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KEHILA ECCLESIA Tome 1 de Haim Goel /Extrait N°29 : D’après ce qu’on a pu observer, l’enfant fut guéri dans les moments qui suivirent la prophétie. Les spécialistes qui suivaient l’enfant attestèrent de la guérison miraculeuse. Ainsi donc, le don de miracle vint clôturer la manifestation du Saint-Esprit en action.

D’après ce qu’on a pu observer, l’enfant fut guéri dans les moments qui suivirent la prophétie. Les spécialistes qui suivaient l’enfant attestèrent de la guérison miraculeuse. Ainsi donc, le don de miracle vint clôturer la manifestation du Saint-Esprit en action.

Parole de connaissance, don de foi, prophétie et miracle : quatre dons spirituels furent ainsi mis en action ce jour-là.

La plupart du temps, lorsque j’exerce le ministère sur des terrains très variés, le Seigneur est au rendez-vous avec des miracles, des guérisons, des conversions, des délivrances, et même des enseignements pour lesquels le Saint-Esprit use de scenarii où les dons spirituels s’enchevêtrent dans des cheminements toujours uniques.

Une des caractéristiques les plus réjouissantes pour moi, dans cette manière de faire du Saint-Esprit, est l’extraordinaire finesse et précision avec lesquelles ces choses se déroulent. Et tout cela passe, n’est-ce pas merveilleux, avec grâce par le canal de notre intelligence renouvelée.

Combien de fois en esprit n’ai-je pas suivi la guérison d’une personne à qui j’imposais les mains ! Combien de paroles de connaissance ont amené des individus à remettre de l’ordre dans leur vie ou, plus rarement, à se rebeller durement au point de me déclencher une guerre durable parfois…

Puis-je oublier ce puissant sorcier africain qui au terme d’une réunion bénie qui dura de neuf heures du matin à minuit, au Cameroun, se présenta à l’église en semant une certaine panique ? Il venait tester la puissance de l’homme blanc. J’ignorais pour ma part à qui j’avais à faire, mais lorsqu’il se présenta devant moi, rien n’indiquait extérieurement qu’il était un grand sorcier. J’eus alors la vision d’une liste de commissions (voici une parole de connaissance qui démarre), comme celles que ma mère me donnait en m’envoyant quelquefois chez l’épicier lorsque j’étais enfant. Mais sur la liste de commissions un peu spéciale de ma vision, il y avait une suite impressionnante de fautes graves qui concernaient la vie de cet homme.

Je me surpris l’instant d’après (j’étais sous l’onction heureusement) à lui en faire l’énoncé précis avec reproches et admonestation assez sévère s’il vous plaît ! Ma propre audace me confondait. Et j’allai crescendo, en finissant avec la phrase suivante qui claqua comme une sonnerie de machine à calculer ancienne, en guise d’addition en phase terminale : « Et combien de temps vas-tu encore résister au D.ieu vivant, au seul vrai D.ieu, au Seigneur Jésus-Christ ? »

L’homme devint gris, se mit à trembler et tomba à genoux. Il se convertit, là dans la poussière de cette chapelle de brousse. Dans les jours qui suivirent, il alla déterrer ses fétiches de malédiction, enterrés ici et là contre les uns ou les autres. L’affaire se répandit comme une traînée de poudre dans la région et eut bien des effets bénéfiques. Mais c’est une autre histoire.

Il me revient à l’esprit parmi cent autres souvenirs cette toute jeune fille dans cette église de la Bresse qui se présenta, petit bout de femme déterminée mais un rien arrogante, au terme d’une réunion, au moment de l’appel, raide comme un point d’exclamation. Elle était penchée vers l’arrière, formidablement campée sur sa jambe gauche, la droite impérieusement glissée vers l’avant (ah ! les Français, les Françaises,…), avec le discours suivant : « Cher frêêêre ! Alors, voici. Enfin, voilà ! Je dois entamer des études de professeur de musique dans quelques semaines. C’est une certitude, D.ieu a largement confirmé la chose à mon cœur ainsi que par bien des prophéties et paroles de connaissance (elle avait dû les arracher de force pour les obtenir, à voir son attitude impérieuse !). Veuillez prier pour moi et bénir cela, s’il vous plaît ! » s’exclama-t-elle à peu près.

Long silence après le tonnerre…

Je n’avais apparemment plus qu’à « m’exécuter » avec vélocité, sans quoi, j’en étais sûr, vu le ton et la terrible assurance de la chère sœur, elle allait sans doute saisir ma main, la poser sur sa tête et proclamer elle-même sa propre bénédiction. Je restai fort heureusement calme bien qu’au fond au bord de l’indignation et de l’éclat de rire confondu.

Il faut dire que la France m’avait fourni dans les mois précédents un certain lot de souffrances qui avaient quelque peu anesthésié mes réflexes… Dans cette assemblée, le même jour, une jeune femme arabe conduite par l’Esprit avait sollicité de me laver les pieds et en larmes elle m’avait demandé pardon : « Votre ministère prophétique a été bafoué et rejeté dans ce pays, pourtant D.ieu vous y avait envoyé pour y délivrer un message crucial. »

Mais revenons à notre jeune hussarde de la Bresse de tout à l’heure. Depuis mon mètre quatre-vingt-huit, je considérai ce petit bout de nerfs campé devant moi comme un marbre aux yeux d’acier. Et la parole suivante sortit calmement, paisiblement même : « Ma petite sœur, vous ne serez jamais professeur de musique. D’ici peu de temps, quelques mois tout au plus, vous serez mariée à un missionnaire et vous partirez en mission dans un pays étranger. Voici ce que le Seigneur me demande de vous déclarer. » La jeune fille rejeta avec dédain et colère, on s’en doute, la prophétie que je lui communiquai.

Bien sûr, vous devinez plus ou moins la suite. Une année après, alors que je marchais avec un ami réhov Ben Yehouda à Jérusalem, je fus percuté dans le dos par une petite voix suppliante et timide : « Frère Angot, frère Angot… » Je me retournai. Un couple me souriait. Je ne reconnus pas la jeune fille tout de suite. Elle se présenta et me dit : « Vous aviez raison, frère, quand vous avez prophétisé sur moi. »

Elle me présenta le géant blond qu’elle avait à son bras, un jeune Finlandais et me dit : « Voici mon mari. Nous sommes mariés depuis quelques mois et nous sommes missionnaires parmi les Arabes de Jérusalem-Est. »

Voyons à présent quelques exemples qui nous font voir les dons spirituels mis en oeuvre dans une action apostolique ou dans une évangélisation, action prophétique ou autre.

Les dons spirituels en action dans un cadre apostolique

Partons d’un exemple. Dans le courant de l’année 1994, sortant d’un culte où je prêchai en Lombardie, je fus abordé par une jeune chrétienne. Il y avait eu des miracles et plusieurs guérisons et, impressionnée, celle-ci me pria de venir dans sa ville de Lecco où aucune assemblée évangélique n’existait.

« Vous viendrez chez moi pour un café demain après-midi s’il vous plaît ? J’inviterai quelques amies, des immigrées calabraises. Ce sont des adoratrices de la Madone, mais vous leur parlerez. ».

Le lendemain à l’heure dite je me retrouvai assis dans un vaste salon, tasse de café en main et face à une brochette de petites femmes du Sud parlant à qui mieux mieux des nombreux mérites, selon elles, de Marie « mère de D.ieu ». Et patati et patata, et la madre de Dio par-ci et par-là, cela fusait de partout avec ce fort accent calabrais si sympathique et elles semblaient chacune autant vouloir en mettre plein la vue à l’étranger que de découvrir ce que c’était que cette bête curieuse : un pasteur français. Du moins tel me croyaient-t-elles car français, je ne suis pas. La scène était comique. Elles devaient être sept ou huit. Femmes menues, leurs pieds n’arrivaient pas au sol alors qu’elles étaient assises dans le vaste canapé qui me faisait front. Au bout d’une grosse heure de ce régime et tout en priant intérieurement, j’en vins à la conclusion que j’étais sans doute venu pour rien et me préparai intérieurement à bientôt prendre congé.

C’est alors qu’un nouveau personnage fit irruption. Je le surnommai immédiatement « Zachéo », Zachée en français vous l’avez compris. Petit, bien entendu, un éternel sourire malicieux comme une jolie cicatrice au milieu du visage, le porte-cigarette planté et serré à pleines dents, il semblait descendre de « son arbre, de la lune même », étrange petit bonhomme sympathique. Toutes le saluèrent. Cousins, cousines tous ceux-là, bien sûr. Lui aussi, averti par la rumeur, venait observer le phénomène rare en ces terres très catholiques : un pasteur.

Il allait être sans l’avoir cherché un puissant instrument pour la gloire de D.ieu.

A l’instant précis où il s’assit lui aussi au beau milieu du grand canapé, le Saint-Esprit me donna une parole de connaissance : « Cet homme a les deux tiers du cœur abîmé ». Pan dans le mille ! « Zachéo », je l’appris par la suite, sortait de chez un cardiologue qui venait de boucler son dossier, car l’homme devait prendre l’avion deux semaines plus tard pour Toronto et y subir une transplantation cardiaque. C’était son ultime espoir de survie !

Zachéo me regarda stupéfait lorsque je lui annonçai ce que le Seigneur venait de me révéler. Les calabraises sombrèrent elles dans un profond mutisme car bien sûr elle savaient. D.ieu allait pouvoir agir. Saisi par un puissant don de foi, je me levai et déclarai : « si vous le permettez, monsieur, j’aimerais prier pour vous afin que vous receviez un nouveau cœur et si vous l’acceptez, vous aurez un nouveau cœur » . Il opina du chef en silence et je prierai sous les regards inquiets des cousines calabraises. Quelque chose se passa dans la poitrine de Zachéo, car il porta sa main vers le sein gauche troublé et se précipita hors de la maison. Retour immédiat chez le cardiologue et nouvelle visite médicale. Résultat : le médecin le supplia de se taire car il avait un tout nouveau cœur. Peu lui importait comment la chose était arrivée mais il craignait pour sa réputation de spécialiste. Pensez-donc, envoyer, dossier médical en mains, un homme à l’autre bout de la planète pour une transplantation cardiaque et vérifier une demi-heure après que cet homme avait un tout nouveau cœur ! De quoi troubler une clientèle incrédule à jamais.

Zachéo ne tint pas compte de cette demande et fou de joie, déchirant sa carte d’invalide il enfourcha, paraît-il, sa mobylette pour aller clamer « son miracle » partout. Je me retirai ce jour un rien goguenard à l’intérieur face aux cousines toujours sous le choc car j’avais bien entendu prié à haute et forte voix pour que survienne ce miracle au nom de Jésus-Christ.

Bien entendu, cela fit du bruit et son chemin, et les adoratrices de Marie en redemandèrent. Très vite nous organisâmes une petite assemblée de maison qui se réunissait le jeudi et le dimanche matin. Les calabraises se convertirent et d’autres vinrent. A chaque réunion, il y avait un miracle ou une guérison spectaculaire, au minimum. A chaque réunion une ou plusieurs âmes s’ajoutaient paisiblement. J’ai désiré terminer ce chapitre sur ce témoignage car j’aimerais rappeler à beaucoup combien les dons spirituels devraient s’incarner d’abord et avant tout dans une dynamique de terrain et non comme c’est trop souvent le cas entre « initiés chrétiens ». Cette histoire est plaisante et semble se dérouler dans un climat aisé. Laissez-moi vous raconter maintenant en quoi consistèrent les jours qui suivirent car nous revînmes en famille pour nous installer dans ce coin d’Italie afin de continuer cette œuvre et planter une assemblée. Ce fut une tout autre part à vivre et cela, avec des souffrances, fait aussi partie de l’histoire. Après trois mois, les neufs premiers candidats au baptême furent prêts à Lecco.

Le retour

Ayant rapporté ces puissantes interventions de D.ieu à notre assemblée du Refuge en France, tous convinrent avec force encouragements qu’il nous fallait repartir plusieurs mois afin de développer cette œuvre nouvelle.

Dans les jours suivants, nous embarquions dans notre break VW toute la famille et les bagages. Ayant pris depuis de longues années pour les enfants l’option de l’école par correspondance via le CNED nous pouvions aisément nous déplacer d’un lieu à l’autre en famille.

Nous partîmes, mais quelque chose de très lourd planait sur nous et manifestement Satan n’aimait pas du tout ce voyage. Vous décrire l’oppression ressentie au fur et à mesure qu’au travers de la chaîne des Alpes nous approchions de la frontière italienne est impossible. Tout à fait impossible. Nous vivions une véritable visitation de tourments indescriptibles dans notre véhicule et toujours plus en nous rapprochant de la frontière, et cela malgré nos prières. Ma femme eut une vision d’épées plantées sur toute la frontière. Et plus nous roulions, plus nous nous y empalions spirituellement. La tension finit même par s’installer entre nous de façon presque incontrôlable. Ce fut aussi étrange qu’affreux et… nous fîmes demi-tour, découragés, durant dix bonnes minutes. Echec et presque mat. Les enfants peu habitués à voir leurs parents ainsi éclatèrent en sanglots. Demi-tour et prières en langues. Renouvellement de toute cette tension et ces ténèbres autour de nous. Je roulai dix, quinze kilomètres et décidai de m’arrêter, épuisé. Je sortis du véhicule et marchai. Nous étions en pleines Alpes et je m’appuyai sur le tronc d’un arbre en bord de route, harassé. A mes pieds un gouffre profond de plusieurs centaines de mètres s’ouvrait. C’est alors qu’une présence suave, calme se dressa à mes côtés et que j’entendis clairement une voix s’adresser, hypnotique, relaxante, à mon âme : « Voyons, tu as déjà tant travaillé pour D.ieu. Tu pourrais avoir droit à du repos, à un grand repos. Si tu te jetais en bas, certainement Il ne t’en voudrait pas, au contraire. Allez vas-y ! »

J’étais saoul de fatigue et de chagrin et j’écoutai ce discours fait en direct à mon âme, stupéfait mais lucide. Je rejoignis immédiatement la voiture en déclarant avec colère et détermination : « ma chérie, je sais maintenant avec certitude de quoi il s’agit et nous n’allons pas nous laisser faire, crois-moi ! » Prières dans la voiture ! Les parents et les quatre garçons, admirables et premiers compagnons de tant de luttes déjà, prièrent avec ferveur. Nous repartîmes et tout cela recommença de plus belle. Mais au moins nous savions à quoi nous en tenir exactement et cela aide.

Quelques kilomètres plus loin, nouvel arrêt obligatoire. Je parquai la voiture et me dirigeai vers un muret longeant un torrent. Je m’assis et relevai la tête. Droit devant moi à cinq ou six mètres, un peu plus peut-être, un personnage de taille humaine perdu dans une espèce de nuée noire me toisait. Sans discussion possible, il était évident que j’avais devant moi l’ennemi de mon âme.

Savez vous ce qu’il advint ? Un verset de la Bible me vint en tête et pointant mon index droit avec autorité vers l’apparition, je criai : « Oui, mais il est écrit, Satan : Il a brisé les portes d’airain, Il a rompu les verrous de fer ! ». A l’instant même, le personnage ténébreux disparut et toute oppression se dissipa. Nous reprîmes le voyage, fatigués, éprouvés mais tranquilles.

Par malheur, mon épouse enceinte perdit l’enfant dès notre arrivée en Italie. Mais le médecin nous rassura en nous informant qu’il n’était sans doute pas viable… La plantation et le développement de cette église de maison, car c’est dans une maison que nous nous réunissions, fut encore accompagnée de bien des épreuves dont une majeure consista en un kidnapping d’assemblée effectué par deux hommes jaloux et rusés. Mais ceci est une autre histoire qui place une fois encore l’Église en position de persécutrice. Ces deux hommes tombèrent vite sous un grave jugement.

Voilà, je n’ai pas voulu nécessairement finir ce chapitre sur une note pessimiste mais il me semblait honnête et utile de rapporter que les épreuves accompagnent inévitablement les authentiques œuvres de puissance SUR LE TERRAIN. Bonne chance à tous, courage, et je vous invite à la lecture d’un dernier témoignage qui vous convaincra si besoin est encore que c’est bien sur le terrain et non en officines ou laboratoires que doit se vivre et se vit l’authentique puissance d’apôtre ou d’évangéliste ou de diacre ou de simple citoyen des cieux.

Join the discussion 4 Comments

  • Yaakov dit :

    Merci Seigneur pour tous ces miracles qui réjouissent mon cœur, et merci à toi, cher Haïm, pour nous les retransmettre fidèlement dans ce livre.
    Je prie que le Seigneur, par ces témoignages, ouvre les yeux des chrétiens qui pensent et disent qu’il n’y a plus de miracles aujourd’hui.

    • Haïm Goël dit :

      Je suis toujours stupéfait lorsque je lis (par exemple chez Mac Arthur que je respecte beaucoup) que les miracles, guérisons, les 9 dons spirituels et les 5 ministères n’ont plus cours en nos jours. Voilà qui contrarie mes 40 ans de vie au service du Seigneur avec des centaines de guérisons et miracles. La chose est pire quand dans certains milieux on déclare que ce sont des signes diaboliques. Serais-je alors un serviteur de satan en priant pour les guérisons, des miracles aussi évidemment destructeur de l’ouevre de satan comme cela apparaît dans cet extrait de livre auquel tu fais allusion ? Effrayant car ne peut on voir là le péché contre le st-Esprit dont parle Ieshoua ?

  • MyriamB dit :

    Bonjour Haïm,
    Je voudrais savoir quel sont les différences avec toutes ces dénomination : baptistes, pentecôtistes, apostoliques, congrégationalistes, salutistes, luthériens et quakers.

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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