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INSEPARABLES de Haïm Goël, Extrait N°8 : La  première chaise musicale de l’Histoire de l’univers…

                                       Chapitre 2

La  première chaise musicale de l’Histoire de l’univers…

 

 

Avez-vous déjà joué à la chaise musicale ?

Oui sans doute, dans votre enfance ou plus tard encore à l’occasion de quelque soirée de détente entre amis. Connaissez-vous l’origine culturelle de ce jeu ? Personnellement je  l’ignore. Simple idée amusante jaillie dans l’esprit d’un homme facétieux ou en quête de nouveaux jeux de société ? Lente transformation mentale à travers la société des hommes depuis une histoire dramatique, devenue conte, légende et puis jeu ?

Autre chose ? Allez savoir.

Il n’en est pas moins vrai que ce jeu a deux aspects. L’un éminemment palpitant, car serai-je le dernier à « conquérir » un siège en fin ultime du jeu ? L’autre au fond assez cruel puisqu’à chaque tour quelqu’un est « éliminé », disparaît définitivement du cercle des joueurs.

Cela me fait penser aussi à ce dicton qui dit : « Qui va à la chasse perd sa place ! » et cela me fait penser surtout que nos inconscients collectifs drainent sans doute des choses qui se rattachent peu ou prou à de très anciens événements de l’Histoire avec un grand H. Mais l’Histoire que l’on ne trouve pas nécessairement dans les manuels.

Le jeu de la chaise musicale ou le proverbe cité plus haut me font en fait vivement et étrangement  songer au drame de Lucifer dans sa chute.

Laissez-moi vous expliquer et pour cela suivez-moi en faisant preuve d’un peu d’imagination et d’un minimum de sens de la mise en scène.

Imaginons :

Au commencement il y avait deux sièges, deux sièges face à face. Les sièges étaient occupés par deux personnes devisant quotidiennement en parfaite harmonie. Le personnage du premier siège avait créé les sièges et le personnage occupant le deuxième siège. Le premier siège était occupé par D.ieu, le second par Lucifer. D.ieu N°1 et Lucifer N°2. Leurs échanges étaient basés sur un principe quotidiennement réactivé. D.ieu donnait à entendre, comprendre Ses principes éternels et Lucifer, admiratif et respectueux, recevait le pouvoir de les magnifier par toutes sortes de moyens. Les rendez-vous entre les deux personnages étaient quotidiens. Un jour l’occupant du siège N°2 « saturé » (positivement saturé) des merveilles de D.ieu reçues comme un don permanent commit l’erreur fatale de ne plus regarder à l’auteur de ses jours et à l’auteur des trésors déversés sur lui mais se mit à se regarder, se contempler, à considérer soudain que tant de beauté, de richesse, de gloire venues de son vis-à-vis pourraient après tout devenir sa propriété exclusive et l’on retrouve cela en écho dans les paroles du serpent adressées à Eve en Genèse 3 : 1 : « D.ieu a-t-il réellement dit : vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? ».

 

On retrouve ailleurs l’écho de cela de manière flagrante dans la Parole de D.ieu : les reproches faits à Jérusalem dessinent clairement en filigrane le propre scénario de l’auto glorification de Satan au moment de sa chute et la confirmation prophétique que cette ville de Jérusalem sera bientôt, très bientôt, avant le retour du Seigneur le siège ultime sur lequel l’Antichrist avec Satan comme inspirateur et mentor tentera d’asseoir son règne mondial, cependant vain et condamné d’avance. Pourquoi Jérusalem ? Eh bien, selon la tradition juive, Jérusalem est le véritable emplacement historique du jardin d’Eden et Satan / ex Lucifer rêve d’y faire son come back. N’est-il pas écrit : « Tu étais en Eden, le jardin de D.ieu » ? (Ez. 23 : 13). Sa tentative échouera et il se retournera contre le peuple juif, le peuple témoin, pour se venger et tenter de le détruire.

Revenons à notre mise en scène au point où Lucifer séduit par son propre orgueil et les richesses de D.ieu médite de funestes projets.

De là à vouloir s’attaquer au propriétaire du siège N°1 pour tenter de s’approprier  toutes ses richesses et son autorité en matière de N°1 qui donne, relâche les principes de vie de toutes choses, il n’y avait qu’un pas que le N°2 de plus en plus aveuglé n’eut qu’à franchir.

« Tu disais en ton cœur : je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de D.ieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion ; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse. »

Es. 14 : 13 à 15.

Revenons une fois encore à nos sièges :

Ainsi Lucifer s’est levé et a quitté son siège pour partir à la conquête du premier siège qui jusque-là lui faisait face dans l’amour, la force, la gloire et la paix. Il entamait là un redoutable jeu de chaises musicales dont il était le perdant par avance. Il fut repoussé, vaincu et bien entendu lorsqu’il revint vers son siège primitif, il ne le trouva plus. Il ne lui restait plus qu’à entamer une errance sans fin en coulant dans un puits sans fond de crise identitaire majeure et désespérée.

A vouloir devenir ce que l’on n’est pas, on perd de vue ce que l’on est et on en perd le droit et le pouvoir. En d’autres mots, on entre dans une terrifiante crise identitaire et la chute de Satan est bien de l’ordre d’une insondable crise identitaire depuis des siècles. Un abîme de frustration, de colère qui engendre la haine, le désir de détruire, corrompre, rien que pour se sentir « être », exister encore… terrible destin.

Quelle fut l’erreur de Satan, et souvent la nôtre, hélas, par conséquent ?

Contempler les richesses reçues de D.ieu pour elles-mêmes alors qu’elles nous sont données pour agir en les magnifiant dans la soumission, comme la semence du mâle est relâchée pour donner la vie, exclusivement.

Entre parenthèses, c’est particulièrement et dramatiquement le cas de tout ministère évoluant en dehors du cadre biblique, pourtant bien présent dans notre « cher nouveau testament », et dans le mépris ou l’ignorance des ordonnances divines de fonctionnement ; si nous sommes serviteurs, lisons le manifeste de l’Eglise en mouvement dans le temps, l’espace et donc l’Histoire, en Ephésiens 4, et jaugeons notre vécu de ministère.

Dans un registre au fond religieux, la plupart des ministères actuels fonctionnent dans une glorification d’eux-mêmes ou de leurs constructions humanistes d’autant plus invisible qu’elle est aveuglante par son omniprésence et omnimanifestation, omnidiffusion dans le corps. Un poison sûr.

Où, en quel points du corps peut-on honnêtement parler de fondements apostoliques aujourd’hui ? Où, à de rares exceptions près, le duo apôtre-prophète fonctionne-t-il pour donner les fondements aux assemblées ? Je puis vous affirmer aussi que lorsqu’il est présenté à D.ieu comme solution de rachat à des assemblées en dérive, il est la plupart du temps finalement refusé bien que reconnu biblique et donc souhaitable. La drogue religieuse et l’effroyable vacuum identitaire qui l’accompagne sont tenaces chez tant d’hommes appelés pasteurs et qui ne le sont en fait pas du tout au sens biblique.

Demandez à des membres d’assemblées de définir le ministère pastoral. La plupart du temps ils vous décriront un leader doué de charisme, ce qui n’a rien à voir avec le berger soignant et disponible, donc itinérant lui aussi. Ce n’est qu’une question parmi tant d’autres concernant la définition et le fonctionnement des ministères ainsi que  leur relation au corps et non à l’Eglise pyramidale d’inspiration babylonienne. Le courant œcuménique largement syncrétique aujourd’hui renforce encore le phénomène, à moins que ce ne soit vraisemblablement un jugement d’apostasie, et prépare hélas encore des millions de chrétiens de tous bords dénominationels et de « Juifs messianiques » à des sagas de confusion, de souffrance, d’égarement, de frustration et d’ensemencement de terrains religieux très vastes. Satan est un champion en la matière…

Retournons à notre thème après ce détour :

Partant, Lucifer fut victime d’une auto-séduction qui eut pour effet immédiat de le séparer spirituellement de l’échange harmonieux avec D.ieu. A ce stade, la chute commence car le désordre identitaire s’installe. L’erreur fatale de Lucifer auto-séduit fut dans sa perte de contact avec la réalité et la vérité. Qu’oublia Lucifer ? Il oublia simplement ceci : qu’il était un être créé et que sa liberté était néanmoins soumise à cette réalité. Il n’avait donc dès le départ pas le pouvoir de réussir dans son projet de prendre la place de D.ieu. Ce qui le poussa à agir ainsi fut l’aveuglement consécutif à son auto-séduction, consécutif au  premier

acte idolâtre de tous les temps.

Qu’en est-il pour nous humains ? Nous sommes-nous sondés quelquefois ? Posez ce livre un moment et laissez D.ieu vous sonder sur cette simple réalité : je ne suis qu’un être créé, totalement inexistant en dehors de la volonté divine. Ma vie ne tient au fond qu’à un fil, qu’à un souffle divin : Gen. 2 : 7 : « L’Eternel D.ieu forma l’homme de la poussière de la terre, Il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant ». Sans D.ieu, sans ce souffle, je ne suis au fond rien. Un jour dans la passé je n’étais rien, personne. Un jour D.ieu m’a créé de toutes pièces dans une espèce d’ein sof (éternité) individuel et unique. Même  notre « originalité » personnelle, ce qu’il y a d’unique en nous est encore et toujours le signe de la marque d’un créateur. Un jour dans le futur, je serai avec D.ieu invité dans la gloire éternelle grâce à l’œuvre prodigieuse de Yeshoua, mais seulement grâce à cela… ou je serai dirigé vers le néant de Satan et sa désespérante crise identitaire en éternelle chute libre.

Ai-je le pouvoir d’inventer une troisième voie, un autre futur ? Non, je ne l’ai pas.

Et pourtant, si nous faisons silence et si nous regardons au fond de nous-mêmes nous verrons combien notre illusion d’être est forte, combien notre aveuglement est profond et nous verrons que nous nous auto-séduisons et nous illusionnons bien plus profondément que nous ne le pensons. La simple réalité de ce néant nous concernant en l’absence de la main divine sur nos existences plonge la plupart d’entre nous dans une angoisse  et même une terreur profonde. Et il est au fond bien qu’il en soit ainsi, car alors notre dépendance à l’égard de D.ieu devient plus vraie.

Le moment n’est-il pas venu d’étudier six grands cas de figure où interviennent des schémas N°1 et  N°2 qui nous concernent tous ? Alors suivez-moi au chapitre suivant.

 

 

 

 

 

 

 

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