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KEHILA ECCLESIA Tome 1 de Haïm Goël / Extrait N° 33 : A Liège les Christensen devaient assurer la louange. Tous étaient au rendez-vous le premier soir mais cinq minutes avant le début de la soirée il n’y avait personne dans le salle du théâtre de variété.

A Liège les Christensen devaient assurer la louange. Tous étaient au rendez-vous le premier soir mais cinq minutes avant le début de la soirée il n’y avait personne dans le salle du théâtre de variété. Je décidai qu’il nous fallait tous monter en cabine de projection pour y prier. En redescendant nous constatâmes que quarante personnes venaient de prendre place. Les deux soirées suivantes au Foyer International des étudiants furent épiques. Prédication menée dans un nuage de fumée de cigarettes (les étudiants étaient chez eux et tenaient à nous le faire savoir). Il y eut plusieurs conversions puissantes au cours de ces soirées, des retours à Christ aussi de certains rétrogrades.

Le tremblement de terre avait occasionné un séisme dans les consciences. Shilo Haig, évangéliste puissant et fructueux en Asie, me dira qu’il y avait là une atmosphère de réveil et qu’il aurait fallu embrayer sur une semaine de réunions non-stop !

D.ieu aime à voir les âmes perdues se tourner vers Lui. La Belgique est une terre difficile pour l’Évangile. Ce qu’une jeune et petite assemblée avait pu vivre ne peut-il être vécu par de plus grandes assemblées de chrétiens aguerris ? Normalement si, mais un petit groupe de commandos décidés à n’accomplir que les desseins de D.ieu dans une attitude de simple obéissance sera conduit dans des démonstrations de puissance SUR LE TERRAIN et non en cercle fermé ou dans les corridors infinis des contraintes pyramidales ou d’un christianisme nombrilique et pratiqué en chambre.

Que D.ieu lève dans chaque pays d’Europe une armée de commandos qui ne s’embarrassent pas de choses inutiles mais soient d’abord des gens de foi et dotés d’un sérieux appétit pour les « folies » justes.

Des David avec un cœur qui plaise à D.ieu !

Hourra Yah !

 

Chapitre 8 – mensonge, calomnie : racines et puissance…

Le mensonge, la calomnie, la médisance, l’exagération néfaste, un cancer qui ronge l’Église. Séduction et… « puissance », les appâts de ces terribles maux. Quelles racines à ces choses ?

Il est dit de Nimrod qu’il fut un vaillant chasseur devant l’Éternel (Genèse 10 v.8 et 9). L’empereur des Romains était appelé Pontifex Maximus, c’est-à-dire Souverain Pontife. Le pape de l’église catholique romaine est également appelé Pontifex Maximus.

Si l’on considère les rituels et l’étiquette de la Cour impériale à Rome et ceux du Vatican, on y découvrira une foule de similitudes.

Voici un seul exemple parmi bien d’autres. L’empereur avait à sa disposition une garde prétorienne qui lui était dévouée corps et âme. En principe, car l’Histoire infirma la chose quelquefois, voire souvent. C’est ce qui n’a pas empêché un bon nombre d’empereurs et plus tard, dans le même régime, de papes de mourir assassinés. Le pape romain en guise de gardes dispose quant à lui encore aujourd’hui de ses fameux gardes suisses.

Il serait nécessaire d’utiliser tout un chapitre ici pour simplement citer d’autres exemples de similitudes. Ayant connu personnellement le neveu d’un pape mystérieusement « décédé », il me serait aisé de vous démontrer qu’entre la Cour de la Rome impériale et la Cour pontificale il exista et existe toujours plus qu’une évidente parenté spirituelle et matérielle.

Mais là n’est pas le sujet de ce chapitre.

Du fond de nos églises évangéliques ou assemblées messianiques, nous observons et analysons volontiers avec effroi et stupeur, horreur et répulsion, ces comportements que nous qualifions avec raison évidemment d’anti-bibliques.

Nous n’avons même pas à faire le serment intérieur que jamais nous ne pratiquerons ces choses, que jamais nous ne nous laisserons atteindre par leur effroyable perversité, car c’est une évidence, voyons !

Dans leur démesure, nous résumons ces manifestations par trop voyantes du mal par au moins un mot, le mot « orgueil » et nous nous réjouissons donc secrètement d’être au moins assez humbles, modestes, pour ne jamais commettre de tels crimes qui révèlent une totale et confondante absence de crainte de D.ieu. Voire…

« Nimrod, vaillant chasseur devant l’Éternel… » Une expression qui signifie au fond « homme éminemment épris de sa propre force » et souverainement habité du désir de la démontrer devant D.ieu et l’humanité (un remake à la puissance X et pas très lointain de Caïn avec ses fruits de la terre) représente la version amplifiée, la courbe ascendante à son zénith de la mentalité de ce même Caïn, son ancêtre spirituel direct.

Nous trouvons bien entendu dans l’histoire de l’humanité un cortège innombrable de petits et grands Nimrod : Alexandre le Grand, Néron, Gengis Kahn, Hitler, Napoléon, etc. pour n’en citer que quatre ou cinq « incontournables ».

Nimrod fut le fondateur de Babylone et probablement le constructeur de la Tour de Babel (voir Genèse 10).

Tous ces personnages, par leur démesure et par l’attention qui leur est accordée à travers l’Histoire et ses médias, nous paraissent eux aussi comme extérieurs à nos destinées empreintes de simple quotidien pour l’essentiel. Ils semblent étrangers, ces « monstres », à notre condition, par la démesure même de leurs tristes « exploits ».

Ils sont en fait bien pratiques ! Et nous possédons dès lors tous une fâcheuse tendance relativement inconsciente mais si confortable à considérer l’humanité en deux catégories d’individus : les bons et les mauvais. Les mauvais ce sont eux bien sûr, l’autre, les autres, et les bons, les braves c’est… nous, et cela, c’est tout aussi certain, voyons ! A qui viendrait-il à l’idée de chercher chez Adolf Hilter une once de positif ? Ce monstre fut pourtant un enfant innocent lui aussi. La réalité est que le monstre, le mal, sommeillent en chacun de nous.

Dans les commentaires sur son film « Le Pianiste », Roman Polansky qui est juif et a vécu le terrible ghetto de Cracow signale que rien n’était noir ou blanc. Il y eut, dit-il, des Allemands et des Polonais odieux et d’autres qui furent bons, et il y eut dans ces circonstances révélatrices des Juifs admirables et d’autres qui le furent bien moins. Polansky a le droit de s’exprimer sur ces choses vécues dans le contexte effroyable que l’on sait et ceci pour les raisons énoncées ci-dessus le concernant.

Nous nous illusionnons ainsi volontiers sur nous-mêmes, nous retranchant derrière une image extrême qui concerne autrui et nous place donc comme automatiquement à l’abri d’être un réprouvable. Erreur fatale car être admirable ou odieux relève d’un choix à poser dans l’instant, dans certains instants de notre vie et nous connaître préventivement comme possiblement faibles, fragiles, ici ou là pourra nous préserver d’être trouvés odieux le moment venu. A contrario, une douce illusion sur soi conduit aux mauvaises surprises un jour ou l’autre, si l’on n’y veille.

Ainsi, hélas trop aisément, nous nous situons presque automatiquement, d’autant plus que nous nous déclarons chrétiens nés de nouveau, dans la catégorie des bons et nous disposons d’un large choix de monstres désignés pour créer la catégorie des méchants à laquelle bien sûr nous ne penserons jamais appartenir. Le regard que D.ieu pose sur nous est lui un regard souverain d’un autre genre, rempli de bonté mais plein de justice. Et, comme le dit Rick Joyner dans un de ses livres, il est bon de demander à D.ieu de nous juger, afin d’être certains que le regard porté sur nos vies soit bien un regard juste et non un regard à tendance globalement complaisante.

Le roi David en son temps disait déjà : « Oh ! que je tombe entre les mains de l’Éternel, car ses compassions sont immenses ; mais que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! » (1 Chroniques 21 :13). Le roi David avait compris que de la proximité de l’homme avec son D.ieu résulte un regard juste de la part de Celui qui nous créa.

Un des fruits de l’attitude intelligente de David est à mon sens un héritage dont bénéficiera son fils Salomon que D.ieu dota d’une sagesse considérable et réputée. David avait préparé le terrain car il avait compris que les jugements de ses contemporains et de son entourage seraient la plupart du temps ou excessivement bienveillants, peut-être hypocrites, intéressés ou complaisants, voire flatteurs, ou excessivement injustes voire méchants, jaloux selon les personnes et les circonstances du moment.

Manquons-nous de sagesse ? Repentons-nous peut-être, si nécessaire, pour l’arrogance, l’autosuffisance, la vanité de nos ancêtres.

Ah, la justice des hommes ! « Oui, vanité, les fils de l’homme ! Mensonge, les fils de l’homme ! Dans une balance ils monteraient tous ensemble, plus légers qu’un souffle. » (Psaume 62 :10.)

Par ailleurs et très étrangement finalement, la démarche de beaucoup de chrétiens consiste à vouloir s’approcher de D.ieu du plus près possible en laissant pourtant le moins possible ce même D.ieu s’approcher d’eux comme il est nécessaire. Et cependant toute l’intention divine depuis la chute, à travers toute l’histoire de l’humanité, n’est que l’expression d’un désir souverain de D.ieu de s’approcher de nous à nouveau.

Ainsi nous avons encore en nous, et bien plus profondément que nous ne le pensons, les vieux réflexes spirituels de l’homme de la préhistoire, des fils de Caïn, ou des affiliés de la « Nimrodie » cherchant à être des voleurs de feu, du feu de D.ieu. Nous refusons que D.ieu s’approche de nous. Et par contre avec le feu et la lumière que nous cherchons à lui dérober, nous cherchons ensuite à éclairer nous-mêmes nos propres ténèbres. C’est l’état d’esprit qui perdit Caïn.

Je crains qu’une bonne partie des nouvelles manifestations de puissance que l’on voit aujourd’hui et leurs « héros » dans certains milieux tirent leur force de cet état d’esprit. Ceux qui les pratiquent semblent vivre assez souvent dans un mode du circuit fermé en déconnexion avec le message central de la Parole de D.ieu. Ils sont séduits et cherchent à voler quelque chose à D.ieu. Nouveaux Nimrods, nouveaux Icares ?

Nous n’imaginons pas à quel point sans doute nous sommes des candidats à la séduction ni à quel point nous en sommes nous-mêmes les ordonnateurs, avec bien entendu tout l’encouragement qu’y apportera le prince des ténèbres, Satan.

Je suis moi-même de plus en plus stupéfié, lorsque je demande à D.ieu d’exercer le jugement sur ma propre vie, de voir à quel point mon regard sur moi-même peut être disproportionné, voire déréglé par les mille impressions générées par les jugements hâtifs d’autrui ou les arcanes de ma conscience troublées par une âme qui fut blessée. Je me juge en effet si mal, là où D.ieu me dit m’aimer tendrement et passionnément et je me juge si bien, la plupart du temps, là où D.ieu souhaiterait me reprendre, me faire progresser.

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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