droite, c’est-à-dire de la source la plus noble (Zohar). La Torah
a été donnée par D.ieu Lui-même et non par l’un des messagers célestes qui
l’accompagnaient (Ramban).
Esh Dat : Torah de feu. D.ieu a promulgué la Torah du milieu du feu (Rachi),
signe qu’Il est un D.ieu jaloux, exclusif, et qui ne tolère pas la moindre
entorse. Principe de justice et instrument du châtiment. C’est bien ça qu’Il
veut nous enseigner : amour et justice vont de pair. A la fin, c’est l’amour qui
triomphera.

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