LAGARDE ET TAPIE, UNE AFFAIRE À LA FRANÇAISE : INIMITABLE ! / Le Peuple

Quelle femme ! Personne n’est plus irréprochable sur le plan éthique et plus remarquable pour la cause des femmes que Christine Lagarde, la patronne du Fonds Monétaire international, le FMI. Nageuse de compétition (nage synchronisée) de l’équipe de France à 15 ans, Mme Lagarde est née Lallouette (ça ne s’invente pas). Elle a un parcours exemplaire ; orpheline de père, famille catholique, elle fait des études au lycée François Ier du Havre avant d’étudier le Droit à Aix, puis à Paris. Elle est mère de 2 enfants et aura 60 ans l’an prochain.

Une carrière américaine (elle parle vraiment l’anglais parfaitement) qui l’amène à diriger le prestigieux cabinet d’avocats new-yorkais Baker McKenzie, puis à devenir ministre du président Chirac, au Commerce extérieur, à l’Agriculture, enfin à l’Economie (2007-2011) et cerise sur le gâteau l’Economie ET les Finances. Elle est pressentie pour succéder à François Fillon comme Premier ministre, mais décline. Elle parle d’égale à égal avec Timothy Geithner, qui dirige le département des Finances des Etats Unis… Quelle femme ! Nous pourrions bien la revoir un jour à la tête de l’état français, et ce serait une excellente chose ! Dernière ligne de son CV : elle devient la première femme président du FMI, en remplacement de Dominique Strauss-Kahn, tombé dans les oubliettes de l’histoire pour une histoire de Q de trop…

C’est donc avec colère et dégoût qu’on a appris la semaine dernière que le pouvoir socialiste français et les juges politisés de gauche qui peuplent la magistrature française citent Madame Lagarde à comparaître devant les tribunaux français dans le cadre de « l’affaire Tapie – Crédit Lyonnais ».

Qu’a fait la Directrice générale du Fonds Monétaire International, où elle réalise un travail autrement remarquable que DSK, le snob inaudible de la gauche caviar qui la précédait ?

C’est sous son magister aux Finances, que l’arbitrage privé, décidé par Sarkozy précédemment, s’est conclu par un accord entre le Crédit Lyonnais (repris par l’état français à cause de la gestion catastrophique de la direction très politisée « socialiste » du CL ) et le flamboyant Bernard Tapie, qui se plaignant (avec une certaine raison) d’avoir été truandé par le Crédit Lyonnais dans le rachat et la revente d’Adidas. Cet accord entre juristes médiateurs privés accordait 400 millions d’EUR à Bernard Tapie. On reproche à Madame Lagarde de la négligence ! Comme si elle allait offrir des prébendes à Bernard Tapie !

Christine Lagarde va évidemment faire appel. Mme Lagarde doit donc comparaître devant la Cour spéciale réunie pour juger les ministres et secrétaires d’état dans le cas de malversations dans l’exercice de leur fonction.

C’est un procès politique de trop, dans un pays, la France, qui a le secret pour « découvrir » des affaires et lancer des procès politiques d’une bassesse remarquable. Ils font, comme dans le cas présent, un tort énorme à l’image de la France, après l’affaire DSK qui donnait elle, envie de « couper le poste » tout de suite. Ne parlons même pas des multiples procès intentés par le pouvoir socialiste et leurs amis à Marine Le Pen pour « incitation à la haine », etc…

Sur le fond de l’affaire Tapie, s’il y a arbitrage PRIVE, ce qui est une bonne solution, les experts qui représentent les deux parties ont évidemment chacun, la confiance de sa partie. Et le fait que le juriste de très haut vol qui défendait Bernard Tapie était un ami personnel de l’intéressé serait normal, si c’est le cas. Il doit lui faire confiance ! Le 3^e juge-arbitre privé permet de trouver une solution acceptable pour les deux parties. Il était NORMAL que Mme Lagarde ne s’en mêle pas.

Le péché original de cette histoire, repose sur François Mitterrand et son ministre Bérégovoy, qui avaient politisé la direction du Crédit Lyonnais en nommant à sa tête, Jean-Yves Haberer, inspecteur des finances, en 1988. Les combines, investissements hasardeux firent du Crédit Lyonnais la faillite la plus retentissante de l’histoire de la finance. C’est l’exemple parfait de la gestion socialiste… avec l’argent des autres.

Politique et affaires ne font pas bon ménage. Tapie avait été ministre socialiste de Mitterrand et avait tissé des contacts avec Haberer et consorts. Les 400 millions pour Tapie, c’est la fin d’une histoire écœurante, mais les socialistes ont encore un chapitre à ajouter. En cherchant à salir Christine Lagarde. Une affaire… à la française. Beurk !

Luc Rivet