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“Nous refusons de taire notre solidarité avec les Palestiniens”
Les organisateurs de la manifestation pro-palestinienne samedi à Paris ont maintenu leur appel à manifester, en dépit de l’interdiction confirmée par la justice, refusant de “taire (leur) solidarité avec les Palestiniens”, ont-ils annoncé dans un communiqué vendredi soir.
“Parce que nous refusons de taire notre solidarité avec les Palestiniens, et que l’on ne nous empêchera pas de manifester, nous serons présents (au métro) Barbès demain à 15h”, a affirmé l’Association des Palestiniens en Ile-de-France, membre d’un collectif de 27 associations, peu après la confirmation de l’interdiction du défilé par le tribunal administratif.
Cette annonce est intervenue vendredi soir, peu après que le tribunal administratif a confirmé l’interdiction de manifester, rejetant un recours en référé-liberté déposé par les avocats de l’Association des Palestiniens en Ile-de-France.
“La France est le seul pays démocratique à interdire ces manifestations”, ont réagi Me Sefen Guez, Me Dominique Cochain et Me Ouadie Elhamamouchi, en annonçant faire “appel devant le Conseil d’Etat de ce rejet”.
“Participer à une manifestation interdite fait l’objet d’une verbalisation à hauteur de 135€”, a prévenu la préfecture de police de Paris sur twitter.
L’interdiction de manifester avait été prise jeudi soir par le préfet de police de Paris, Didier Lallement, à la demande du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en raison de risques de “troubles à l’ordre public”.
Le tribunal administratif a estimé que le contexte “tant international qu’intérieur” ne permettait pas “d’estimer que les risques de troubles graves” ne “seraient pas aussi importants voire supérieurs à ceux avérés en 2014”, selon la décision.