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France : la communauté juive dénonce un “accord infâme” après l’association des partis de gauche avec LFI

By 11 juin 2024Antisémitisme

“Aucun accord n’aurait été signé”, selon l’entourage de Glucksmann qui a refusé de poursuivre les discussions sur la constitution d’un “Front populaire” aligné sur les positions de LFI

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Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France InsoumiseAP Photo/Aurelien Morissard

Les représentants de la communauté juive de France ont condamné l’association des partis de gauche avec LFI, accusée d’antisémitisme, pour les prochaines législatives du 30 juin. Ce regroupement a été qualifié d’”accord infâme”, de “Nupes bis” ou encore de “honte”. Cette alliance a également été dénoncée par des personnalités non juives. Toutefois, selon L’Opinion, l’entourage de Raphaël Glucksmann annonce son intention de quitter les discussions sur la constitution d’un “Front populaire” dès ce mardi matin s’il y a un alignement total sur les positions de LFI. “L’Union ne peut pas se faire au prix du renoncement aux principes et nous avons posé des points clairs”, a lui-même twitté Glucksmann mardi matin.

“L’antisémitisme n’est visiblement pas une question suffisamment importante pour renoncer à une alliance électorale et à quelques sièges”, a regretté le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi sur X. “Ceux qui accepteront de candidater sous ses couleurs en porteront la responsabilité devant l’Histoire. Il est encore temps de revenir sur cet accord infâme”.

“Front Populaire, 1936 : alliance républicaine contre l’antisémitisme. Front Populaire, 2024: alliance honteuse avec l’antisémitisme”, a quant à elle affirmé l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). “Quelle indignité ! Le plat de lentilles du parti socialiste c’est une alliance avec un parti pro Hamas. En fait de Front Populaire c’est plutôt le Front Populaire de Libération de la Palestine !”, a pour sa part tweeté le président du Fonds social juif unifié (FSJU) Ariel Goldmann. Pour le Collectif Nous Vivrons, fondé après le 7 octobre, “cet accord est une honte” car “la lutte contre le RN ne justifie aucune alliance avec des antisémites”.

“On ne fait pas ‘Front’ contre un extrême en s’alliant avec un Extrême. Ça revient à combattre le feu avec de l’essence”, a de son côté estimé la romancière Tristane Banon. L’humoriste Sophia Aram a affirmé : “Ceux qui nous expliquent qu’on ne va pas ‘pinailler avec LFI quand l’heure est grave’… sont les mêmes pour qui ‘l’heure n’est jamais assez grave quand elle sonne pour les Juifs.’

Dans l’autre camp, Marine Le Pen a annoncé ce mardi une possible alliance du RN avec les Républicains pour contrer le nouveau “Front Populaire”, alliance qui vient d’être confirmée par le Président des Républicains Eric Ciotti.

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