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INFO CITOYENNE. Elishéva N. nous écrit…

By 17 août 2014mai 3rd, 2020Le mot du jour, Lève-toi !
Sujet : suite à votre livre Or avec Alef, or avec Ayin
Bien-aimés frère et sœur, 

Je viens de stopper net ma lecture du livre d'Elishéva Goël cité ci-dessus, non par scandale, bien au contraire ! Mais pour vous témoigner à quel point il y a une unité d'esprit dans ce que vous enseignez ! 

J'ai lu il y a sept ans votre livre Une femme parle aux femmes. Son contenu et votre photo m'avaient in-
terpellée, dans le sens où je me trouvais en présence d'une servante de l'Éternel digne de ce nom, et 
c'est tellement, tellement rare. Les commentaires de 'Haïm concernant son épouse sont vraiment à la 
hauteur : ce qu'il décrit, c'est ce qui se dégage de la personnalité d'Elisheva... par livres et photo 
interposés. 

On pourrait décrire cela par l'authenticité, thème d'un livre d'Arthur Katz.

J'adhérais pleinement à votre enseignement, et compte tenu de ce qui nous entoure dans le monde "chré-
tien" et de son hostilité face à cela, je m'étais dit que peut-être cet enseignement avait une connotation juive, et compte tenu du fait que ma foi est d'expression juive messianique, ce qui nous est un point commun et non des moindres...., je m'étais dit que ce rejet en face de moi était dû plus à une question de culture qu'à autre chose... Peut-être n'était-ce qu'à certains que le Seigneur demandait d'obéirsur ce sujet, ainsi que pour le respect du Shabbat et des fêtes 'juives'.... 

Après tout, comme ils aiment à le dire : 
"Nous ne sommes plus sous la loi..." A tel point d'ailleurs, que même 1 Cor. 11 est balayé d'un revers de manche. Et pourtant il ne provient pas des lois données à Moïse sur le mont Sinaï..... (Ah oui, c'est vrai, Paul était un ancien pharisien... Sous-entendu donc que cela corrobore ce dogme fourre-tout : on n'est plus sous la loi... Paul ancien pharisien, forcément...) 

Quand un cœur est endurci c'est incroyable l'escalade qui s'ensuit... Se séduire soi-même ! En 2007 on 
m'avait prêté la k7 de 'Haïm dans laquelle il témoignage de votre persécution et de la puissante conso-lation à Jérusalem avec la rencontre avec Yeshoua lors de l'enlèvement de 'Haïm au ciel... Toutes proportions gardées, cette même persécution puissamment violente m'a aussi été infligée, aboutissant à une 
mise à l'écart forcée, mais non à un bannissement, ce qui fait une énorme différence. Il m'a fallu une 
grosse année pour guérir et pour reprendre la phrase employée par 'Haïm : "Combien il faut s'accrocher quand on veut rester dans la fidélité aux Ecritures pour ne pas être emporté par ce courant contraire 
et rester fermement planté dans la Parole de D.ieu". C'est une lutte tout à fait réelle. Oh que oui ! 

Pour en revenir à votre livre ici, je peux témoigner que le Seigneur m'a aussi enseignée au sujet du 
vêtement extérieur et du voile. 
À l'automne dernier, en écrivant à un frère qui venait d'éditer son livre, en annexe je donnais mon té-
moignage par rapport à cela et aussi une étude de Watchman Nee, Le voile et le gouvernement de Dieu, 
qui m'avait été donnée alors que j'étais déjà dans l'obéissance et cela me confortait, car comme je le faisais remarquer à ce frère à qui je témoignais, Dieu veut d'abord l'obéissance puis dans un second 
temps Il peut dans Sa grâce nous révéler la profondeur cachée dans cette mitsva, pour prendre un terme qui vous est certainement familier. 

Quand le Seigneur a commencé à me travailler au sujet de la tsniout (pudeur); évidemment, il y a eu en moi un combat terrible, à cause de la... REBELLION. Je m'habillais comme le monde, enfin disons comme les croyantes... toutes dénominations confondues... autant assemblée messianique que protestante... Alors que j'étais régulièrement travaillée, notamment avec 1 cor 11, et aussi le témoignage d'une amie 
croyante dans la cellule de maison dans laquelle nous nous rassemblions, bien qu'elle se refusait d'o-
béir à ce qu'elle savait être un commandement de Dieu, de cesser le port du pantalon, et en l'occuren-
ce, vu sa corpulence, on était vraiment dans de l'impudicité. 

Un jour, un Shabbat en plein Pessa'h, alors que j'étais dans un temps de mise à part par rapport à 
cette convocation solennelle, j'ai été poussée à proposer à une autre sœur de cette cellule de prière, de la véhiculer à son lieu de retraite spirituelle dans une mission protestante en centre Bretagne. 

Dans la semaine, le Seigneur me travaillant toujours au sujet de la tsniout, je Lui avais dit, exaspérée : "Montre-moi exactement ce que Tu veux..."

J'ai conduit cette sœur à son lieu de retraite spirituelle, et me suis retrouvée au milieu de croyants,dont les femmes obéissent entièrement à 1 cor 11... 

Bien que je marchais avec Dieu, dans la consécration, je me suis sentie impure, terriblement impure... je ne suis restée qu'à l'extérieur, puisque cette oeuvre se trouve en pleine campagne, mais partout 
sur ce site respirait, se dégageait la sainteté. Je n'ai jamais ressenti cela ailleurs à ce point.... 

Je précise que je n'ai pas beaucoup papillonné... donc bien sûr je n'ai pas vu grand chose ; néanmoins,c'est toujours ce qui revient dans les commentaires des visiteurs.
 
Je ne pouvais pas rester à cette première réunion inaugurant cette session, mais comme je devais reve-
nir chercher cette sœur trois jours plus tard, je m'étais dit que j'assisterais au culte à ce moment-là.

Vraiment ces sœurs dégageaient une pureté, c'était impressionnant ! Comment se faisait-il que je me 
sentais si impure alors que je marchais dans la consécration ! Quel choc !

Quand trois jours plus tard j'ai assisté au culte de clôture, en entrant dans le temple, il y régnait une solennité toute spirituelle, la sensation vraiment d'être dans le Saint des saints, impressionnant. 
Puis, l'harmonium qui démarre, et là, désillusion, je me dis intérieurement, fausse impression : "Voilà que je me trouve dans une assemblée gnangnan..."

Moi qui ai une culture spirituelle fortement hébraïque, on imagine le décalage. Puis, tout d'un coup 
se sont élevées, d'un seul cœur, toutes ces voix, couvrant par l'écho dû au bâtiment cet instrument de musique (que, il faut le dire, je ne trouve pas du tout agréable, les instruments de David dans la Bible me sont de très loin préférables... mais c'est un détail...). Une immense chorale s'est mise à l'unisson à chanter ces bons vieux chants de la Réforme, si profonds, si remplis d'onction. Point de modernité, non, mais une authenticité qui ne souffre pas le maquillage inesthétique et clinquant du monde avec ses accents démoniaques, il faut le dire. 

Vous ne vous gênez pas vous-mêmes pour parler de ces accords venus d'ailleurs, et je suis tout à fait d'accord avec vous, il n'y a aucune possibilité de ressentir l'onction dans cette musicalité. De par cette expérience, le Seigneur m'a donné un autre héritage spirituel que j'ignorais totalement, et surtout,que je n'aurais jamais pensé trouver, en tant qu'assemblée constituée, une communauté huguenote dans la plus pure tradition reconnaissant les dons spirituels. J'y ai ressenti l'esprit hamish dans ce qu'il a de très noble, un esprit de droiture refusant de se plier aux sirènes du monde. 
Et vous ne serez pas étonnés quand je vous dirai que cette assemblée est puissamment combattue par... le monde païen ? Non, par les églises dites de réveil de la région ! Eglises tombées dans l'apostasie et sous le jugement de Dieu ! 

Pour faire écho à ce que vous avez vécu, je vais vous raconter comment et pourquoi concernant ces frè-
res et sœurs, j'avais depuis longtemps sans le réaliser un sentiment de méfiance, surtout par rapport àun responsable, pasteur et fondateur. Juste pour mettre l'accent sur ce péché HORRIBLE de la calomnie et ses dégâts insoupçonnables.
 À ma conversion, en 1998, en région parisienne, partageant mon témoignage avec des proches en Bretagne, une personne soi-disant convertie (le fameux 70% de gens corrompus qui composent l'Église selon vos statistique très réalistes, mais c'est peut-être pire encore...) m'avait parlé, à moi toute fraîchement convertie de trois semaines, d'un pasteur des environs, en nommant son nom, qui soi-disant avait dévié dans le légalisme, au point qu'il était coupable du suicide d'un jeune homme. En effet ce pasteur était catalogué dans leur assemblée comme tel, y compris par leurs responsables. Donc le refrain m'est venu aux oreilles plusieurs fois par cette source. Je ne connaissais pas ce pasteur, les années ont passé, jusqu'au jour où, ayant intégré une assemblée tzigane, (eux aussi enseignent 1 Cor 11 et la pudeur et sont regardés bizarrement à cause de cela aussi)..., un des prédicateurs annonce la visite du "fameux pasteur apostat si dangereux ...." Dans un premier temps je me suis demandé qui étaient ces frères tziganes pour avoir de "telles fréquentations" ! 
Alors que, choquée, j'en parlais à une amie chrétienne, lui disant ce que j'avais entendu dire de cet homme, complètement ahurie de ce qu'elle entendait, elle me répondit qu'au contraire, c'était un enseignant de qualité, qu'elle allait depuis plusieurs années aux deux retraites spirituelles qu'ils organisent chaque année et qu'elle se gardait de s'en vanter dans son assemblée à cause de l'animosité qui était déclarée à cet homme. Je me rendis donc à la réunion de mon assemblée ce fameux soir où ce pasteur était invité. Et là, intérieurement, dans mon cœur, je ressentais avec une clarté comme il n'en arrive que rarement un chagrin très profond, un énorme chagrin du Saint-Esprit. Dans son introduction, d'emblée, il déclara avec simplicité, que malgré la surcharge de travail qui était la sienne à cause de la préparation des étudiants inscrits pour la mission, puisque c'est aussi leur ministère de former des missionnaires, il n'avait pas pu résister à l'appel des responsables de l'assemblée, qui lui avaient demandé de venir prêcher, car ils étaient inquiets en tant que responsables, des déviations qui s'opèrent dans leur peuple, en tant que croyants nés de nouveau et du manque de sainteté qui s'installe. Cette seule requête lui avait brisé le cœur, et l'avait décidé de se surcharger d'une réunion de plus, malgré son emploi du temps, etc. 

Cela m'avait littéralement brisé le cœur ! Où était ce monstre que l'on m'avait décrit ? Moi, j'avais devant moi un véritable homme de Dieu, animé de la sainte crainte de Dieu. Je me sentais coupable, non pas d'avoir propager les calomnies entendues, mais je me sentais coupable d'y avoir cru mordicus, et pourquoi ? Parce que je connaissais bien les personnes qui l'avaient dénigré, pasteurs en tête, donc "le sceau à la perfection". Je ne connaissais pas l'homme et ne pensais même pas le rencontrer un jour. Oui, je me suis sentie coupable d'avoir cru et j'ai aussi ressenti très clairement l'immense chagrin du Seigneur sur la façon dont on meurtrit Ses serviteurs et Ses enfants. 

C'est donc deux mois plus tard que se situe ma rencontre effective sur le terrain au sein même de l'œuvre. Ce qui a attesté ce que j'avais ressenti concernant cet homme. En entendant ces croyants chanter ces psaumes de la Réforme dans la plus pure tradition, au sens noble du terme, ces voix fortes et énergiques proclamant avec foi ces cantiques tirés du Tana'h, j'étais effondrée, foudroyée, je ne pouvais que pleurer et pleurer, d'abord à cause de la beauté de cette atmosphère, et surtout parce que je me trouvais confrontée à l'opposé de ce que j'avais entendu dire. À la sortie toujours, sous cette puissante onction, je partageais mon sentiment aux diaconesses, leur répétant : "Comme vous êtes restées fidèles !" Arrivée chez moi, étant dans le cadre de cette mise à part de Pessa'h, j'ai reçu ce verset d'un psaume :"J'honore ceux qui honorent l'Éternel". J'étais un long moment éblouie de ce que j'avais vu. Quand à mon obéissance à 1 Cor 11 et la tsniout, ce fut facile à ce moment-là, car j'avais vu des servantes de l'Éternel d'une incroyable élégance, malgré un style simple et classique. Beaucoup d'élégance. J'avais besoin de voir le modèle, le Seigneur me l'a montré et a aussi brisé de faux schémas. 

Sans compter qu'Il a aussi rétabli l'honneur de son serviteur, et dans la suite des jours je n'avais de cesse de demander autour de moi : "Mais que reproche-t-on à cet homme ?" Le choc avait été si violent pour moi que j'ai interrogé et interrogé... Certains, pour avoir répandu cette calomnie, ont été mis devant une vérité gênante, pour finir par apprendre que c'est par un couple ayant quitté cette communauté que la calomnie s'était répandue et qu'ils avaient d'ailleurs été accueillis avec place d'honneur dans l'assemblée qui était si farouche à ce pasteur "apostolat". 

Je tremble pour tous ceux qui se rendent coupables d'un tel crime, car non seulement ils tuent des "prophètes' mais ils polluent les autres, comme je l'ai été moi-même. C'est excessivement grave, et cette leçon amère je l'ai retenue : avant de retomber dans un tel piège, il me faudra des confirmations du Seigneur à moins d'être un témoin direct. 
Ce qui m'est arrivé, en voulant trouver sur internet un évangéliste que je n'avais pas entendu depuis longtemps, qui avait le don, les rares fois où ça m'arrivait d'être vraiment profondément au fond du groupe, de m'insuffler une bonne dose de foi. Quelle ne fut pas ma surprise de le voir témoigner de son divorce et remariage avec sa nouvelle compagne. Quand on aime vraiment le peuple de Dieu, on est très attristé de constater une vraie apostasie, et la souffrance et le désarroi sont tels qu'il n'y a aucune joie d'aller décrier à tout vent et à qui veut entendre la chose. Cependant il y a bien sûr des mesures à prendre, mais ce n'est pas sans douleur. 

Pour revenir à cette expérience d'obéissance quant au domaine vestimentaire, j'ai fait la même expérience que celle que vous rapportez : ne mettant que des pantalons, les ayant tous jetés, il me fallait tout racheter. De plus à cette période, 2008, j'étais dans une situation de grande précarité. Alors le Seigneur a pourvu au travers de dons...... Les premiers temps c'était une obéissance fébrile dans le sens où le cœur n'y était pas à 100%, parce qu''il s'agit du dépouillement du vieil homme, donc d'une sorte de rééducation. Puis, sans m'en rendre compte, le Saint-Esprit est venu sceller cette obéissance si bien qu'à un moment il est impossible de faire marche arrière. Quelle bénédiction ! La Grâce est une faveur et aussi une capacité. Plus tard par l'étude de Watchman Nee, le voile et le gouvernement de Dieu, j'ai compris combien il n'y a pas de petites désobéissances, bien au contraire il se trouve que de "petites mitsvot" il se dégage une grande réalité spirituelle. Donc à partir de là, chaque fois que je tombe sur des ministères de femmes qui transgressent cette obéissance, je me pose toujours la question de savoir pourquoi le Seigneur m'a éclairée à ce sujet, n'ayant pas un ministère public reconnu, et pourquoi ces servantes de Dieu n'auraient pas été éclairées à ce sujet et, quand celui-ci est abordé, il est méprisé et tourné en ridicule. 
J'ai même entendu un évangéliste comparer le voile de 1 cor 11 à un "slip sur la tête", à cause de comportements légalistes dans le passé. C'est choquant. Ruth Prince dans un DVD enseigne la même chose que vous. Il est vrai qu''elle a un arrière-plan judaïque, peut-être que cela sensibilise plus. En tous les cas, elle insiste disant que cette désobéissance n'est pas sans conséquence dans le Corps du Messie. J'ai remarqué que chez les personnes qui résistent à cette obéissance, il y a encore de la rébellion, un manque de soumission. Le problème n'est pas ailleurs. En tout cas c'est bien là que mon combat s'est situé, ma volonté a dû plier à la Parole de l'Éternel. Mais dans sa Grâce Il a pourvu. Il abaisse et Il élève. 

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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