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INSEPARABLES de Haïm Goël / Extrait N°17 : N°1 et N°2 dans le désordre et ministères prophétiques en roue libre. Il y a plusieurs années, j’avais établi « EHAD », une communion d’hommes de bonne volonté à grand renfort d’exhortations visant à renoncer à l’individualisme dont l’expression est hélas évidente entre serviteurs de D.ieu de milieux évangéliques à structure pyramidale. Particulièrement dans une nation comme la France fortement assujettie à un principe inversé N°1 et N°2, puisque nation latine sous régime spirituel typique de la Reine du Ciel (voyez le livre EHAD pour plus de détails).

CHAPITRE 7

 

 

N°1 et N°2 dans le désordre et ministères prophétiques en roue libre

 

 

 

 

Il y a plusieurs années, j’avais établi « EHAD », une communion d’hommes de bonne volonté à grand renfort d’exhortations visant à renoncer à l’individualisme dont l’expression est hélas évidente entre serviteurs de D.ieu de milieux évangéliques à structure pyramidale. Particulièrement dans une nation comme la France fortement assujettie à un principe inversé N°1 et N°2, puisque nation latine sous régime spirituel typique de la Reine du Ciel (voyez le livre EHAD pour plus de détails).

 

Avec le recul, ayant été littéralement porté par le Seigneur loin de ces milieux évangéliques- là, je réalise à quel point la frustration, la méfiance, le besoin effréné de protéger « son ministère », « sa réputation », « son appel », avec cette soif à la fois légitime mais aussi mêlée d’orgueil non brisé d’être reconnu, sont une espèce de pain quotidien relationnel effrayant. Ils génèrent tant de vacarmes émotionnels qui rendent l’homme de D.ieu impropre à connaître et pratiquer l’essentiel : l’amour paisible et persévérant.

 

L’absence de père et, en lieu et place, la présence souvent abusive de « maîtres » sont évidemment pour beaucoup dans ces choses. Il en résulte en France particulièrement un individualisme de souffrants qui, n’identifiant pas avec recul et sagesse les racines de leurs maux, deviennent invariablement eux-mêmes des « bourreaux », des individus souvent égoïstes voire cruels dans leurs comportements.

Cet individualisme, au départ protecteur, devient hélas vite une exaltation permanente de soi qui nous rapproche dangereusement du modèle luciférien de la chute et conduit à la solitude et à la destruction. Ce groupe de plus d’une vingtaine de serviteurs, constitué peu à peu, se réunissait dans des rencontres nommées « d’hommes de bonne volonté » ou rassemblements EHAD (unité en hébreu). Avec moi, deux ministères prophétiques constituèrent vite les piliers de ces rencontres. Durant quelques années les choses se passèrent bien  jusqu’au jour où un « pasteur » aux apparences très lisses mais à la vie de couple et personnelle très troublée et très problématique, perverse, demanda à nous joindre. Lors de la deuxième rencontre à laquelle il fut invité, cet homme se plaça devant les trois piliers de la rencontre (NB : deux ministères prophétiques et moi-même reconnu comme ministère apostolique) et prophétisa : « Prenez garde, car je vois le diable venir pour tenter de semer la division, le trouble entre vous ». Ce qui advint effectivement.

 

L’aspect étonnant dans cette affaire survint lorsque finalement après plusieurs mois de tribulations diverses nous dûmes à plusieurs constater que le « prophète occasionnel » qui nous avait mis en garde fut lui-même l’homme par lequel le scandale arriva !

 

En quelques mots : cet homme, peu de temps après avoir émis son avertissement, me pria de venir l’aider en tant qu’apôtre dans le cadre de son assemblée, car d’énormes problèmes et des désordres graves, notamment du fait de son épouse régulièrement internée en hôpital psychiatrique, y régnaient. Nous proposâmes avec sagesse et tact bien des mesures correctives en visitant cette assemblée durant de longs mois, avec un certain succès.

 

Finalement, cet homme me pria, du fait des problèmes incessants et le mauvais témoignage de son épouse et de ses enfants, de reprendre l’assemblée et il en avertit tous les croyants.
Malheureusement dès la première réunion à laquelle il ne participait plus comme responsable principal cet homme entra en rébellion et entama à mon égard un processus grossier de calomnies. Il écrivit un courrier particulièrement manipulateur et désinformateur et le répandit partout où il le put, jusqu’à l’étranger. Sa méchanceté et sa colère croissantes finirent par effrayer les deux prophètes qui m’accompagnaient dans le développement de nos rencontres EHAD. L’un de ces hommes, rapidement et d’une manière où l’égoïsme le plus cynique et l’infidélité furent manifestés de manière aiguë, s’éloigna de moi, invitant d’ailleurs avec insistance l’autre prophète à faire de même. Ce deuxième homme résista deux mois environ et sous la pression et le « conseil » d’un éminent leader, bien plus maître abusif que père,  finit par m’abandonner en rompant lui aussi toute relation avec moi bien que m’ayant donné à plusieurs reprises l’assurance qu’il ne pouvait en être question.

 

 

QUE RETENIR DE L’ATTITUDE DE CES DEUX HOMMES ?

 

Avec le recul, ayant observé l’évolution de ces frères, de ces prophètes, je réalise qu’au fond ce qui se manifesta là fut la partie rendue visible d’un terrible iceberg.

 

Ces deux prophètes, comme tant d’autres, avaient négligé de considérer de quelle façon biblique leur ministère aurait dû se développer. Ils crurent  « dans leur appel » bien plus que dans le D.ieu qui les appela… La sagesse et l’humilité leur manquèrent au point de les aveugler sur leurs devoirs fraternels dans l’adversité. Ils auraient dû se développer dans un cadre N°1 / N°2.

 

Une garantie biblique qui ne les aurait pas du tout empêchés, au contraire, de prophétiser même en dehors du cadre apôtre/prophète puisqu’à mon sens les prophètes doivent soumission aux prophètes, au corps qui doit retenir le bon et rejeter le mauvais et à D.ieu en ce que D.ieu souhaite régulièrement les inclure dans des duos apôtre /prophète ainsi que dans d’autres schémas de collaboration ponctuels avec d’autres ministères et anciens sous la conduite du Saint-Esprit.

 

Ces hommes négligèrent délibérément le rapport apôtre N°1 / prophète N°2. L’Eglise est construite sur le fondement des apôtres et des prophètes (Eph. 2 : 20), mais ils privilégiaient leurs ministères et dons prioritairement. L’un des deux se révéla par la suite avoir une onction prophétique suspecte, égarée et charriant bien des éléments faisant penser par moments à de la médiumnité.

Un  ministère prophétique  en roue libre peut aisément devenir un faux ministère prophétique.

 

Je crois profondément à ce rapport de collaboration apôtre  / prophète où le N°1  (l’apôtre) communique les principes d’une vision dans l’œuvre et où le N°2 (le prophète) magnifie ceux-ci en la confirmant.

 

Laissez-moi à cet égard vous raconter une expérience saisissante.

 

Dans le courant des années 1990 je visitai comme ministère invité un pays d’Afrique francophone en lisière de contrées  islamiques. Je tairai volontairement les noms car des événements tragiques se rattachèrent par la suite à ce témoignage.

 

Le ministère qui m’invitait était nettement apostolique et faisait partie d’une organisation européenne qui se révéla, hélas,  nettement  abusive en tant que N°1. D.ieu dut y mettre un terme et de l’ordre et cela se solda par des « départs vers la patrie céleste ». Le ministère apostolique qui m’invitait jouait, lui, la carte d’une loyauté idéalisée qui deviendra malheureusement aveugle à l’égard de la « maison mère » d’Europe qui manifestait de l’orgueil caché, de la séduction. Plus que probablement un esprit de séduction venu du N°1 européen. Cette idéalisation aveugle, fruit aussi d’un emprisonnement mental propre aux contextes pyramidaux, lui coûtera par la suite cher, très cher, car si des N°2 doivent respect aux N°1, leur respect ne doit pas devenir complicité aveugle, même involontaire, avec les abus des N°1.

 

Ce ministère apostolique avec lequel je tournais, prêchant dans les assemblées, m’acceptait et m’invitait à l’époque comme ministère prophétique et me signala aussi dans le cadre de l’exercice du ministère et de nos déplacements en commun apercevoir chez moi l’émergence d’un appel apostolique.

 

Dans le cadre de nos tournées, nous visitâmes une cité relativement importante à l’extrême nord du pays, en bordure de région islamique.

Arrivant en vue de la ville, je priai intérieurement et le Seigneur me donna une vision très forte. Je fus transporté dans les années d’avant la guerre de 1939-1945 et je vis le fondateur des trois cent églises dont avaient désormais la charge l’œuvre européenne et son représentant en tant qu’apôtre.

 

Que vis-je ? Je vis cet homme agenouillé, plus  de cinquante ans auparavant, et suppliant D.ieu afin de pouvoir mettre en place dans la cité un centre de formation missionnaire adapté aux pays musulmans et qui formerait des disciples destinés à partir deux par deux.

 

Je sus en esprit que jusqu’à ce jour des années 1990 jamais le projet n’avait vu la lumière mais que son exécution avait pourtant été agréée par D.ieu depuis longtemps, que l’onction générée par la prière était toujours présente et que le Seigneur me demandait en entrant dans la première assemblée de cette ville de faire part de tout cela aux enfants de D.ieu et de leur annoncer que le temps était venu de rentrer enfin dans cette vision.

C’est ce que je fis et une puissante onction et conviction furent répandues ce jour-là et de nombreux hommes répondirent immédiatement à l‘appel en fin de réunion.

Que s’était-il passé là ? Et bien un apôtre (N°1) dans les années 1930 avait reçu en priant une vision nettement apostolique (œuvre d’un N°1), un projet, et avait reçu de prier, d’intercéder pour la réalisation, la provision de ce projet divin. Près de cinquante années après, un prophète (N°2) vint dans cet endroit  et confirma, magnifia point par point cette vision. Cela fut authentifié par l’apôtre qui m’invitait après qu’il ait questionné le missionnaire apôtre qui avait intercédé dans les années 30 et qui vivait à présent, très âgé, sa retraite.

Nous sommes ici devant un exemple clair de duo apôtre/prophète en action même à cinquante ans de distance. N’est-ce pas extraordinaire ? Dans cet exemple, la relation N°1 et N°2 fonctionna parfaitement, harmonieusement ; elle fut utile à D.ieu en Ses projets.

 

La suite, et c’est une tout autre histoire, fut tragique. Je fus témoin de circonstances abusives de la part de l’Europe par rapport aux frères d’Afrique et je suggérai prudemment à l’apôtre africain, en position de N°1 en Afrique mais de N°2 face à l’Europe, position devenue d’ailleurs assez artificielle du fait de la grande consécration du N°1 africain, de ne pas prendre à la légère les écarts des Européens. Du péché fut aussi révélé dans les coulisses  de l’oeuvre…

 

Hélas, l’apôtre africain (N°1) n’accorda pas d’attention à un avertissement relâché non dans la chair mais sous onction par un prophète (N°2) et persévéra dans une fidélité, noble certes d’un point de vue humain, à l’égard de ses « maîtres » défaillants d’Europe, mais désobéissante à l’égard de l’Eternel qui refuse le compromis et qui renvoya un jour Pierre, le futur apôtre, à ses rêves humanistes si éloignés de la pensée divine en lui rétorquant : « Arrière de moi Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de D.ieu, mais celles des hommes» (Matth. 16 : 23).

Comment ne pas voir ici aussi le parallèle évident entre le prophète (N°2) et l’épouse (N°2) dans le couple ? Epouse qui, par son tempérament de femme et sa position de N°2 lorsqu’elle est bibliquement assumée, est donc habituée à magnifier et  est fatalement en position de conseiller voire mettre en garde son N°1 d’époux.

 

De même qu’un enfant se fait à deux à partir de votre semence, Messieurs, il se développe ensuite dans le corps de l’épouse et croyez-moi, l’osmose enfant/mère donne à celle-ci un instinct très sûr concernant ce qu’elle magnifie, c’est-à-dire la semence ordre/choix de vie de son époux et du D.ieu vivant.

Nous verrons dans la suite de ce livre que concernant la terre d’Israël il en est de même et que ce sont les hommes amoureux de celle-ci au point d’en être « enceints » de l’amour divin qui en hériteront comme de purs N°2. Il est intéressant de lire ici Esaïe 62 : 1 à 5 :

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