Guerre à Gaza : Benjamin Netanyahou sous la menace d’un mandat d’arrêt international
Pour contrer une telle initiative, qui pourrait également viser le ministre de la Défense israélien ainsi que le chef d’état-major de Tsahal, le Premier ministre multiplie les contacts avec Washington
Benjamin Netanyahou redoute particulièrement qu’un mandat d’arrêt ne soit émis contre lui par la Cour pénale internationale, qui a déclaré réfléchir à une telle éventualité dans le contexte d’accusations de génocide à Gaza soumises à la Cour internationale de justice. Pour contrer une telle initiative, qui pourrait également viser le ministre de la Défense israélien ainsi que le chef d’état-major de Tsahal, le Premier ministre s’est lancé dans une offensive diplomatique tous azimuts, multipliant les contacts afin de rallier des soutiens, notamment à Washington.
Dans un tweet publié vendredi, le chef du gouvernement israélien a dénoncé les menaces qui pèsent sur lui, déclarant : “Sous ma direction, Israël n’acceptera jamais aucune tentative du tribunal pénal de La Haye de porter atteinte à son droit fondamental à se défendre. Les menaces contre les soldats de Tsahal et les personnalités publiques d’Israël, la seule démocratie au Moyen-Orient et le seul État juif au monde, sont scandaleuses. Nous ne céderons pas. Israël poursuivra jusqu’à la victoire dans notre juste guerre contre les abominables terroristes qui cherchent à nous détruire. Nous ne cesserons jamais de nous défendre.”
La décision récente du gouvernement israélien d’autoriser les visites de juges et d’observateurs de la CPI aux terroristes emprisonnés de la force Nukhba du Hamas, en première ligne lors des massacres du 7 octobre, participe à cette tentative d’apaisement vis-à-vis de La Haye, selon les analystes. Même chose pour le contenu de la nouvelle proposition de l’Egypte pour un cessez-le-feu, dans laquelle Jérusalem évoquerait pour la première fois la fin de la guerre. Les conséquences d’un tel mandat d’arrêt seraient particulièrement graves pour Benjamin Netanyahou, qui verrait notamment sa possibilité de se déplacer à l’étranger drastiquement réduite.