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EN LISANT DANS LE TEXTE EN HEBREU ET EN GREC, Tome 1 d’Elishéva Goel / extrait N°10

By 20 mars 2021mai 7th, 2021Elishéva Goël, LECTURE QUOTIDIENNE

1 Pierre 1 : 3

« Béni soit le D.ieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon Sa
grande miséricorde, nous a régénérés, par la résurrection de Jésus-Christ
d’entre les morts, pour une espérance vivante,… » (Version Segond).
Ostervald, au lieu de parler de « régénérés », dit : « nous a fait renaître ».
La traduction Ostervald est meilleure, car le mot grec utilisé pour cela est
« anagenèssas » qui signifie « ayant engendré à nouveau ».
Le terme « régénérer » en français signifie « rétablir dans son état initial,
réformer en ramenant à un état antérieur jugé meilleur ». Cette signification
ne correspond pas du tout à ce que Pierre veut nous dire car il ne s’agit
nullement d’être ramenés à ce que nous étions initialement mais d’être de
nouvelles créatures, ayant revêtu la nature de Christ et l’on peut se
demander, encore une fois, pourquoi la traduction n’est pas tout simplement :
« nous a engendrés à nouveau ». Le terme « engendrer » signifiant quant à
lui : « procréer, faire naître ».
On retrouve la même traduction erronée dans 1 Pierre 1 : 23
(« anagegenèménoï » qui signifie « ayant été engendrés à nouveau » et non
« ayant été régénérés »).

1 Pierre 1 : 9

« … en remportant pour prix de votre foi le salut de vos âmes ». (Segond).
Ostervald parle également de « prix ».
Or le mot utilisé en grec est « télos » qui signifie « but ». La vraie traduction
est donc : « obtenant le but de la foi : le salut des âmes ». Il y a une différence
entre « but » et « prix ». Ici, Pierre insiste sur le fait que le but recherché par
la foi, pour un chrétien, doit être le salut de l’âme, et non au travers du prix à
payer par la foi. En fait, l’expression « remporter le prix » peut aussi vouloir
dire « obtenir une récompense ». Mais le sens réel du mot « télos » est plutôt
« le but », ce qui implique une foi mise en action. Il y a une nuance !

1 Pierre 1 : 25

« Mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Cette parole est celle
qui vous a été annoncée par l’Evangile ». (Segond) Ostervald termine par :
« C’est cette parole dont la bonne nouvelle vous a été annoncée », ce qui est
plus proche du grec.
Mais c’est sur le mot « parole » que je veux attirer votre attention, car Pierre
utilise ici le terme « rhèma ». Il aurait pu utiliser le terme « logos » pour
« parole ». Mais « rhèma » est plus juste, car il s’agit de « parole révélée ».
Le français ne peut malheureusement exprimer pleinement le sens de ce mot,
ce qui se produit fréquemment lors d’une traduction.

1 Pierre 2 : 2

« To logikon adolos gala épipotèssate » est traduit par Segond et Ostervald
comme suit : « Désirez le lait spirituel et pur ». Seul la Segond à la Colombe
traduit correctement ce passage : « Désirez… le lait non frelaté de la
Parole,… »
Il est bon et important de se souvenir que le lait spirituel est la Parole de D.ieu
et que ce lait n’est pas fraudé. Il est pur. Goûtons-y sans retenue, car plus
nous y boirons, plus nous serons transformés à l’image de Christ, étant
nourris de sa nature même, car Il est la Parole dont nous parle Jean 1.

1 Pierre 2 : 6

« Pisteuôn ep autô » : cette expression signifie « fondant sa foi sur elle » (ici
Pierre nous parle de la pierre angulaire sur laquelle bâtir).
Segond et Ostervald traduisent l’expression par « Celui qui croit en elle ». Le
grec est encore une fois bien plus parlant, car croire est une chose, mais
bâtir, fonder sa foi sur la pierre dont il est parlé est tout autre chose !

1 Pierre 2 : 7

Segond et Ostervald nous parlent pour l’un de « principale de l’angle » et pour
l’autre de « pierre angulaire ».
Or le terme utilisé est « képhalèn gônias » qui signifie « la tête d’angle ».
Segond est donc plus proche du terme.
Mais Ostervald s’en éloigne car, au verset précédent, Pierre parle de la pierre
angulaire, et il la nomme « liton akrogôniaion » (« pierre angulaire »).
En fait, il est certain que la pierre angulaire est aussi celle qui est la principale
de l’angle, mais le fait que Pierre insiste en la nommant « tête d’angle »
marque bien qu’elle est au-dessus de tout autre pierre. C’est donc plus
parlant.

1 Pierre 2 : 9

« génos èklektov, (je mets la virgule qui suit basileion en gras expressément)
basileion, iérateuma » signifie « race élue, royale, communauté sacerdotale ».
Segond traduit : « un sacerdoce royal » et Ostervald « la sacrificature
royale ».
Or, en grec, « royale » se rapporte à « race élue » et « communauté
sacerdotale » est séparé de « royale » par une virgule. De plus, la déclinaison
du mot « royal » indique clairement que le mot se rapporte à « race élue » et
non à « communauté sacerdotale, sacrificature ou sacerdoce ».
Ceci est tout à fait logique, car dans le Tana’h on voir que la sacrificature et la
royauté sont séparées en tant que fonctions (voir le piège dans lequel était
tombé Shaoul). Si dans la Nouvelle Alliance Christ cumule les deux fonctions
et par extension le peuple racheté également, celles-ci sont néanmoins
toujours séparées. Ce sont deux fonctions différentes. Il est bon de se le
rappeler.
Voyez Apocalypse 5 : 10 : « Et Tu as fait d’eux un royaume et (kaï) des
sacrificateurs pour notre D.ieu, et ils règneront sur la terre ».

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