Par Christian Douce
«.. Et qu’il soit fait selon la Loi !… »
« Il y aura une même loi pour l’Israélite de naissance
et pour l’étranger qui séjourne parmi vous ». (Exode 12:49)
« Mais vous, vous êtes sous la Loi !! »… « !….Et nous, nous ne sommes plus sous la Loi !. »… «Jésus Christ a aboli la Loi !. ».. « ..Nous ne sommes pas Juifs !..Nous sommes sous la Grâce !…. ».etc…
Combien de fois ai-je entendu ces arguments venant de la part de certains adeptes de la chrétienté, vis-à-vis des croyants messianiques !
La plupart de ces chrétiens sont sincères et je n’ai pas à les juger. Je pense simplement qu’il y a à ce sujet une grande confusion et une méconnaissance de la parole de Dieu. On assimile souvent à tort le peuple juif à une loi, soit disant maudite, pour justement en faire un peuple maudit. Mais n’oublions pas que la chrétienté actuelle a aussi ses lois, qui sont des lois d’hommes, contrairement aux lois divines énoncées dans le désert par Dieu Lui-même.
« Que veut dire être ou ne pas être sous la Loi ? »
C’est une notion à prendre avec prudence. Premièrement, pour nous non-Juifs [Note d’Etzbetzion : l’auteur de cet article n’est pas juif et s’adresse à des chrétiens], se réclamer du peuple d’Israël (spirituellement parlant) en tant que greffés selon la vision de Paul (voir Romains 11), ne veut pas dire que nous acceptons aveuglément de nous conformer aux lois et aux préceptes rabbiniques, qui d’ailleurs ne sont pas tous bibliques.
Deuxièmement, pour se remettre sous la Loi comme on dit, il faudrait déjà en être sortis, mais personne n’a jamais dit qu’il fallait ne plus être sous la Loi, au contraire, qu’a dit Yeshoua à ce sujet ? Nous le verrons un peu plus loin.
Troisièmement, même si le peuple Juif est le peuple de Dieu, cela ne veut pas dire qu’il doive faire toute Sa volonté et qu’il en suive scrupuleusement les plans. Tant que ce peuple imparfait ne reconnaîtra pas officiellement Yeshoua comme le Messie, il ne pourra être sauvé ; et autant pour le reste des nations ! [Note d’Etzbetzion : en effet, parmi les sauvés des nations en Yeshoua qui peut prétendre être déjà parfait, sinon en espérance ?!]
«Nous… plus sous la Loi ! » :
Tous ceux qui disent ne pas ou ne plus être sous la Loi le sont-ils vraiment ?
- Le concept d’un système religieux anomique ne date pas d’hier mais bien d’une certaine époque appelée apostasie, il y a environ 2000 ans. L’Église, postérité de Yeshoua, issue de Jérusalem, a vu ces lois et ordonnances divines une à une disparaître ou être remplacées par d’autres, sous l’impulsion de personnes sans scrupules ayant pris la place d’Israël.
- Par la suite, les réformes et les conciles apportés par la Rome papale n’en ont qu’accentué le déclin et ont apporté la confusion dans la doctrine de Dieu. Le meilleur moyen pour la chrétienté de se débarrasser d’Israël était d’en renier ces lois et ces commandements et de faire croire à tort au reste du monde et jusqu’à aujourd’hui, que ces lois “ringardes, périmées et plus du tout en vigueur”, étaient abolies.
Mais alors quelle loi devons-nous suivre ou pas, pour être conforme aux exigences de Dieu ?
C’est ce que ce modeste message va essayer de définir.
Rappel des 10 Paroles (ou Commandements) que Dieu donna à Son Peuple au mont Sinaï :
« Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant :
Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude.
Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.
Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.
Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain ; car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.
Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.
Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne.
Tu ne tueras point.
Tu ne commettras point d’adultère.
Tu ne déroberas point.
Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain ».(Exode 20 :1)
Amen.
Ceci est donc la base de la Loi. Sommes-nous conscients que ces Paroles écrites – et non pas simplement orales – de la main de Dieu et données aux enfants d’Israël au Mont Sinaï sont encore et plus que jamais valables aujourd’hui, pour nous Goyim ?
«… Cherchez dans le livre de l’Éternel, et lisez…. »
– Récemment, je viens de terminer la lecture des cinq premiers livres de la Bible (la Torah). Ces livres sont censés renfermer la Loi que Dieu a donnée à Son Peuple Israël par l’intermédiaire de son Serviteur Moise.
À la lecture de ces livres, je fus interpellé par plusieurs faits.
D’abord le peuple hébreu n’était pas constitué que de descendants d’enfants d’Israël, il y avait aussi parmi eux des étrangers (Égyptiens, Madianites, Yebousiens, Philistins, Moabites, Ammonites, Sidoniens, Hittites, etc.)
Dieu ne rejetait pas l’étranger qui séjournait parmi son Peuple, au contraire : «Et si un étranger séjourne chez toi, et veut faire la Pâque à l’Éternel, que tout mâle qui est à lui soit circoncis ; et alors il s’approchera pour la faire, et sera comme l’Israélite de naissance ; mais aucun incirconcis n’en mangera. »
« Il y aura une même loi pour l’Israélite de naissance et pour l’étranger qui séjourne parmi vous ». (Voir Exode)
En aparté, j’en conclus qu’un grand nombre de Juifs orthodoxes contemporains ne sont pas tous des descendants d’Abraham… ?! (Voir livre de Ruth). [Note d’Etzbetzion : l’auteur dit “… Juifs orthodoxes contemporains… ne sont pas tous des descendants d’Abraham”. Non, ils le sont. Mais disons plutôt qu’ils sont de sang mêlé, comme tous les Israélites orthodoxes ou pas, d’ailleurs, puisqu’ils ont vécu plusieurs diaspora dont la plus récente a duré 2000 ans et que, dès lors, il y a eu des mariages mixtes.]
Donc, cela nous prouve aussi que la Loi n’est pas une affaire de race, de pays ou de nation, mais plutôt une volonté individuelle. Je tiens quand même à souligner que si certains des traits de cette Loi semblaient durs et presque inhumains, ils avaient été donnés pour le bien et la prospérité de ceux qui en suivraient les principes.
Pays d’Égypte, ….. maison de servitude.
– Certains diront et disent d’ailleurs que : croyant en J.C. et n’étant pas Juifs ni Israélites, ils ne sont pas tenus de suivre l’exemple des Hébreux et ne sont donc plus soumis à la Loi de Moïse.
Je comprends très bien cet argument, il est logique, mais il ne tient simplement pas la route.
D’abord, Moise n’a jamais écrit ou fait de Loi. La Loi que Moise enseigna au Peuple dont il avait la charge de la mener en Terre Promise venait exclusivement de Dieu : «… dans la Loi de Moïse qu’avait donnée l’Éternel, le Dieu d’Israël ». Ce Dieu Créateur qui est le même pour toutes les nations de la Terre !
L’enseignement que l’Éternel donna aux Israélites devrait être pareil pour tous, du moins pour ceux qui désirent le servir ; le but de l’Éternel n’était-il pas justement de se servir d’Israël pour se faire connaître à toutes les nations ? Malheureusement, ces autres nations qui peuplaient le désert et sans doute le reste de la planète étaient corrompues, idolâtres et en abomination devant l’Éternel.
Certes, la différence aujourd’hui c’est que nous ne sommes pas dans le désert ; quoique spirituellement parlant et en y regardant de plus près on trouve quelques similitudes frappantes à ce propos :
Comparons-nous un instant à tous ces fils d’Israël esclaves en Égypte, ne sommes-nous pas nous aussi esclaves de ce système de choses ? Combien d’hommes et de femmes aujourd’hui crient-ils à Dieu comme le faisaient les Hébreux opprimés ? Notre monde est rempli d’idoles et d’iniquités comme l’étaient l’Égypte et les autres peuplades de l’époque.
Le livre de l’Exode est un bon enseignement pour qui veut s’approcher de Dieu sincèrement. Avons-nous trop d’orgueil pour le reconnaître ?
Dieu fit sortir les Hébreux de l’Égypte charnelle par le biais de Moïse pour les amener dans un monde meilleur. Il y a 2000 ans, Dieu proposa au reste de ses créatures humaines de sortir de l’Égypte spirituelle au moyen de son Fils Yeshoua le Messie (Jésus Christ).
Par le sacrifice rédempteur de Celui-ci, il autorisa les nations ou Goym à s’associer à son Peuple par la foi, afin de n’en former qu’un seul et de participer à ses Bénédictions, et au Salut de chacun.(Romain 11 :16).
Après maintes péripéties, les Israélites ont enfin trouvé leur terre Promise et s’y sont installés pour toujours, selon la Promesse Divine. Bien sûr, rien n’était terminé pour eux, au contraire! Mais le plan de Dieu fut de les mettre quelques temps de côté… « je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère-ci, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux, c’est qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée …. »
Et nous, avons-nous trouvé notre terre promise, où sommes-nous encore dans le désert ?
La grande majorité des Hébreux ont survécu dans le désert grâce à l’obéissance aux prescriptions divines. N’est-ce pas la non-observance des Lois de Dieu qui nous fait tourner en rond et errer dans le sable de notre ignorance ?
« Si tu obéis à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre.
Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu :
Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail, toutes ces choses seront bénies. Ta corbeille et ta huche seront bénies. Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton départ. (Lire verset 7 et suivant)
« …. L’Éternel t’ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains ; tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras point.
L’Éternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l’Éternel, ton Dieu, que je te prescris aujourd’hui, lorsque tu les observeras et les mettras en pratique, et que tu ne te détourneras ni à droite ni à gauche de tous les commandements que je vous donne aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux et pour les servir.
Mais si tu n’obéis point à la voix de l’Éternel, ton Dieu, si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage :
« Toutes ces malédictions viendront sur toi, elles te poursuivront et seront ton partage jusqu’à ce que tu sois détruit, parce que tu n’auras pas obéi à la voix de l’Éternel, ton Dieu, parce que tu n’auras pas observé ses commandements et ses lois qu’il te prescrit.
Elles seront à jamais pour toi et pour tes descendants comme des signes et des prodiges.
Pour n’avoir pas, au milieu de l’abondance de toutes choses, servi l’Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur…. » (Deutéronome 28 :1, 16 à 44,47).
Nous sommes à pieds secs au milieu de la Mer Rouge comme l’ont été les Hébreux. Dieu retient les murailles d’eau qui nous entourent, mais va-t-Il les retenir encore longtemps ? Quand les fléaux s’abattront sur le monde en serons-nous toujours partisans ?
Descendants des nations, en quoi sommes-nous si différents ?
Si l’Éternel a détruit les enfants d’Israël qu’Il chérissait, parce qu’ils ne lui obéissaient pas, combien à plus forte raison ne nous détruirait-Il pas ?
Notre temps est semblable aux jours de Noé :
« Et comme il arriva aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du fils de l’homme aussi,
on mangeait, on buvait, on se mariait, on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et le déluge vint, et les fit tous périr. »
Les prophéties nous enseignent que nous sommes sur le déclin et que nous devons nous positionner vis-à-vis de Dieu afin de recevoir le Salut et la Vie éternelle dans le Royaume de Dieu. La Loi est là justement pour nous permettre de faire le bon choix. Lorsque nous circulons en voiture et que nous apercevons un feu rouge, nous avons le choix entre nous arrêter ou continuer, que nous dit la loi du code de la route à ce sujet ? !!
« Enseigne-moi le bon sens et la connaissance ; car j’ai ajouté foi à tes commandements ». (Psaumes 119:66)
Il est encore temps de faire le bon choix, la porte de l’Arche n’est pas encore complètement fermée ; le temps de la Grâce est encore actif, mais plus pour longtemps !
« Lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant ses commandements et ses ordres écrits dans ce livre de la loi… ».. « Ce commandement que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée… C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. »
« Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal…..Car je te prescris aujourd’hui d’aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d’observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances…… Mais si ton cœur se détourne, si tu n’obéis point, et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir……J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité…. »
(Deutéronome 30 :10 à 20)
Ce message, dans Deutéronome, s’adresse aussi à nous : le Dieu d’Israël est aussi notre Dieu et nous lui devons obéissance et Gloire, ce que beaucoup semblent avoir oublié. Lorsque Dieu créa le premier couple humain, Il ne le créa pas juif, ni israélite, ni européen, ni américain, etc… Nous naissons tous égaux devant notre Dieu !
Ce qui est bon pour les uns est aussi bon pour les autres.
Que nous le voulions ou non, nous sommes quand même soumis à une certaine Autorité, mais la chrétienté, tout en rejetant Israël, en a aussi rejeté les lois fondamentales.
Rejeter la Loi, c’est rejeter la connaissance, et sans connaissance le peuple meurt :
« Mon peuple est détruit, faute de connaissance ; car toi, tu as rejeté la connaissance, et je te rejetterai afin que tu n’exerces plus la sacrificature devant moi. Car tu as oublié la loi de ton Dieu, et moi j’oublierai tes fils ».( Osée 4:6)
La loi m’a fait connaître ce qu’est le péché.
Tant qu’il n’y avait pas de lois, l’on ne pouvait reprocher un péché à qui que ce soit. C’est à partir de la Loi que l’on put fixer ce qui était bien ou pas.
L’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains chapitre 6 nous explique ceci : « Car le salaire que paie le péché c’est la mort ; mais le Don que Dieu accorde gratuitement, c’est la vie Éternelle dans l’union avec Yeshoua HaMashia’h notre Seigneur. »
« ……la loi n’a autorité sur un homme qu’aussi longtemps qu’il vit…… Vous êtes morts à l’égard de la loi, en étant unis au corps du Mashia’h ……. Mais maintenant, nous sommes libérés de la loi, car nous sommes morts à ce qui nous retenait prisonniers. Nous pouvons donc servir Dieu d’une façon nouvelle, sous l’autorité de l’Esprit Saint, et non plus à la façon ancienne, sous l’autorité de la loi écrite. »
« Que faut-il en conclure ? La loi est-elle péché ? Certainement pas ! Mais la loi m’a fait connaître ce qu’est le péché. En effet, je n’aurais pas su ce qu’est la convoitise si la loi n’avait pas dit : « Tu ne convoiteras pas. » (Bible en Français courant)
La Loi, le salut, et la Nouvelle Alliance.
En lisant dans le livre de Jérémie, au chapitre 31 à partir du verset 31 nous voyons une chose intéressante, L’Éternel dit ceci : « Je ferai avec la maison d’Israël et celle de Juda une nouvelle alliance, mais différente de celle précédente ! ».
Cette alliance que Dieu fera est la suivante : « Je mettrai ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple ». Donc, si cette alliance est nouvelle, la loi aussi doit être nouvelle ! Ce qui ne veut pas dire abolie, mais plutôt renouvelée, remaniée, adaptée aux circonstances qui bien sûr changent avec le temps et les époques (C’est d’ailleurs ce que Yeshoua a fait.) [Note d’Etzbetzion : nous dirions plutôt que la Loi est immuable, mais qu’elle a été “magnifiée” par le sacrifice de Yeshoua qui nous a rendus capables de l’accomplir parfaitement en tant que loi d’amour parfait. Yeshoua, dans les Evangiles parle de lois comme celles de la répudiation, par exemple – Matthieu 19 : 3 à 9 : “Les pharisiens l’abordèrent, et dirent, pour l’éprouver: Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque? 4 Il répondit: N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme 5 et qu’il dit: C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair? 6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. 7 Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier? 8 Il leur répondit: C’est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n’en était pas ainsi. 9 Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère.”]
Mais à quoi Dieu pensait-Il lorsqu’Il mit ces paroles dans la bouche de Jérémie ? Pensait-Il à un peuple unique composé seulement d’Israélites et de Juifs de sang ? Ou pensait-Il plutôt à un peuple (son peuple) composé d’adorateurs et de croyants de toutes nations et de toutes langues [unis au peuple d’Israël] ? Souvenons-nous, une même loi pour l’Israélite de naissance et l’étranger !
Le verset 34 laisse sous-entendre que « ceux qui adhéreront à cette nouvelle Loi ou alliance recevront en plus l’Esprit Saint qui révélera dans leur cœur la connaissance de l’Éternel »
Le verset 36 nous dit que cette Loi ne cessera jamais, elle est donc perpétuelle !
La Loi sous Moïse nous condamne, mais la Loi sous Yeshoua nous délivre.
Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la Loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la Loi a t-elle été comme un pédagogue pour nous conduire au Messie, afin que nous fussions justifiés par la foi.
« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé.
Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 5 :17 et suivants).
Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Yeshoua.
« Car la loi de l’Esprit Saint, qui donne la vie par Yeshoua, t’a libéré de la loi du péché et de la mort. Dieu a accompli ce qui était impossible pour la loi de Moïse, parce que la faiblesse humaine la rendait impuissante : pour enlever le péché, il l’a condamné dans la nature humaine en envoyant son propre Fils vivre dans une condition semblable à celle de l’homme pécheur. »
Ces versets de l’Évangile de Matthieu ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. À travers Yeshoua, son fils et Messie, Dieu a fait entrer dans la Loi une nouvelle valeur, celle de la Foi. La venue du Sauveur dans le monde des humains allait marquer un grand tournant parmi le peuple d’Israël et le reste de la création. Celui dont Moïse avait dit : « L’Éternel, ton Dieu, te suscitera un prophète comme moi, du milieu de toi, d’entre tes frères » était arrivé. Dieu plaça Ses paroles dans la bouche de Son Messie ; ce n’était plus Moïse le législateur de l’Éternel mais Yeshoua HaMashia’h (Jésus Christ).
Yeshoua, Le sacrifice perpétuel.
Par sa mort et sa résurrection, Yeshoua est devenu la Thora ou Loi vivante. Sa mort sacrificielle nous a affranchis du péché et nous a mis sous un temps de Grâce. Yeshoua (le Moïse spirituel [Note d’Etzbetzion : nous n’irons pas jusque-là. Il faut définir Yeshoua comme étant Celui qui a accompli parfaitement la Loi, mais Moïse n’en reste pas moins celui qui a reçu la Loi. En redescendant du Sinaï sa face resplendissait tellement de la gloire de YHWH qu’il la voila pour éviter que le peuple ne tombe sous le jugement.]) opère un remaniement de la Loi en n’en conservant que les bases [Note d’Etzbetzion : Ici encore il nous faut revenir à ce que nous avons dit plus haut : Yeshoua n’a pas remanié la Loi mais l’a magnifiée en l’accomplissant parfaitement par Son sacrifice d’amour parfait] ; cela faisait partie du plan de Dieu, ce que certains n’ont pas compris ou pas voulu comprendre. Yeshoua remonté au ciel, les apôtres disparus, le temple détruit, il n’y aurait plus de signe terrestre visible de la Présence de Dieu, seule la foi désormais pouvait agir. Yeshoua devenant notre Avocat et unique intermédiaire entre nous et le Père, plus besoin de sacrifices ni de prêtres.
Tant que la foi était forte, l’Esprit Saint opérait des miracles, la Parole de Dieu était annoncée par ses serviteurs, puis petit à petit la foi de certains s’est refroidie, l’iniquité a repris le dessus. De nouvelles doctrines philosophiques et démoniaques ont vu le jour, reléguant la Parole de Dieu aux oubliettes [Note d’Etzbetzion : comme par exemple l’émergence de dogmes de l’Eglise, tels que le refus du Shabbat au profit du dimanche, la fête de Pâques éradiquant celle de Pessa’h, etc.].
Mais, de même que Dieu protégea Ses enfants dans le désert, Il protégea aussi sa Parole pendant ces périodes d’apostasie. Aujourd’hui, nous avons, grâce à la Torah, aux Évangiles et aux deux Alliances, une nouvelle vision des plans de Dieu et de Sa Volonté.
Tant que les Hébreux étaient errants dans le désert, ils étaient sous la Loi maudite [Note d’Etzbetzion : La Loi n’est pas maudite mais c’est l’homme qui, n’étant pas capable de la respecter sans passer par le sacrifice de Yeshoua, est maudit] ; tant que nous serons nous aussi dans le désert spirituel, nous serons aussi condamnés par la Loi, de même que ceux qui refusent d’accepter Yeshoua en tant que Messie et Roi d’Israël, Juifs et non-Juifs.
Les réprimandes que Dieu nous fait aujourd’hui sont les mêmes que celles qu’Il faisait jadis à Israël, c’est-à-dire « ne pas le reconnaître comme Dieu unique, être idolâtres, le non-respect de son Nom, et du jour du Shabbat, d’être des menteurs, des voleurs, des assassins, des infidèles, des adultères, etc. »
Ce que certains aussi nous reprochent, c’est le fait que nous reconnaissions Israël comme autorité supérieure [Note d’Etzbetzion : encore une fois, une petite rectification : Israël n’est pas notre autorité supérieure, c’est le Seigneur, et Sa Parole, mais il est notre source], et cela bien que nous soyons asservis aux lois qui y sont associées. En fait c’est une grave erreur d’interprétation. Les Fêtes de l’Éternel ainsi que le Shabbat que nous observons d’une manière messianique, mais non rabbinique, n’ont rien à voir avec la servitude de la Loi ; Yeshoua les pratiquait lui aussi, ce sont de Saintes Convocations auxquelles tous les croyants sont invités à participer. Obéir à la volonté de Dieu par Amour, ce n’est pas de l’esclavage. N’est-il pas dit : « Vous connaîtrez la Vérité et la Vérité vous libérera ? »
Il est vrai aussi que certains extrémistes messianiques ont tendance, inconsciemment, à vouloir se remettre sous une forme de loi, en obligeant les nations à se comporter en Juifs et privilégier l’apparence, plutôt que la foi et le spirituel.
Pour conclure, nous pouvons dire que la Loi a un sens double, d’un côté elle a été faite pour un peuple et pour un temps, et est donc périssable, et d’un autre côté elle est éternelle dans son fondement car Yeshoua n’est point venu pour l’abolir, mais pour l’accomplir. Elle a servi de pédagogue pour nous conduire par le ressenti de nos péchés jusqu’à Yeshoua le Mashia’h. La Loi est toujours présente mais elle est gravée sur les tables charnelles de notre cœur. La Loi devient donc une affaire spirituelle et personnelle, comme par exemple : la circoncision qui devient celle du cœur et non plus celle de la chair [Note d’Etzbetzion : certes pour les non-Juifs, la circoncision n’est pas de mise, mais Paul ne dit pas qu’elle est abolie pour le Juif, car c’est le signe de l’Alliance éternelle qui a été faite avec YHWH. Il dit que la circoncision ou la non-circoncision, ce n’est pas ce qui est important pour ceux qui sont nés de nouveau en Yeshoua , ce qui compte, c’est la circoncision du coeur], de même que l’adultère qui s’exerce aussi dans le cœur est condamnable, etc…
Le véritable croyant devient Loi lui-même, par le fait de devenir le Temple du Saint Esprit. Le pardon de nos péchés par grâce ne signifie pas non plus que tout soit permis.
La Loi étant désormais écrite dans nos cœurs, c’est par nos cœurs qu’elle doit être mise en pratique, nous devons rejeter tout ce que les Israélites avaient ordre de rejeter (ex : l’adultère, l’idolâtrie, etc…) et de même faire ce que les Israélites avaient ordre de faire (ex : lecture, enseignement et pratique de la Parole, adoration du Dieu unique, observance du Shabbat et des Fêtes de l’Éternel, etc.).(Lire Exode et Deutéronome).
Cela peut paraître contradictoire pour certains, la Loi que Dieu a donnée à Moise devait être réalisée entièrement pour être valable, ce qu’aucun n’a réussi à faire parmi le peuple Juif, les pharisiens et les chefs religieux de l’époque en avaient déjà les règles. Même si nous voulions nous remettre entièrement sous la Loi, nous ne le pourrions pas, certains traits de la Loi étant impossibles à réaliser [Note d’Etzbetzion : notamment toutes les nombreuses lois relatives au service du Temple, ce qui est impossible puisque le Temple a été détruit. Les Israélites eux-mêmes en sont rendus incapables]. En revanche, les 10 paroles données sur le Mont Sinaï sont à suivre scrupuleusement, elles sont d’ailleurs résumées en un seul mot : Amour.
« Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi.
Car ce qui est dit, Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et tout autre commandement qu’il puisse y avoir, est résumé dans cette parole-ci, Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour donc est la somme de la loi. » (Romains 13 :8,10)
Ne disons pas que nous ne sommes plus sous la Loi mais plutôt sous la loi de la Grâce.
Amen.
Christian Douce.
Rappelons simplement que le péché est la transgression de la torah de l’Ancienne Alliance ..
Les saintes convocations sont plus que des convocations mais des Rendez vous dans la traduction Chouraqui, ce qui est bcp + fort qu’une simple convocation…
qui n’irait pas aux Rendez vous de Yawah s’il désire lui obéir ?
Exode 12.16 “Le premier jour, vous aurez une sainte convocation (mikra-kodesh) ; et le septième jour, vous aurez une sainte convocation. On ne fera aucun travail ces jours-là; vous pourrez seulement préparer la nourriture de chaque personne”.
Ce terme “mikra-kodesh” se retrouve dans bien d’autres passages de la Torah où il est fait mention de “saintes convocations”. En fait le mot “mikra” a pour racine “kara” qui est aussi la racine du verbe “likro” qui signifie appeler –> convoquer. “Kodesh” est davantage connu car il signifie “saint” et est utilisé dans de nombreuses expressions, dont certains chants bien connus dans le monde chrétien.
Le terme “convocation” implique une idée de hiérarchie qui correspond bien à la réalité des choses : elle définit la relation de YHWH avec Son peuple qui, tout en étant le fait d’un Père, est aussi le fait du Créateur du monde –> la dépendance de ce peuple vis-à-vis de son Créateur, et la nécessité de Lui obéir sans faillir. Pourquoi faudrait-il nier, refuser cette dimension ? Aurions-nous une idée du Père céleste qui serait coupée de la dimension “autorité” ? Une bonne et saine autorité, pourtant, que la Sienne ! Est-ce que, lorsque notre patron nous convoque, il le fait seulement pour nous réprimer, nous contrer, nous punir ? Non, pas nécessairement ! Cela peut être une mauvaise interprétation de la notion d’autorité.
De plus le terme “mikra” signifiant aussi “appel” nous donne à réfléchir sur le fait qu’il nous faut être à l’écoute car Il nous appelle ! N’est-ce pas vrai que nous sommes en tant que croyants censés être tout écoute vis-à-vis de Celui qui nous a donné la Vie (éternelle) et qui veut nous conduire dans Ses voies ?
On peut bien sûr prendre le mot “rendez-vous” à la place de “sainte convocation”, mais le mot “rendez-vous” peut être quelque peu ambigu dans la mesure où l’on ne sait pas exactement qui donne rendez-vous à qui… Néanmoins il implique une idée d’intimité dans la rencontre qui n’est pas négligeable. Comme nous l’avions signalé il y a quelques temps dans un article, Chouraqui est intéressant car il apporte une coloration poétique et fantaisiste aux Ecritures, mais il n’est pas toujours en accord avec ce qu’elles veulent dire. D’où le danger de s’en référer uniquement à lui (n’oublions pas qu’il était fortement impliqué dans l’oecuménisme, entre autres…).
Retenons donc que le terme “mikra-kodesh” (“sainte convocation”) est bien le terme utilisé dans la Torah et qu’il est toujours bon de traduire exactement les mots comme ils sont utilisés, en vue de ne pas dévoyer en quelque manière que ce soit le sens de l’Ecriture, dans la mesure du possible. En effet, une traduction est toujours plus ou moins infidèle à la langue d’origine…
Bien à vous en notre Adon Yeshoua, Sar Shalom.
Elishéva
Certains disent que Yeshoua a aboli la loi ; ce qui, nous le savons, est faux puisqu’ Il le dit lui-même “je ne suis pas venu pour abolir mais pour accomplir”.
La question est pour accomplir quoi ? Beaucoup rétorquent pour accomplir la loi. Et là je trouve que l’expression n’est pas tout à fait juste même si elle est couramment employée.
D’après ma compréhension, quand Yeshoua dit “Tout est accompli” ne veut-il pas dire qu’ Il est venu pour accomplir la Torah (et non pas la loi) La Torah n’est pas que la Loi. Yeshoua a accompli tout ce que les prophètes avaient annoncé sur Lui, le Messie qui devait venir et aussi Il a accompli par Son sacrifice la justice d’Elohim Son Père. Il me semble que ce n’est pas suffisamment souligné ou expliqué de cette façon !
Merci pour vos partages
Shalom
Marie