Les manifestations, qui se sont poursuivies tard dans la nuit de lundi à mardi après l’adoption d’une mesure clé de la réforme judiciaire, ont été émaillées de nombreux incidents. Selon les forces de l’ordre, 18 protestataires ont été arrêtés pour voies de fait contre des policiers, incendie criminel et émeute, et dix policiers ont été blessés.

Lors de la manifestation à Tel-Aviv, des milliers de personnes ont bloqué les voies de la route Ayalon, se heurtant aux forces de police qui ont mis plusieurs heures avant de parvenir à la dégager.

Selon les données des organisations de protestation, 32 manifestants ont reçu des soins médicaux, dont 19 qui ont dû être évacués vers les urgences.

 Dans la soirée trois manifestants ont été légèrement blessés après avoir été percutés par une voiture qui leur a délibérément foncé dessus. Le conducteur, qui avait pris la fuite, a été rapidement appréhendé et placé en garde à vue.

A Jérusalem, où des milliers de manifestants avaient afflué en début de journée pour dénoncer le vote en faveur de la suppression de la clause de raisonnabilité, des heurts se sont produits dans la soirée entre opposants et partisans de la réforme, la police usant de moyens de dispersion anti-émeutes. De nombreux Israéliens dénonçant la réforme ont passé la nuit dans des “tentes de protestation” installées au Gan Sacher, un parc public de la capitale.

Réagissant aux incidents, la Maison Blanche a exhorté le gouvernement israélien “à protéger le droit à manifester”.  Et les protestataires n’entendent pas baisser la garde.

L’Association des médecins israéliens a annoncé lundi matin que les personnels de santé manifesteraient dans la journée devant le siège de la Histadrout, le syndicat national des travailleurs, afin d’exiger “qu’il prenne des mesures contre la destruction du pays”. Ils marcheront ensuite jusqu’au musée de Tel-Aviv.