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Juin 1967 : Jérusalem délivrée de ses envahisseurs. Avec un témoignage de Haim Goel…

Juin 1967,
J’étais étudiant à l’IATA, à Namur en Belgique, section Photo  et Arts graphiques avec option supplémentaire “élèves libres” en toutes sections  artistiques. J’étais passionné d’art comme on entrre en religion. J’avais 19 ans. Le matin avant de partir à l’école, j’écoutais la radio, les infos et j’apprends alors  que la guerre a éclaté au Moyen-Orient et qu’Israël est attaqué de toutes parts. Pour être honnête, je crois que je ne situais même pas vraiment Israël sur une carte à l’époque. Mais lorsque j’entends à la  radio que des juifs belges se rendent en Israël pour défendre le pays, ce qui descend sur moi est indescriptible. Jeune de 19 ans élevé dans un catholicisme abandonné dès mes 15 ans, jeune qui ignorait ses attaches au monde juif par certains de ses ancêtres, je suis envahi par quelque chose d’En-haut et devient, redevient hébreu concerné en un instant. Foudroyé. Arrivé à l’école je fais part de mon choix de  faire du stop vers Bruxelles pour y prendre un avion en partance pour Israël.  Deux professeurs me maintiendront tant bien que mal durant des heures pour m’en empêcher. Je crois même avoir fait un court séjour en un placard à balai….. Finalement, coeur brisé je ne  partirai pas, inquiet quand même aussi pour mes parents auxquels on aurait annoncé le jour même: “votre fils est  parti en Israël pour participer à la défense du pays”, car tel était mon souhait le plus vif. C’est en 2000 que j’accomplirai enfin ma montée au  pays. Mais si juin 67 a été l’occasion de la (re)prise de notre vieille ville, un retour complet à Sion, pour moi, ce fut le  retour d’un exil intérieur et la réidentification à mes racines les plus profondes. Gloire à D.ieu et gloire à Son Messie, Yeshoua !
PUBLIÉ PAR MICHÈLE MAZEL LE 30 MAI 2022

En ce début du mois de juin 1967 – il y a 55 ans – les habitants de Jérusalem sortaient d’une semaine épouvantable.

Nasser avait ordonné aux forces de l’ONU de quitter le Sinaï où ils se trouvaient depuis l’intervention à Suez ; il avait également fermé les détroits de Tiran à la navigation israélienne, coupant l’état hébreu de son débouché vers l’Afrique et l’Asie, ce qui constituait un casus belli en droit international.

Israël, qui préparait sa réplique avait prodigué ses assurances à la Jordanie : ce nouveau conflit ne concernerait que l’Egypte.  En gage de bonne foi, aucune préparation particulière n’avait été faite à Jérusalem.

Ce qui n’empêcha pas le roi de Jordanie, que Nasser pressait d’attaquer Israël « pour rencontrer à mi-chemin la victorieuse armée égyptienne » de déclencher le lundi 5 juin un barrage d’artillerie d’une intensité inouïe sur la ville, prenant totalement par surprise les habitants qui vaquaient à leurs occupations comme à l’accoutumée et les obligeant à courir chercher un refuge.

Il s’agissait surtout de personnes âgées, de femmes et d’enfants, les hommes valides ayant été mobilisés au cours des jours précédents.

Pendant de longues, de très longues heures, toute cette population est restée calfeutrée dans des abris de fortune, frémissant au son du canon qui résonnait de colline en colline.

Tous avaient en mémoire les images de la foule égyptienne en délire hurlant « massacrons les Juifs » quelques jours auparavant.

Lorsque les forces de défense d’Israël arrivent enfin à Jérusalem en ce jour fatidique du mercredi 7 Juin 1967, ce n’est donc pas dans un but de conquête mais pour venir au secours de la ville bombardée sans merci par les soldats jordaniens.

Des soldats jordaniens qui étaient là, eux, depuis 1948 au mépris du droit international, la légion arabe de l’émir Abdallah de Transjordanie ayant envahi puis annexé la Judée et la Samarie et Jérusalem-Est.

L’annexation n’avait pas été reconnue par la communauté internationale mais l’émir s’était proclamé roi de Jordanie, la nouvelle entité ainsi créée par la réunion de la Transjordanie et de la Cisjordanie.

Les 26 000 habitants du quartier juif de la vieille ville de Jérusalem avaient dû prendre la fuite ; les antiques synagogues détruites, le plus vieux cimetière juif du monde, celui du Mont des Oliviers saccagé, des pierres tombales arrachées et profanées.

Rien de cela n’avait ému la conscience du monde et personne ne parlait de conquête et d’occupation.

On n’avait pas encore découvert la cause palestinienne et d’ailleurs quand, en 1964, l’organisation de libération de la Palestine a été créée au Caire, il ne s’agissait pas de libérer les territoires qui selon la résolution de partition devaient revenir à un état arabe – soit justement la Cisjordanie alors occupée par la Jordanie – mais de Haïfa et de Tel Aviv et de l’ensemble de l’Etat juif.

Le monde hélas a la mémoire courte, sinon sélective. Les livres d’histoire se gardent bien, hélas, d’évoquer une vérité qui est pourtant indiscutable.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.

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