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ISHA OU HAVA ? Epouse ou Mère ? Elisheva Goel / Publication journalière d’extraits / Extrait N°1

By 22 février 2021mai 7th, 2021Elishéva Goël, Études bibliques

 

 

Isha ou Hava ? Epouse ou mère ?

NB : pour les non-hébraïsants : le h souligné dans les citations bibliques en hébreu (h) se prononce comme le ch allemand (un h très aspiré proche du r).

 

 

Voici un message relâché par Elishéva Goël au cours d’une réunion publique en Suisse.

 

Ce message étant la transcription d’une prestation orale, on en excusera le caractère  particulier sur le plan littéraire.

 

Ce message s’adresse en principe aux femmes, mais je crois que cela peut intéresser  tout le monde, car cela concerne les couples et les relations hommes / femmes.

 

Je ne vais pas creuser nécessairement toute la question, mais je vais me concentrer sur un seul point, un point très important ;  on va donc tourner autour du même sujet pendant tout le message.

 

Il est écrit : « Mon peuple périt faute de connaissance »  (Osée 4 : 6). Je pense que lorsque, grâce à une saine connaissance, on comprend les racines d’une difficulté quelconque, on  conscientise les choses et l’on sait déjà mieux d’où vient notre problème, ainsi que la raison pour laquelle nous réagissons de telle façon ou de telle autre. Ensuite on peut laisser le Seigneur agir, et comme il est écrit en Jean 8 : 36 : « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres ».

 

Nous pouvons mettre notre confiance dans le Seigneur et nous savons qu’Il agira, qu’Il nous délivrera de toute la vaine manière de vivre héritée de nos pères.

 

Nous allons lire plusieurs versets de la Genèse.

 

En premier lisons Genèse 2 : 23 et 24 :

 

« Et l’homme dit : voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair. On l’appellera femme parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. »

 

Je vais faire un parallèle avec l’hébreu parce que mon message va se fonder beaucoup sur une saine compréhension à partir de l’hébreu.

 

Dans l’Ecriture qui précède lorsque l’homme Adam dit :

« on l’appellera femme parce qu’elle est issue de l’homme », il faut savoir qu’homme en hébreu se dit Ish et la femme Isha. L’époux et l’épouse. D’ailleurs, quand en Israël on demande à un homme : «  comment va ta femme ? », l’interpellé répondra en parlant d’isha chèli, ou ishti (en raccourci). Ce qui veut dire «  ma femme ».

 

Dans ce verset, il est parlé du fait qu’ils vont faire une seule chair.

 

Lisons à présent Genèse 3 : 20 :

 

« Adam donna à sa femme le nom d’Eve car elle a été la mère de tous les vivants ».

 

Après la chute, Adam va donner à sa femme un nouveau nom, ce ne sera plus Isha, ce sera Hava. Hava vient de la racine Haya qui veut dire « vie », et Hava veut dire « mère », celle qui va donner la vie.

 

Genèse 4 :1 :

 

« Adam connut Eve sa femme, elle conçut et enfanta Caïn et elle dit : j’ai acquis un homme de par l’Eternel. »

 

Le fruit de cela c’est Caïn, dont le nom signifie « acquisition ». Prenez bien note de ce qui va suivre, parce que c’est très important. Comme vous le savez, Caïn n’est pas un bon fruit, c’est une catastrophe, et encore aujourd’hui on en paye les conséquences, parce que c’est l’homme qui a commis le premier meurtre.

 

Ainsi, avant la chute, la femme s’appelait Isha – épouse – parce qu’il y avait un Ish ; il y avait une correspondance entre les deux. Au début, l’homme avait  devant lui une femme qui devait contenir en elle les deux aspects épouse et mère.

 

Et cela impliquait vraiment une plénitude dans la relation. Il y avait une  relation au sens le plus complet et le plus haut, puisqu’il est dit qu’ils faisaient une seule chair. Il n’y avait pas de séparation entre l’homme et la femme, ils étaient réellement unis. Il y avait un vis-à-vis, quelqu’un en face de l’homme qui le complétait, et avec lequel il faisait un. Leur nom en hébreu est de même racine : « esh » (aleph et shin). Le nom de l’homme (Ish) contient un yod et le nom de la femme se termine par un hé. Si l’on unit ces deux lettres yod et hé, on obtient le nom de l’Eternel Yod Hé ou Yah, ce qui nous parle de l’Ehad divin dans le couple. Si on les retire, on trouve le mot « esh » qui veut dire « feu » et qui nous montre qu’un couple sans D.ieu est un feu dévorant qui peut être destructeur pour lui-même.

 

C’était deux moitiés mises en situation pour faire une seule chair. Là résidait vraiment le plan de D.ieu et je crois qu’Il veut restaurer cela pour chacun de nous. Et chacun de nos couples.

 

Le Seigneur se suffit à Lui-même, qui oserait prétendre le contraire ? Cependant, Il nous a quand même créés et puis rachetés pour que nous soyons l’Epouse de Christ. Il nous a créés par amour, donc D.ieu aussi  choisit  d’aspirer à une relation avec l’humanité. C’est pour cela qu’Il nous a créés.  Mais on peut maintenir que  D.ieu se suffit à Lui-même, Il n’a pas besoin de quelqu’un d’autre pour vivre, exister.

 

L’homme, lui, ne pouvait pas, en tant qu’être créé selon la volonté divine, vivre seul. Et c’est avec une épouse que l’homme partagera tout. C’est bien entendu un risque que ce partage, parce que cela oblige à tenir compte de l’autre. Si vous avez un vis-à-vis, vous ne pouvez pas décider de tout tout seul, ou imposer vos voies. Il faut tenir compte de l’autre. Cela oblige à accepter quelquefois et même souvent le défi d’une remise en question ou même d’une divergence de vue, à régler, soit dit en passant, à l’aune de la Parole de D.ieu (voyez mon livre « Une femme parle aux femmes »).

 

D’ailleurs en hébreu, le verset 18 du chapitre 2 de Beréchit / La Genèse est assez clair :

 

Voici d’abord la traduction française : « L’Eternel D.ieu dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide semblable à lui »

 

« Une aide semblable à lui » : c’est une très belle image et c’est vrai qu’en tant qu’épouses, nous voulons être une aide pour nos maris, et vraiment pouvoir être à côté d’eux pour les soutenir, les encourager, les aider, etc.

 

Mais en hébreu, il y a une autre dimension qui intervient, et je vais vous lire le verset en hébreu. Il est écrit :

« Vaymer YHWH Elohim lo tov héyot haadam livado èèssèh lo ézer kenegdo…. ».

« …èèssèh…. » : cela veut dire : je lui ferai. « Ezer », c’est une aide, donc jusque-là c’est tout à fait la même chose qu’en français. Mais « kenegdo » cela veut dire : « comme son contraire », « son opposé ». Donc, ce n’est pas « semblable à lui »  qui est écrit en hébreu ! C’est l’inverse !

 

Nous sommes créés mâles et femelles, donc dans le face à face, la femme est totalement différente de l’homme et quelquefois, c’est certain, il peut y avoir ce qui semble une opposition, mais dans le Seigneur, elle ne doit pas se cristalliser comme une  opposition, cela doit être source constructive, complémentaire, enrichissante.

 

En tous cas, cette relation va devoir impliquer le respect mutuel, parce que quand vous êtes face à quelqu’un qui est « votre contraire », il faut que vous le respectiez. Cela nous engage.

Nous voyons que lors de la création du monde, le Seigneur avait émis le désir de créer l’homme et la femme afin qu’ils soient féconds. Donc ça, c’était bien avant la création de l’homme.

 

Il est dit dans la Genèse, chapitre 1 versets 27 et 28 :

 

« Dieu créa l’homme à son image. Il le créa à l’image de D.ieu. Il créa l’homme et la femme. D.ieu les bénit et D.ieu leur dit : soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et assujettissez-la et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » (Version Segond 1910).

 

En hébreu, il est écrit : « Il les créa mâle et femelle ».

Dans le texte, cela donne : « Betzélem (à l’image de) Elohim (c’est le nom de D.ieu) bara (cela veut dire : Il créa) oto (qui signifie : lui), zahar ounékéva (zahar : masculin, et nékéva : féminin) bara otam (ce qui veut dire : Il les créa) » ; donc textuellement : « A l’image d’Elohim Il le créa, masculin et féminin Il les créa ». Donc D.ieu a déjà déterminé qu’ils seraient différents dès la création de l’homme, de l’humain, qui contient en lui les deux sexes au moment de sa création. Ceci sera confirmé par le fait que la femme sera « tirée » de l’homme un peu plus tard.

 

Mais les choses se gâtent ; la chute se produit à ce moment-là, entraînant avec elle toutes les malédictions et on a  lu tout à l’heure Genèse 3 : 20 : « Adam donna à sa femme le nom d’Eve car elle a été la mère de tous les vivants. »

 

Comme nous l’avons vu plus haut, Adam appela sa femme Hava ce qui veut dire Eve.  Hava signifie « qui donne la vie ». Nous voyons donc que là, la femme change de statut complètement. Elle devient mère !

 

Mais nous voyons que son statut n’est pas vraiment positif, parce que la relation avec Adam, à cause de la chute, est complètement brisée.

Comme nous venons de le lire en Genèse 1 : 27 et 28, il était prévu qu’ensemble ils soient féconds, qu’ils remplissent la terre et qu’ils l’assujettissent, tandis que comme on le voit à ce jour, la terre est dominée par toutes sortes de fléaux ; c’est elle qui nous « domine » et qui nous détruit.

 

Au fil de mes lectures, j’ai eu confirmation de tout ceci dans « La Voix de la Thora » d’Elie Munk. Celui-ci nous partage ce qui suit :

 

« – Parce qu’elle fut la mère de tous les vivants. D’après Rachi, ce verset fait suite au récit interrompu de la nomination par Adam des animaux et des êtres vivants. Mais d’autres exégètes pensent qu’après le péché auquel elle l’avait incité, Adam reconnut que la femme ne pouvait plus être la « compagne à ses côtés » qui l’aiderait à atteindre le but idéal de sa vie, mais que son rôle se limiterait à être « la mère de tout être vivant » (Malbim). Les Sages du Midrach voient également dans l’assonance entre hivia, serpent, et Hava, Eve, l’allusion du reproche adressé par Adam à sa femme : Tu t’es laissée séduire par le serpent et tu es devenue, pour moi, un serpent. Bahya, enfin, relève la parenté entre le nom de Eve et le verbe havèh, qui signifie « raconter, rapporter, bavarder » (cf. Job 15 : 17) et remarque que le nom de la femme cache discrètement le vice par lequel elle incite l’homme au péché ».

 

Il y a donc à partir de là une séparation entre l’homme et la femme : la femme est divisée en deux ; du statut d’épouse elle devient femme objet parce que la convoitise est introduite dans le monde (on le lit au verset 16 : « Tes désirs se porteront vers ton mari, mais lui dominera sur toi »), et en même temps, elle devient mère ; mère, mais mère toute seule, parce qu’elle fait un fils toute seule, Caïn, qui veut dire « acquisition » (j’ai acquis un fils de la part de Dieu, j’ai fait un enfant pour moi !) Le mari n’a plus rien à voir dans l’histoire ; il n’y a plus de relation ; c’est vraiment  catastrophique.

 

Ainsi la femme est divisée en deux ; et la première conséquence en sera qu’elle deviendra une matrice à faire des enfants totalement séparée de ce Ish avec lequel elle était Isha, c’est-à-dire une seule chair, et il y aura le premier conflit de l’humanité sur lequel débouchera le premier meurtre : Caïn et Abel.

 

Retenez bien cela car je vais vous parler de l’Islam, et l’Islam c’est tout à fait l’histoire de Caïn et Abel. Caïn, c’est un principe très, très fort dans l’Islam.

 

Dans la descendance de Caïn, en Genèse 4 verset 19, nous allons entendre parler de Lemec :

 

« Lemec prit deux femmes, le nom de l’une était Ada, et le nom de l’autre Tsilla. »

 

C’est là que l’on voit la première mention de la bigamie ; auparavant il y avait un homme et une femme, pas plus. Il faut savoir que Ada veut dire « ombre », et Tsilla « désir ». Cela veut dire que là encore, il y a la même catastrophe : l’ombre symbolisera finalement la fécondité, donc l’enfant qui est fait dans l’ombre parce qu’il n’y a pas de relation entre l’homme et la femme, c’est le côté maternel dans son sens négatif, dissocié de l’Ehad initialement prévu par l’Eternel. Et Tsilla veut dire « désir », c’est la femme objet. L’homme n’arrive plus à avoir une seule femme et à s’arranger avec la dualité qui est en elle, donc il va en prendre deux : une pour les enfants et une pour le plaisir. Et c’est  encore une  catastrophe relationnelle qui commence.

 

J’ai beaucoup réfléchi à cela parce qu’il y a longtemps, j’avais lu un commentaire de mon époux qui disait que c’est à partir de là que l’homosexualité a démarré ; elle a puisé ses sources là-dedans.

 

Je pense que pour beaucoup d’hommes, si l’image de la femme est totalement faussée, elle est brisée en deux identités ; alors, l’homme qui a été abusé par une mère trop dominatrice, ou qui a eu une mère trop faible mais qui n’était pas du tout féminine, a une très mauvaise image de la femme, et donc il en a peur. Et le mensonge de Satan intervient ; il va aller chercher satisfaction dans l’homosexualité.

 

Je crois que pour qu’un homosexuel qui vient au Seigneur puisse être totalement restauré en tant qu’homme, il faut qu’il puisse laisser restaurer en lui par le Seigneur cette image de Isha, la vraie femme qui est complète. Dans tout ce scénario, Adam, bien sûr, a aussi sa part de responsabilité. S’il y a eu la chute, ce n’est pas seulement Eve qui en est coupable, mais les deux. Mon mari, Haïm, explique cela très bien dans son livre EHAD ou au cours de ses séminaires pour couples.

 

Donc un  homosexuel qui va se convertir et qui laisse le Seigneur restaurer en lui cette identité de la femme, cette idée de la femme, va pouvoir, s’il est face  à une femme qui est une vraie femme, qui aura accepté elle-même de se laisser restaurer en tant que femme dans les deux aspects de sa personnalité,  renaître en tant qu’homme. Mais pour cela il faut vraiment beaucoup d’amour et il faut que le Seigneur fasse son œuvre en profondeur. C’est un problème d’identité auquel nous avons à faire face là.

 

On pourrait bien sûr disserter beaucoup à propos de l’homosexualité, parce qu’il y a aussi le problème du père démissionnaire, de faible identité comme facteur, mais je pense que c’est un des aspects qui amènent l’homosexualité. Mais ce que l’on peut dire pour les garçons peut se dire aussi pour les filles. Car une lesbienne a une idée complètement faussée d’elle-même en tant que femme : paniquée face à l’idée d’être une mère. Et il y a l’aspect sexuel,  qu’elle n’arrive pas à gérer, alors elle fuit, et on tombe dans tous les travers…

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