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France: L’Assemblée nationale vote sur la reconnaissance d’un Etat palestinien (i24News)

By 2 décembre 2014Etz Be Tzion

Ce vote, non contraignant mais très symbolique intervient avant un autre vote prévu au Sénat le 11 décembre

Kenzo Tribouillard (AFP/File)“Head of the French national assembly Foreign Affairs commitee and French former Justice Minister, Elisabeth Guigou, seen at the National Assembly in Paris, on May 7, 2014”Kenzo Tribouillard (AFP/File)

L’Assemblée nationale française vote ce mardi sur un texte controversé appelant à la reconnaissance d’un Etat palestinien par la France.

A l’origine de cette résolution, la présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée, Elisabeth Guigou, qui évoque une contribution de la France à la paix au Proche-Orient.

Ce vote, non contraignant mais très symbolique après celui du Parlement britannique le mois dernier, intervient avant un autre vote prévu au Sénat français le 11 décembre, à l’initiative des élus communistes.

La version provisoire du texte stipule que l’Assemblée invite le gouvernement français à faire de la reconnaissance de l’Etat de Palestine un instrument pour obtenir un règlement définitif du conflit israélo-palestinien.

La droite, qui pense qu’une reconnaissance ne peut intervenir qu’à la conclusion de négociations, s’est montrée très hostile à une démarche qu’elle estime réservée à l’exécutif. La Constitution “ne donne ni à l’Assemblée, ni au Sénat, le droit de réécrire la diplomatie”, a affirmé l’UMP Pierre Lellouche.

A lire sur le sujet: BHL, Finkielkraut, Zvili: le débat sur la reconnaissance de la Palestine par la France

“Cette résolution n’est pas juste car elle ne demande rien aux Palestiniens”, a affirmé Bernard Henri Levy sur le plateau d’i24news lundi soir.

“Elle ne dit pas, par exemple, qu’il pourrait y avoir un problème à reconnaître un Etat dont une moitié serait gouvernée par un parti dont la charte réclame la destruction de l’Etat voisin”, a-t-il expliqué en faisant référence au Hamas qui contrôle la bande de Gaza.

“La pression internationale doit agir sur les deux camps si elle veut conduire à une paix”, a poursuivi l’intellectuel.

Dans la lignée de BHL, le philosophe Alain Finkielkraut, invité du Grand Direct i24news, a martelé que “la pression doit être exercée sur les deux protagonistes”.

“Il faudra bien un jour ou l’autre que les Israéliens et les Palestiniens mettent leur signature au bas d’un accord. Ni les Français, ni personne ne pourront se substituer à eux”, a-t-il déclaré.

La France est restée jusqu’à présent prudente sur le calendrier d’une telle reconnaissance.

“Il y aura à un moment – c’est une évidence – reconnaissance de l’Etat palestinien par la France”, a déclaré à l’AFP le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. “La question, c’est quand et comment’ Car il faut que cette reconnaissance soit utile aux efforts pour sortir de l’impasse et contribuer à un règlement définitif du conflit”, a-t-il souligné.

Alors que le processus de paix, au point mort depuis 2000, semble au plus mal, la nouvelle chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a estimé qu’il fallait un Etat palestinien. Elle a affirmé qu’elle discuterait avec chacun des pays membres de l’Union européenne d’une possible reconnaissance.

Seuls huit pays de l’Union européenne ont reconnu jusqu’à présent la Palestine, dont le dernier en date est la Suède.

(Avec AFP)

 

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