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Extrait de notre dernière lettre de nouvelles de ces derniers jours, une réflexion de Haim Goël sur : “Comment le mieux utiliser son temps en ces temps cruciaux? En remerciant le Père!”

By 10 septembre 2014Le mot du jour, Lève-toi !

SAVOIR REMERCIER D.IEU POUR SES BIENFAITS
(Un texte rédigé après lecture bénie de l’article du Rav Haïm Sitruk paru dans
le journal Hamodia du 27 / 8 / 2014)
Nous voici de retour en Eretz Israël et la première chose qui me frappe est le calme,
la sérénité plus qu’apparente après tant de jours durs, difficiles, avec des morts ici et
à Gaza, des sommes colossales investies dans les armes diverses, des destructions
immenses et, il faut le noter, l’extraordinaire et bien trop passée sous silence
bienveillance de D.ieu, notre protecteur.
Prenons un seul exemple : c’est finalement le meurtre affreux de trois jeunes Juifs
non loin d’Hébron qui a déclenché l’attaque israélienne sur le Hamas à Gaza après
des années de patience sous le feu des missiles gazaouis.
Et cette attaque a permis de découvrir que des tunnels nombreux avaient été
creusés pour permettre au Hamas à l’occasion de la prochaine fête de Rosh
HaShana (ou de Kippour…) de jaillir en territoire israélien pour y tuer et kidnapper de
nombreux civils. Ainsi le crime de deux Arabes a permis de mettre à bas tout un
projet bien pire en provenance de Gaza.
QUE D.IEU SOIT LOUE !
Je reviens à l’atmosphère trouvée ici à notre retour, ce grand calme, comme si de
rien n’était, que signifie-t-il ? On peut bien sûr l’interpréter positivement mais tout au
fond de moi-même a surgi un malaise et c’est la lecture de l’article du Rav Sitruk qui
m’a mis sur la piste pour le comprendre.
Que dit Sitruk ? En très bref, il dit QU’IL NOUS FAUT SAVOIR REMERCIER D.IEU.
Et voilà où l’Esprit fait naître en moi un malaise. En Israël, nous avons un Jour de la
Shoa, un Jour de l’Indépendance, nous avons aussi Yom HaZikaron en mémoire de
nos soldats, etc., en plus des Fêtes de l’Eternel. Toutes sont des fêtes légitimes mais
à y regarder de plus près, en dehors des Fêtes de l’Eternel, ce sont des fêtes dont
les thèmes sont tous humains.
Malgré 66 ans de protection miraculeuse au travers de tant de guerres, malgré la
renaissance d’une nation brassant des gens de tous horizons (un miracle de
reconstitution du Am Israël qui mérite notre « Merci Elohim !»), malgré tous les
autres miracles économiques et scientifiques qui nous ont propulsés en un peu plus
d’un demi siècle au top des nations (ce qui mériterait notre « Merci Elohim ! »),
NOUS N’AVONS PAS UN JOUR DE RECONNAISSANCE NATIONALE A
L’ETERNEL, ni une heure après la guerre de Gaza qui a fait taire les obus gazaouis.
Nous venons donc de vivre un nouvel épisode de la protection miraculeuse de D.ieu
(que cette guerre ait été ou non bien conduite et achevée est une autre question qui
relève de la responsabilité de nos dirigeants) et déjà tout Israël retourne à ses
affaires. Cela laisse en moi un goût d’inachevé et crée un malaise. Il y a là un
vacuum qui interpelle.
Voilà qui me permet d’élargir le questionnement à chacune de nos vies et j’ai
commencé par la mienne, pour réaliser que moi aussi j’étais un fils de la culture des
enfants gâtés de ce siècle. Car tant de fois j’ai souffert au service du Maître MAIS
TOUJOURS IL M’A SECOURU ! Et, je dois l’avouer, je n’ai pas toujours passé le
temps qu’il fallait pour Le remercier, PRESSE D’ALLER A L’ETAPE SUIVANTE.
Cependant, faisons l’inventaire, ne serait-ce que dans les psaumes, du nombre de
fois où nous sommes invités à louer D.ieu, à Le remercier. Bien entendu, nous Le
louons dans nos cultes (et encore, si distraitement parfois…) mais je crois QU’EN
CES TEMPS FACHEUX LE PERE DANS LES CIEUX souhaite plus que jamais une
relation pleine avec Lui et cela implique LE MERCI. Moins de nous en agitation, plus
de Lui en reconnaissance. Il est notre Père !
Je lisais voici plusieurs mois un chapitre remarquable sur la question du temps dans
un livre de D’Ormesson. Et D’Ormesson dit qu’en ce qui concerne le temps nous
n’avons finalement que trois choses que nous pouvons envisager : le passé, le
présent et le futur. D’une certaine façon, car d’Ormesson est préoccupé par la
question de D.ieu, j’ai immédiatement établi un rapport entre le passé, le présent et
l’avenir et la personne Père, la personne Fils et la personne Saint-Esprit.
Respectivement, tout le passé est connu et « engrangé » par le Père, le Fils
représente l’expression du PRESENT PARFAIT en ayant accompli la Loi, tandis que
le Roua’h haKodesh (Saint-Esprit) correspond au futur, notre futur, puisqu’il nous
guide prophétiquement dans ce futur.
Si on considère que ce qui est Présent ce jour sera Passé demain et que ce qui sera
demain deviendra aussi Passé après-demain et que D.ieu n’est pas limité dans le
temps et l’espace, tout est connu de D.ieu (Passé, Présent, Avenir) et tout ce qui
relève de Ses bienfaits Lui revient en terme d’honneur. En avons-nous quelquefois
conscience en nous arrêtant quelque peu, en faisant une pause avec LUI de ce point
de vue?
.
Si l’on observe avec recul la direction prise par le monde occidental depuis pas mal
de temps maintenant (surtout depuis la naissance de l‘ère industrielle et coloniale),
on observera avec le recul combien notre culture consumériste toujours plus
avancée, nerveuse, addictive, nous a peu à peu conduits à ne considérer que le
présent à tout prix et à ne chercher à vivre qu’un éternel présent… de plaisirs. Des
pans entiers de l’Eglise ont glissé ainsi dans un faux Saint-Esprit à l’oeuvre pour
d’incessantes fausses manifestations à buts ludiques sans que l’Esprit qui est saint
n’y soit en fait mêlé. Et nous ne prenons plus le temps de… prendre le temps pour
considérer les choses et remercier D.ieu pour les choses les plus simples parfois
mais qui sont miracles et dons de Sa part.
Nous vivrons de plus en plus si nous n’y prenons garde (et tout ce qui nous
environne y conduit) comme des chiens le nez au sol, alors que nous sommes faits
pour lever les yeux au ciel, ou des animaux sauvages flairant sans cesse la piste
d’un quotidien qui réclame ses proies convoitées et toute notre attention pour
satisfaire ceci et puis cela.
Avons-nous conscience que cela affecte même notre vie spirituelle faite pour
tant d’entre nous de courses, d’activismes incessants ?
On pourrait ici étayer ce qui vient d’être dit par toute sorte d’exemples mais il y aurait
alors matière à tout un livre d’analyses diverses de nos sociétés occidentales
consuméristes et de notre « christianisme » devenu bien plus consommateur
qu’adorateur. Il ne nous serait pas difficile de comprendre comment toute une
génération de jeunes abandonnent leurs parents au mépris du commandement
d’Ephésiens 6 : 2-3 qui commande pourtant d’honorer ses parents, car ils ont oublié
ce que veut dire MERCI. Ils seront demain ceux qui délaisseront leurs propres
enfants car le coeur s’est fermé.
FAISONS DESORMAIS UNE PAUSE INTIME ET PLUS PROFONDE CHAQUE JOUR pour nous
déconnecter de nos ordinateurs et de tout le vacarme (le pire est le vacarme
intérieur) de ce qui nous sollicite en vue de nous faire encore et encore désirer plus,
agir plus et PRENONS LE TEMPS DE REMERCIER D.IEU. Prenons au moins
conscience qu’il existe dans ce siècle une étrange force obscure qui nous a rendus
névrosés et pour beaucoup en addiction, le nez au sol, et non en adoration du Père
dans les cieux, Père de tout en tous.
Meilleur shalom,
Haïm Goël, avec Elishéva.

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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