Conséquences lointaines
L’interdiction de faire de la ré’hilout (colportage de ragots, qui peuvent créer du ressentiment entre des personnes) inclut celle de tenir des propos qui pourraient un jour susciter de l’animosité s’ils parvenaient aux oreilles d’une ou plusieurs personnes.
Il est donc défendu de rapporter à quiconque un propos qui pourrait causer une animosité entre n’importe quelles autres personnes. On doit savoir que tout ce qu’on dit, même en privé, peut être répété à d’autres – et parvenir finalement aux oreilles de tout un chacun. On ne peut donc rapporter une information de ce genre que si on prévient l’interlocuteur qu’il ne doit la répéter à personne, et qu’on peut avoir confiance qu’il respectera cet avertissement (à condition bien sûr qu’il ne s’agisse pas d’une information péjorative ; sinon, ce serait du lashon hara).
Un mérite infini
Comme nous l’avons déjà dit, pour arriver à la shemirat halashon (maîtrise de sa langue), il faut d’abord acquérir le bita’hon (confiance en D.ieu), afin de ne pas se laisser abattre lorsqu’on subit une peine ou un préjudice. Le cas échéant, si on possède le bita’hon nécessaire, on se gardera de dire des choses médisantes sur le coupable, de se quereller avec lui ou de lui faire honte et on aura confiance que D.ieu remplacera les pertes comme Il le juge bon.
Le Talmud dit : “Lorsqu’un homme met sa confiance en D.ieu, il mérite que D.ieu soit son refuge dans ce monde et dans l’autre.” (Mena’hoth 29b). Cette promesse est valable pour tous ceux qui ont confiance en D.ieu, même si cette confiance ne provient pas du seul désir d’honorer Son nom. On la méritera donc sûrement lorsqu’on s’abstient d’une querelle pour éviter de dire du lashon hara. Quant à celui qui se retient de rendre “mesure pour mesure” (voir Jour 116 – être capable de faire “grâce”) afin de ne pas profaner le nom de D.ieu et place sa confiance en Lui, il mérite certainement une récompense infinie.
Merci Haïm pour cette parole pleine de sagesse. Faire confiance à Dieu est essentiel, car lui seul sonde et juge les coeurs parfaitement. Faire silence et refuser de rendre la pareille à autrui , c’est aimer selon son commandement. Merci Seigneur de m’aider en toute occasion à mettre un frein à ma bouche pour ne pas pécher contre Toi, ni mon prochain. Amen!