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Le Shabbat dans l’histoire de l’église: partie 2

By 19 janvier 2014Doctrine

L’Église du Sabbat en Asie

L’Église située en Asie Mineure était nommée Paulicien. Les Pauliciens s’étaient développés là pendant quelques centaines d’années. C. A. Scott devait dire, des Pauliciens, qu’ils étaient :

Une secte anti-catholique qui a débuté au 7ème siècle (possiblement avant), qui a connu beaucoup d’alternances de la faveur impériale et une persécution impitoyable, qui est restée influente jusqu’au 12ème siècle et qui n’est pas sans descendants aujourd’hui en Europe de l’Est. Faisant d’abord son apparition sur les  frontières orientales de l’empire et ayant sa maison naturelle en Arménie, en Mésopotamie et dans le Nord de la Syrie, elle s’est répandue, en partie par la propagande et en partie par la transplantation de ses fervents, vers l’Ouest à travers l’Asie Mineure, puis en Europe de l’Est pour établir de nouveaux centres dans la péninsule balkanique. Les opinions spécifiques qui leur ont été attribuées incluent une conception dualiste du gouvernement et même de l’origine du monde, une doctrine Adoptioniste de la Personne de Christ, un rejet véhément et têtu de la Mariolâtrie et de l’adoration des saints et des images, un rejet similaire du symbolisme sacramentel et une emphase spéciale sur le baptême adulte comme la seule forme valable. Le fondement de ces opinions est trouvé dans une concentration sur l’Écriture comme l’autorité unique et suffisante jusqu’à l’exclusion de la tradition et de  ‘l’enseignement de l’Église’ (ERE, art. Paulicians Vol. 9, p. 695).

Les Pauliciens ont augmenté énormément en nombres sous Sergius Tychicus et on les retrouvaient principalement parmi les montagnards robustes de Taurus. Scott dit que :

Autant comme défenseurs de l’empire et objets de la persécution impériale, ils ont montré la plus grande obstination et le plus grand courage (ibid., p. 697).

Ils ont été protégés par Constantin Copronymous (741-775) et invités à s’établir à Thrace. Nicephorus (802-811) les a employés pour la protection de l’empire sur sa frontière orientale. Michel et Léo V les ont impitoyablement persécutés.

Mais les Pauliciens étaient trop nombreux, trop guerriers et trop bien organisés pour être contraints à l’orthodoxie. Ils ont résisté, se sont révoltés et même exercé des représailles en faisant des raids sur l’Asie Mineure de leur repaire de montagne. Après vingt ans d’une relative tranquillité, ils ont été exposés à une autre violente persécution sous Theodora (842-857), qui, sous Basil, est devenue une guerre d’extermination (voir Krumbacher, p. 1075). Les Pauliciens ont été forcés dans les bras des Saracens et, avec leur aide, sous le leadership de Chrysocheir, un dirigeant capable, ils ont non seulement résisté avec succès aux forces impériales, mais les ont refoulés et ils ont pillé l’Asie Mineure jusqu’à ses rivages occidentaux (Scott, ibid.).

Cela démontre deux aspects des Pauliciens. Premièrement, ils maniaient les armes et, deuxièmement, les Musulmans les considéraient comme un groupe séparé des Chrétiens Trinitaires et leur ont rendu assistance et donné la protection. Cette protection n’a pas été limitée à l’Asie Mineure mais elle s’est étendue aussi jusqu’en Espagne. La distinction entre les groupes était connue et elle a été préservée dans le Coran.

Le commentaire de Christ contre l’Église de Pergame, qui pourrait être identifiée avec cette secte, devient ainsi plus intelligible quand il dit dans Apocalypse 2:16, qu’il se battra contre [ceux qui sont attachés à des doctrines fausses parmi eux] avec l’épée de sa bouche.

Scott a noté qu’une deuxième déportation des Pauliciens, sur une grande échelle, de l’Arménie à Thrace, a été effectuée par John Tzimiskes (970) (ibib). Les croisés latins ont retrouvé la secte en Syrie au onzième siècle et Lady Mary Montagu les a retrouvés dans le voisinage de Philippoplis, au dix-huitième siècle (Scott, op. Cit.).

En Europe, ils sont devenus ou se sont amalgamés avec les Bogomils (q.v), et leurs opinions et influences ont été propagées pendant le Moyen Âge par diverses sectes anti-catholiques – par exemple, les Cathares et les Albigeois – dont l’affiliation avec les Pauliciens est probable, quoique difficile à retracer. Leur nom, comme ‘Manichéen’, est devenu à son tour une description générique de n’importe lequel de ces mouvements qui se sont opposés au développement de la hiérarchie et de la doctrine Catholique (Scott, ibid.).

Scott dit qu’il est impossible à dire si le Pape-licani, les Piphles de la Flandre ou les Publicanis, qui ont été condamnés et catalogués à Oxford en 1160, étaient des descendants direct des Pauliciens ou s’ils ont porté leur nom comme un terme de reproche. Scott dit que les Pauliciens sont mieux compris comme une section, dans ce flot continu de penser et de vivre anti-Catholique et anti-hiérarchique, qui court en parallèle avec le flot de la doctrine et de l’organisation ‘orthodoxe’, pratiquement à travers l’histoire de l’Église (cf. Krumbacher, p. 970, The Paulicians’ setzten einer verweltlichen Reichsorthodoxie ein echt apostolisches Biblechristentum entgegen).

F. C. Conybeare (The Key of Truth, Oxford, 1898) maintient qu’ils étaient Adoptionistes dans leur Christologie, qu’ils avaient trois sacrements : le repentir, le baptême et le Corps et le Sang de Christ (voir aussi p. 124), qu’ils déclaraient invalide le baptême des mineurs, qu’ils niaient la virginité perpétuelle de Marie et rejetaient les doctrines du purgatoire et de l’intercession des saints et l’utilisation des images, des croix et de l’encens.

Le mouvement de l’Église de l’Asie Mineure jusqu’en Europe s’est ainsi fait sur plusieurs siècles et, comme nous pouvons le voir ci-dessus, il a été effectué de bouche à oreille et par le déménagement des gens. Le dénigrement des doctrines des groupes est fait par les orthodoxes qui, en général, ont écrit les histoires en question.

L’observance du Sabbat en Europe de l’Est

Il est évident que les œuvres principales de l’Église observant le Sabbat, n’ont pas eu lieu en Europe avant  que les œuvres des églises amorcées à Smyrne (dénommées l’ère de Smyrne) et celles amorcées par les Pauliciens en Asie Mineure (dénommées l’ère de Pergame) soient terminées. En effet, il est évident que l’œuvre en Gaule a été commencée de, et a été en contact avec l’Église à Smyrne, après la mort d’Irénée. L’œuvre était disjointe et non-coordonnée, jusqu’au déménagement des Pauliciens en Europe.

La diffusion de la foi Chrétienne concernant l’observance du Sabbat avait été notée (ci-dessous) de s’être déplacée de Thrace jusqu’en Albanie et en Bulgarie avec les Pauliciens. Au neuvième siècle, cette dispute avait éclaté en Bulgarie. Il est noté que :

On avait enseigné en Bulgarie, dans la première saison de son évangélisation, qu’aucun travail devait être fait le jour du sabbat (Responsa Nicolai Papæ I and Con-Consulta Bulgarorum, Responsum 10, found in Mansi,Sacrorum Concilorum Nova et Amplissima Collectio, Vol. 15; p. 406; aussi Héfèle, Conciliengeshicte, Vol. 4, section 478).

Bogaris, le prince dirigeant de la Bulgarie, a écrit au Pape Nicholas I et lui a posé un certain nombre de questions concernant cette affaire. Dans la réponse aux Questions 6 et 10 concernant la baignade et le travail, le jour du Sabbat, il a répondu :

Question 6 – La Baignade est permise le dimanche. Question 10 – On doit cesser le travail le dimanche mais pas aussi  le jour du Sabbat (Héfèle, 4 346-352, section 478).

Nicholas a été déclaré excommunié par un contre-synode à Constantinople. Photius, le Patriarche de Constantinople, a accusé la Papauté

Contre les canons, ils ont incité les Bulgares à jeûner le jour du Sabbat (Photius, von Kard, Hergenrother, 1, 643).

La question du Sabbat est devenue une discussion amère entre les Grecs et les Latins. Neale a fait des remarques à ce sujet concernant la rupture en 1064 (A History of the Holy Eastern Church, Vol 1, p. 731).

D’après le Cardinal Hergenrother, les Athingiens (ou Athinganis) du neuvième siècle ont joui d’une relation intime avec l’Empereur Michel II (821-829) et il déclare qu’ils ont observé le Sabbat (Kirchengeschicte, 1, 527). Les Athingani étaient une secte en Phrygie et ils ont été appelés Melchizédékites par Timotheus de Constantinople dans son Reception of Heretics (voir ERE, art. Sects, Vol. XI, p. 319b). Whitley dit ici qu’ils :

Observaient le Sabbat; comme ils ne touchaient à personne, ils ont été populairement appelés Athinganis. Cela semble indiquer qu’ils ont observé les règles juives de la propreté mais l’information est trop mince pour retracer leur origine et leurs principes (ibid.).

Après la défaite de Chrysocheir, le chef des Pauliciens, au neuvième siècle et la destruction de Tephrike, leur forteresse, ils ont été décimés et dispersés. Ils ont existé en communautés dispersées en Arménie, en Asie Mineure et, particulièrement, dans la Péninsule balkanique. Au milieu du neuvième siècle, ils ont connu un renouveau en Arménie sous Smbat qui, selon Conybeare, peut avoir été l’auteur de Key of Truth (La Clef de la Vérité) (voir ERE, art. Paulicians, Vol. IX, p. 697). Basés à la ville de Thondrak, ils ont reçu le nom de Thondrakiens.

Une autre branche de la même racine est probablement trouvée dans la secte connue comme ‘Athingani’, mentionnée par Theophanes (Chronographia, 413) et encore une autre dans les ‘Selikians’. Le biographe du patriarche Methodius revendique pour lui le crédit d’avoir converti en orthodoxe un Selix et ses disciples, qui avaient des opinions ‘Manichéennes’ – opinions qui correspondent en détails avec celles dont les Pauliciens étaient accusés dans Cod. Scor. (Ibid.).

La deuxième déportation, sous John Tzimiskes (970), a alors eu lieu.

On voit donc que ces sectes sont toutes en corrélation et qu’elles sont attaquées par les Trinitaires pour avoir des doctrines hérétiques, brisées en sectes sous des noms différents et persécutées quand c’était possible. Les Pauliciens étaient aussi des iconoclastes et cela semble être compatible avec ce que nous connaissons des Sabbatati et des Cathares en Europe.

Les Pauliciens objectaient toujours à l’adoration de la Croix par leurs rivaux (Arménien, Chazus); par conséquent, le terme ChazitzariiChazinzariens (Staurolatræ) ne semble pas dénoter une petite secte, mais l’Église Établie d’Arménie telle que vue par les Pauliciens (Whitley ERE, art. Sects, p. 319).

Dans son article sur l’Église Orthodoxe grecque (ERE, Vol. VI, p. 427), Troitsky note que les Athinganis étaient reliés avec le Judaïsme. Ils sont regroupés avec, mais pas spécifiquement identifiés comme les Pauliciens. Troitsky semble regrouper les Pauliciens comme ayant une croyance d’un caractère mystique, ce que nous savons être incorrect, d’après les travaux existants. Il semble faire peu de doute que les Pauliciens et les Athinganis ou les sectes en Asie Mineure ont observé le Sabbat et les lois de l’alimentation et qu’ils ont apporté ces pratiques en Europe.

Les Bogomils

Un des premiers groupes à émaner des Pauliciens, directement en Europe, semble avoir été les Bogomils (voir ci-dessus) qui ont été retrouvés parmi les Slaves et, particulièrement, les Bulgares (Powicke ERE, Vol 1, p. 784).

Le terme Bogomil est peut-être dérivé de Bog Milui qui signifie Dieu aie pitié ou, peut-être, de Bogumil ou le bien-aimé de Dieu. Deux premiers MSS bulgares, qui se confirment l’un l’autre, déclarent que le ‘pape’ Bogomile a été le premier à présenter ‘l’hérésie’ sous le Tsar bulgare Peter (927-968). Par conséquent, le nom peut être dérivé d’un représentant important de la secte au dixième siècle.

Les Bogomils sont décrits comme une secte néo-Manichéenne par N. A. Weber (C. E., art. Bogomils, Vol. II, p. 612). La secte est notée comme étant retrouvée à la fin du Moyen âge à Constantinople et dans les états balkaniques. Les Bogomils maintenaient que Satan et Christ avaient tous les deux le pouvoir de création, conformément à la volonté de Dieu. Les Bogomils maintenaient que Dieu le Père avait une apparence humaine mais qu’Il était incorporel. Les Fils de Dieu incluaient Satanel (ou Azazel), qui était assis à la droite de Dieu et Jésus ou Michel. Satan était doté du pouvoir créateur, mais il s’est rebellé. Il a été expulsé du ciel avec les anges qui l’ont suivi. Il était maintenu que Satan avait créé un deuxième ciel et une deuxième terre et qu’il a formé l’homme de la terre et de l’eau. Satan ne pouvait pas donner un esprit vivant à l’homme. Par conséquent, le Père a accordé la vie à l’homme à sa demande. À partir de la séduction d’Ève, Satan a perdu son pouvoir créateur mais il a conservé le gouvernement de la planète. Dieu a envoyé un autre Fils, Jésus, pour assumer une forme physique, par l’intermédiaire de Marie. Les actions de Christ ont ainsi jugé Satan. Satanel a perdu le nom divin ou le rang de El et il est ainsi devenu connu comme simplement Satan.

Maintenant, cette histoire est écrite par “les ennemis” orthodoxes et elle est donc quelque peu déformée par rapport à la structure biblique qu’elle prétend expliquer. Néanmoins, un étudiant de la Bible verra la structure des textes qui sont expliqués. Les concepts sont, en réalité, davantage en accord avec ce que nous connaissons maintenant de la cosmologie du premier siècle mais déformés, si les notes de Powicke (ci-dessous) sont correctes.

Le concept est qu’à la fin, le seul survivant au ciel est Dieu le Père, Christ et Satan étant tous les deux absorbés. C’est le concept de Dieu devenant tout en tous. Le concept est peut-être expliqué en termes simplistes par les orthodoxes, parce qu’il n’est pas conforme avec la doctrine de l’âme.

La revendication, par Weber, que les Bogomils rejetaient l’Ancien Testament, sauf les Psaumes et les livres Prophétiques, semble être basée sur Euthymius (PG, Vol. cxxx) (voir aussi Powicke, op. cit.) où il y a 52 croyances principales dont les plus importantes ont été énumérées par Powicke et récapitulées comme suit :

1.      Le rejet des livres de Moïse.

2.      L’histoire de Christ était symbolique d’une connaissance plus élevée.

3.      Ils enseignaient un concept Sabellien de la Divinité en disant que tous les trois noms du Père, du Fils et de l’Esprit Saint s’appliquent au Père. À la fin, tous les trois esprits, ayant fait leur travail, retourneront au Père.

(Le concept de tous retournant au Père n’est pas juste limité à une Trinité comme Euthymius l’affirmerait du concept de l’union de l’Armée).

4.      La création Satanique a été étendue à la loi qui a engendré le péché. Dieu est intervenu dans le monde et Il a envoyé l’Archange Michel comme le logos qui est  devenu Jésus Christ.

5.      L’Esprit Saint était considéré être seulement dans les élus (qu’ils assimilaient avec les Bogomils).

6.      Les élus ne peuvent pas mourir.

7.      Les temples de l’Église étaient les temples des démons mais ils permettaient d’adorer dans ceux-ci par opportunité.

8.      Ils sont supposés avoir maintenu que Jean le Baptiste était un serviteur du Dieu juif Satanel.

La revendication que la secte a rejeté le baptême d’eau pour avoir seulement le baptême spirituel (par l’imposition des mains) est peut-être tirée de l’intrusion de la secte dans les ordres monastiques. La secte a nié la doctrine de la transubstantiation. Weber a maintenu que la secte condamnait le mariage et interdisait de manger de la viande. Les Bogomils ont existé plusieurs siècles, comme un ordre monastique. Comme leurs écrits ont été brûlés, ce qu’on connaît d’eux semble venir d’Euthymius Zigabenus (il est mort après 1118) dans le Chapitre xxvii de Panoplia Dogmatike dans lequel il a réfuté environ vingt-quatre de leurs présumées hérésies (sous 52 chefs(têtes) cf. Powicke).

Weber pense que les Bogomils se seraient  développés des Euchites (probablement de la nature dualiste de leur doctrine). Ils ont aussi été appelés Messaliens, d’où ils ont tiré leur ascétisme. Cette aberration de date inconnue semble les mettre à part des autres groupes. Ils ont été en proéminence au douzième siècle. Ils ont été mentionnés par leur nom pour la première fois à Philippopolis (la Turquie européenne) en 1115 (notez l’occupation continue par les Pauliciens ici, comme ci-dessus). Leur chef Basil, un moine et un médecin, qui avait nommé douze apôtres, a été saisi et emprisonné (1111) (après avoir été dupé) par Alexius I, Comnenus (1081-1118) qui a exigé la rétraction des erreurs. Certains se sont rétractés, certains sont morts en prison (Weber ibid.). Basil a été condamné à mort (1118) et brûlé (1119 Powicke). Un synode de Constantinople en 1140 a ordonné la destruction de ses écrits et, en 1143, deux évêques de Cappadocia ont été déposés pour avoir embrassé ses doctrines. Les synodes de Constantinople en 1316 et 1325 ont, de nouveau, condamné la secte. Les Bogomils ont persisté jusqu’à la conquête des Balkans par les Turcs au quatorzième et quinzième siècle (Weber ibid.). Powicke dit (op. cit., p. 785) que leur influence est retracée dans les sociétés plus petites dans lesquelles ils se sont séparés, beaucoup plus tard. Ce qui semble être le cas, c’est que les doctrines Pauliciennes ont non seulement existé dans les sociétés où ils ont été transportés et dans les communautés Slaves, qui les ont entourés, mais qu’elles ont aussi été adoptées par les ordres monastiques où elles ont été déformées par les moines mais, néanmoins, restées anti-Catholique. Les doctrines Bogomiles, telles que présentées, représentent une divergence des autres sectes dérivées des Pauliciens et, en effet, des doctrines des Pauliciens eux-mêmes.

Il est donc incorrect d’affirmer que la secte, trouvée parmi les ordres monastiques comme les Bogomils, était, en fait, le groupe général de ce nom qui s’est répandu parmi les Slaves et à travers l’Europe. La vue moyenne des doctrines peut être mieux trouvée à l’aide d’une comparaison entre les Pauliciens et les sectes européennes, qui ont été influencées par eux.

Les sectes Subordinationistes ou anti-Trinitaires devaient se répandre à travers l’Europe. Les sectes ont été connues sous des noms variés.

Les Vaudois ou Waldenses

 

Lentolo est l’auteur de la première histoire des Vaudois et l’autorité principale de la persécution qui a eu lieu à son époque. Cette histoire était pratiquement inconnue jusqu’en 1897 quand Comba a attiré l’attention sur une copie de celle-ci dans la Bibliothèque de Berne (W. F. Adeney, art. WaldensesERE, Vol 12, p. 669).

Ainsi, l’histoire par Muston (L’Israël des Alpes, Paris, 1851 ou la réimpression Israël of the Alps NY 1978) doit être vue à la lumière de celle-ci. Les Catholiques Romains affirment que les Vaudois sont simplement les disciples de Pierre Valdes de Lyon. On donne le nom en français comme Valdes, en latin comme Valdesius, Valdenius, Gualdensis et en italien comme Valdes. Il a été prétendument converti en 1173. Les Vaudois eux-mêmes nient cette affirmation qui essaye, en fait, de les étiqueter comme Protestants mais, plutôt, ils retracent leur généalogie jusqu’au début du Christianisme.

Le premier record de cette revendication est par un moine dominicain à Passau en 1316 (Contra Valdense in Maxima Bibliotheca veterum Patrum, Lyon, 1677-1707, xxv, 262 ff.), qui a noté qu’ils revendiquent d’avoir existé à l’époque des pères (duravit un tempore patrum). La fois suivante où c’est enregistré, c’est dans une lettre de Barbe Morel à Oecolampadius en 1530 (A. Scultetus Annalium Evangeli … decades duo, Genève, 1618, pp. 295,306). Le texte a été adopté par Robert Olivetan et publié dans la préface de sa traduction de la Bible en 1535. Les Protestants en sont donc venus à honorer les Waldenses, comme l’Église qui avait préservé la foi du Nouveau Testament. La secte a nommé son clergé Barbe ou Oncle, à cause de l’injonction biblique interdisant d’appeler quelqu’un père, enseignant ou chef (Mat. 23:9-10). Le titre de Père était un rang du système Mithras et il est interdit aux Chrétiens (voir par exemple C. K. Barrett The New Testament Background: Selected Documents, rev. ed., SPCK, London, 1987, p. 133). Il n’y a aucune preuve que la secte a existé, inchangée, dans les vallées des Alpes. Étant donné l’acceptation de ce fait, une deuxième théorie pour expliquer la secte a été développée. Cette théorie avance qu’elle a vu le jour à Rome, pendant l’épiscopat de Sylvester. Après avoir baptisé Constantin (que nous savons être incorrect puisque Constantin a été baptisé un Unitaire (incorrectement appelé Eusebien ou Arien) par Eusebius de Nicomedia) Sylvester a, prétendument, placé l’Église sous le pouvoir de l’empereur. Un évêque se serait dissocié et serait allé à la Vallée Vaudois, fondant, de là, les Vaudois. Il existe, cependant, la possibilité que les Ariens Goths, qui avaient une Bible en Gothique de c. 351, aient influencé le secteur. L’origine de l’Église, en fait, provient de l’Église à Lyon, sous Irénée et ses successeurs (voir ci-dessus). Les débuts de l’influence sont encore trouvés au temps de Claude, évêque de Turin, au huitième siècle, sous Charlemagne et Louis le Pieux. Claude a ranimé la doctrine Augustinienne de la prédestination, mais il a ignoré l’aspect de l’Église Suprême de l’enseignement d’Augustin,

Selon lequel, l’Église était le moyen de communication désigné entre Dieu et l’homme, résistant aux revendications papales et niant que St-Pierre avait reçu le pouvoir de lier et de délier. Il a fait enlever les croix aussi bien que les images de ses églises, dans toutes ces questions, en attendant la Réformation (Adeney, ibid.).

Les Églises des Vaudois auraient été incluses dans le diocèse de Claude. En conséquence, Léger, Muston et d’autres Vaudois maintenaient que, si leur dérivation ne pouvait pas être retracée jusqu’aux temps apostoliques, elle devrait alors lui être attribuée. Cependant, il n’y a aucune évidence de leur existence, comme Église significative, pendant des siècles après Claude. La déclaration par Muston (ibid., Paris, p. xxxii, n. 2) qu’en l’année 1096, Urban II a décrit les Vaudois comme infectés par l’hérésie, dit Adeney (p. 665), est fondée sur une erreur, puisqu’une telle référence à ces gens ne peut pas être trouvée parmi ses Bulles (cf. Comba, p. 154). La diffusion des doctrines, cependant, est minimisée par les Athanasiens, comme l’évidence l’indique. Le fait est qu’une Église Unitaire a existé là pendant des siècles.

Adeney maintient que les Vaudois désavouaient les indulgences, le purgatoire et les messes pour les morts et niaient l’efficacité des sacrements administrés par des prêtres indignes (p. 666). Mais il pense que les doctrines complètes sont toujours obscures. L’application littérale des enseignements de Christ, contenus dans les évangiles, était son thème principal, comme elle l’était pour Pierre Valdes, la personne de qui, il allègue, leur nom provient. Valdes est mort en Bohême en 1217. Adeney dit que l’Église Vaudoise a grandi d’une fusion du travail de Valdes et des Pauvres Hommes de Lyon, avec les mouvements d’Arnold de Brescia, Peter de Bruys et ‘ Henry de Cluny ‘ (ibid.). Par conséquent, Valdes a superposé son système sur les groupes préexistants déjà dans le Vaudois et ailleurs et leur a donné un nouveau dynamisme. Le mouvement de Peter de Bruys, nommé Petrobrusiens, est seulement décrit dans une traitrise contre lui par Pierre le Vénérable et un passage dans Abelard. Par conséquent, l’information est  suspecte. Peter a commencé à enseigner dans les diocèses d’Embrun, Die et Gap entre 1117-1120. Il était un iconoclaste qui brûlait les croix. Il a été brûlé comme hérétique environ vingt ans plus tard, à St-Gilles près de Nîmes. Il a gagné des adhérents à Narbonne, à Toulouse et dans la Gascogne. Le moine Clunaïque Henry de Lausanne a soi-disant adopté l’enseignement Petrobrusien aux environs de 1135 et l’a modifié après que Peter de Bruys a été martyrisé. Les doctrines ont inclus le baptême adulte et il est allégué que la secte a enseigné une importance relative des textes bibliques dans le NT, c’est-à-dire, la subordination des épîtres aux évangiles et le rejet de l’Ancien Testament. Il est difficile d’être un iconoclaste absolu et de rejeter l’Ancien Testament. Les deux Testaments sont interconnectés à l’iconoclasme.

Ils ont soi-disant rejeté la Messe et l’Eucharistie, parce que la répétition du sacrifice n’était pas possible. Ils ont maintenu que l’Église était la communauté, pas les bâtiments, et ils pensaient que les bâtiments de l’Église devaient être détruits. Les affirmations en rapport avec ces gens proviennent de leurs ennemis. Le record dans l’Encyclopédie Catholique est par N. A. Weber (art.Petrobrusians, Vol. 11, p. 781) le même auteur de l’article Waldensians. On allègue que les idées retrouvées dans ces domaines sont sans fondement. Cependant, l’ERE (les articles Paulicians etWaldenses) note qu’il y avait une progression générale d’idées à travers l’Europe provenant de l’Est. Nous avons vu que cette source était les Pauliciens qui avaient été relocalisés à Thrace. Ces Églises se sont sans doute ralliées avec des sympathisants à l’Ouest.

 

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