QUE SE PASSE-T-IL ENTRE LES DEUX EPISODES ?
Il va se passer une chose d’une grande importance. D.ieu va enseigner à l’homme des principes. Des choses qui relèvent complètement d’un univers N°1. Des choses qu’un N°1 se doit d’intégrer complètement dans un haut sens des responsabilités et se doit ensuite de relâcher avec passion intellectuelle, esprit et amour vers le ou les N°2 qui lui font face, qui vivent dans l’ombre de l’attente ; « ombre » ici n’a rien de péjoratif. Ce serait vulgaire. « Ombre » désigne l’univers des N°2 qui attendent la révélation des N°1… pour magnifier celle-ci. C’est par exemple le sens du verset qui dit : « Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de D.ieu » (Rom. 8 : 19). Ici la création est en position de N°2 face à l’humain complet N°1.
Je vous renvoie au chapitre 11, intitulé « Un poison s’est répandu sur la terre » pour la lectu-
re d’un témoignage merveilleux et frappant à ce sujet, à propos de notre chat mâle.
Sans entrer ici dans le détail car le sujet nécessiterait tout un livre, voyons un peu ce que D.ieu enseigna et confia comme principes N°1 à l’homme à travers trois exemples.
D.ieu plante un jardin en Eden et y place l’homme. A ce stade, la femme n’est pas créée. Au-delà du fait anecdotique, qu’entendons-nous ? D.ieu destine l’homme à « envahir » et dominer la terre entière (Gen. 2 : 26). Alors pourquoi dans un jardin ? Pour lui enseigner un premier principe dont les fondements trouvent écho dans le cœur de D.ieu Lui-même.
Quel principe ?
Tout projet se déroule en deux étapes, l’une passive, l’autre plus active :
1/ Le temps de la réflexion quant à un projet. Le temps pour recevoir dans toutes ses dimensions la perception juste pour un projet, ses principes. Donc avant de s’assujettir la terre, l’homme est invité à vivre dans un jardin, lieu pédagogique.
2/ Le temps de la réalisation du projet, rendu possible par la réflexion, la maturation des choses en gestation.
On retrouve ce principe dans presque tous les moments de la vie humaine (exemple : l’humain est d’abord enfant, temps de réception des principes, éducation, scolarité ; ensuite adulte, temps pour épanouir les choses apprises dans l’enfance et l’adolescence).
Tout autre exemple : Après avoir tué l’Egyptien, Moshé (Moïse) ira quarante années au désert pour y être imprégné peu à peu d’un caractère approprié et de la vision de la mission qui va avec ce temps de mise à part. Yeshoua Lui-même n’entamera Son ministère qu’à la trentaine. Ce qui précéda fut un temps de réception et de préparation à Son ministère.
A la lumière de ce qui précède, nous pouvons déduire deux choses :
D.ieu enseigne l’homme sur sa mission future mais aussi l’établit comme pédagogue, enseignant, responsable de la transmission de cette connaissance… vers un N°2 qui aura pour rôle de magnifier celle-ci là, où et quand cela se doit.
C’est ici qu’il faut intégrer les paroles si souvent mal lues et mal comprises de Paul lorsqu’il dit : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence » (1 Tim. 2 : 12). Paul refuse à la femme de prendre autorité sur l’homme en cherchant à usurper une position de N°1 qu’elle n’a pas reçue de D.ieu, face à l’homme. Est-ce à dire que les femmes n’ont rien à apporter ? Non, cela signifie que des femmes s’exprimant, enseignant, devraient toujours le faire dans un registre où elles magnifient des choses reçues des hommes en les poussant à un maximum, à un niveau d’incandescence spirituelle et intellectuelle, là où un homme ne saura le faire. C’est le privilège de la femme et de chaque N°2.
Poser un principe, l’enseigner est affaire d’homme, le magnifier est affaire de femme. Dites-moi, quel rôle est le plus important ? Vous resterez silencieux et ne répondrez pas à cette question car vous percevrez vite que les deux rôles sont exceptionnels qualitativement parlant, si vous y réfléchissez un peu.
J’aimerais que vous vous remémoriez l’exemple de notre chat décrit plus haut pour saisir une vérité d’importance. Notre chat, qui fait partie de la création, donc N°2, et qui soupire après la révélation des fils de D.ieu, donc de N°1, était revêtu d’une beauté de geste et de situation extraordinaire.
Le diable a tellement perverti les choses depuis la chute que je gage, sans aucun risque de me tromper, que bien des N°2 ont peine à se dégager d’une vision péjorative concernant la vision de ce qu’est vraiment un N°2. De même que pour Chatran triomphant dans sa fonction de chat « magnificatrice », le ministère de Moïse ou même celui de Yeshoua ne s’épanouissent que dans la perspective, délibérément choisie dans le cas de Yeshoua, d’être des N°2 face à D.ieu.
UN AUTRE PRINCIPE ENSEIGNE A L’HOMME AVANT LA CREATION DE LA FEMME .
Genèse 2 : 17 : « mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras ».
Ici, le rôle enseigné par D.ieu à Adam est évident. Il est chargé de veiller et plus tard de protéger. Il est élevé au rang d’autorité morale. Nous voyons que dans la plupart des familles jusqu’à ce jour, ce rôle revient finalement bien plus aux femmes qu’aux hommes. Faut-il décrire ?
C’est un des fruits de la chute qui poussera un poète français, Aragon, à déclarer : « la femme (sous-entendu : gardienne des grandes valeurs) est l’avenir de l’homme ». Ce fruit de la chute, ou cette part intrinsèque de la chute, est ici la démission des hommes, ce terrible mal qui ruine tant de vies frustrées, à tant de niveaux différents.
UN AUTRE PRINCIPE ENCORE
Genèse 2 : 18 à 25 : « L’Éternel D.ieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. L’Éternel D.ieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme. Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. Alors l’Éternel D.ieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L’Éternel D.ieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! On l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte ».
Quelle Ecriture et que de profondeur ici !
Adam met en action un don magistral de la plus haute importance. D.ieu a communiqué à l’homme un pouvoir exorbitant mais généreusement mis à sa disposition : donner un nom, c’est-à-dire donner identité et par là ouvrir la porte de la destinée. « Enfermer » positivement quelqu’un dans un schéma de vie. Ce n’est ni plus ni moins que cela.
Avant de recevoir un nom, un être est en quelque sorte en attente d’être, de devenir et même d’être intégré à la communauté d’individus qui l’entoure. Quand il a reçu son nom, tout cela lui est donné. Chez certains peuples dits primitifs, cela fait partie à très haut niveau d’un phénomène d’intégration dans la tribu, comme chez les Indiens d’Amérique du Nord par exemple, peuples parmi lesquels on trouvera sans doute bientôt des restes importants de tribus perdues d’Israël…
Dans ce passage nous voyons que D.ieu place Adam en situation de donner identité et donc destinée aux animaux de la terre. Nul doute qu’Adam en parfaite relation avec D.ieu fut en osmose avec l’Esprit de D.ieu à ce moment et Adam se trouve donc en position de N°2 qui magnifie – D.ieu étant le N°1 inspirateur – mais aussi en position de N°1 par délégation divine pour user d’une autorité qui relève d’un principe : le don de l’identité.
Dans l’Ecriture, nous voyons qu’à deux reprises Adam donne identité à la femme.
Genèse 2 : 23 : « Et l’homme dit : voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! On l’appellera femme (Isha en hébreu. Isha est le féminin de Ish, homme) ». Il y a ici une marque identitaire et de destinée qui mériterait à elle seule un livre entier de commentaires.
Deuxième exemple : Genèse 3 :20 « Adam donna à sa femme le nom d’Eve : car elle a été la mère de tous les vivants ».
Il est à relever que nulle part Eve ne donne identité à Adam. Ici les positions N°1 et N°2 sont clairement affichées. Adam en donnant un nom déclare identité, principe identitaire. Il revient à Eve exclusivement de magnifier cela. Rôle unique à elle seule dévolu, je vous le rappelle.
Si nous poussons plus avant l’étude de la Parole en Genèse nous constatons que lorsque Eve voudra écarter ou ignorer ce principe, dans l’épisode de Caïn par exemple, où selon ses propres mots elle se positionne clairement en situation dramatiquement fausse de N°1 qu’elle n’est pas dans ce contexte, les fruits sont terrifiants : c’est Caïn qui apparaît et nous savons tous ce que cela veut dire.
Caïn veut dire acquisition (entendez d’Eve qui l’aurait acquis de D.ieu en écartant Adam de son rôle de N°1) Genèse 4 : 1 : « Adam connut Eve sa femme ; elle conçut et enfanta Caïn et elle dit : J’ai acquis un homme de par l’Eternel. » Ici l’enfant qui naît n’est pas établi par un père dans son identité, il est juste mentionné comme celui que sa mère aurait acquis….
Caïn, en fait, n’a pas d’identité venue de D.ieu et transmise par son père. Nous connaissons la suite. Caïn sera un homme particulier et un prototype d’Antichrist, de ce fait quasi automatiquement (Genèse 4 :16 à 24). L’Antichrist qui vient, l’ultime, sera le fils d’une femme en situation d’Eve en Genèse 4. Il aura exclusivement à voir avec le régime de la Reine du Ciel, de la femme assise sur la Bête (en Apocalypse) en opposition absolue avec Yeshoua fait homme par la volonté divine et établi à tous égards par son Père céleste dans Son identité et Sa destinée par conséquent.
Relisons Matthieu 3 :13 à 17 : «Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s’y opposait, en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus. Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de D.ieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection ».
Deux royaumes différents, deux rois différents. L’un établi par un D.ieu Père dans sa messianité, l’autre établi au travers d’un système Reine du Ciel dans son règne éphémère et tragique pour l’humanité.
Ajoutons que le frère de Caïn sera nommé Abel, ce qui en hébreu veut dire nuée, vapeur. Par qui ? L’Ecriture n’en dit rien et dès lors nous pouvons penser que l’ordre divin ne fut là qu’approximatif, aléatoire aussi. Il y a un double sens tragique dans ce nom. Le côté positif : la notion de nuée renvoie à une présence de D.ieu et de l’Esprit. Abel fut le premier prophète par le type de sacrifice qu’il fit. Abel était aussi le fils cadet, un N°2 par rapport à son frère Caïn.
La plupart du temps, la grande destinée incomprise des enfants N°1 et N°2 est de poser ensemble un duo magnifique, l’aîné donneur de principes et le second chargé de les magnifier. J’ai personnellement vécu le potentiel d’une telle relation avec un frère aîné surdoué, à la forte et riche personnalité. Nous ne sommes jamais parvenus à vivre ce relationnel 1 et 2, mon frère n’étant pas né de nouveau. Mais lorsque je considère ce que nous aurions pu vivre et construire ensemble à la lumière de ce grand principe relationnel, je reste pantois de désolation.
On comprendra aisément qu’un Caïn, N°1 privé de son identité réelle, ne pouvait en rien percevoir le grand jeu du relationnel 1 et 2. Quant à Abel, et c’est l’aspect négatif de son nom, il ne pouvait être toléré face à ce frère qui ne « se possédait pas ». Abel, « nuée, vapeur » passa donc très vite, trop tôt. L’œuvre de Satan a compromis dès le départ de l’humanité le relationnel 1 et 2 chez les premiers humains nés d’un couple.
Plus loin dans l’Ecriture en Genèse 4 : 25 et 26 et en Genèse 5 : 1 à 3, l’ordre divin est rétabli, l’homme Adam rétablit son devoir et sa position de donneur d’identité et nous en voyons les fruits avec Seth et Henoc. Dans la suite nous voyons que ce sont les pères qui sont nommés comme engendrant et donnant par là même, sans doute, identité et destinée. Cette généalogie-là conduira à Yeshoua, un pur N°1 devenu par choix, obéissance et sacrifice un pur N°2 magnifiant jusque sur la croix un grand principe paternel et N°1: l’amour parfait.
Merci pour ce livre qui nous révèle ce magnifique thème qui t’a été révélé par D.ieu des numéros 1 et numéros 2 . Ce qui est passionnant aussi pour nous les femmes (pour les hommes aussi d’ailleurs) c’est la publication en même temps du livre d’Elishéva Or avec Ayin qui complète, défini , décrit notre position de femme et la façon dont nous devons la vivre dans la vie quotidienne. Bel exemple du numéro 2 qui magnifie le numéro 1.
Bien vu, je n’y ai pas songé en publiant les deux livres de concert…Il n’y a donc pas de hasard. Merci à Celui qui inspire et tant mieux pour celui qui inspire en même temps le souffle, la pensée de D.ieu. J’aime cette idée d’inspirer l’Esprit qui est un souffle…
Tu fus bien inspirée dans ton commentaire.
Bon, respire un bon coup… et attend l’inspiration. Parfois c’est en faisant n’importe quoi de banal, passer l’aspirateur par exemple. Cela peut inspirer, sans respirer les poussières.
Expire, ouf, c’est fini !
NB: D’ailleurs Luther disait…Oui, là c’est codé, mais tu connais le code !
Et d’ailleurs Luther n’a pas toujours été bien inspiré.