Le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, a ordonné mardi à ses troupes déployées le long de la frontière avec Israël de se tenir “pleinement opérationnelles” face aux “menaces de l’ennemi et à ses violations”, dans un message publié sur Twitter.

Selon le militaire, ce renforcement des directives prévoit d’assurer la “bonne application” de la résolution 1701 des Nations unies qui vise à stopper le conflit israélo-libanais de 2006. La trêve est depuis encadrée par le mandat des Casques bleus de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) qui forme une zone tampon entre Israël et le Liban.

Cet ordre militaire intervient au lendemain d’une déclaration du président libanais, Michel Aoun, qui a affirmé que son pays “a été capable de faire face aux agressions israéliennes depuis 1978 jusqu’à la guerre de 2006”.

Le Liban “a été capable de libérer ses propres terres. Les menaces israéliennes sont toujours en cours, les Libanais ont le droit de combattre cela et de contrecarrer cela avec tous les moyens disponibles”, a ajouté le président.

FILE — In this Oct. 20, 2016 file photo, Christian leader Michel Aoun speaks to journalists in Beirut, Lebanon. The newly elected Lebanese President Michel Aoun arrived in Egypt for the first time since his inauguration.
AP Photo/Hussein Malla, File

Le même jour, le chef du groupe terroriste libanais Hezbollah, qui siège au sein de la coalition gouvernementale à Beyrouth, a indiqué être “fier” d’avoir livré des missiles antichar de type “Kornet” à Gaza.

Le missile anti-char Kornet avait été utilisé en avril 2011 contre un autobus scolaire israélien. Il a été largement utilisé par le Hezbollah au cours de la Deuxième Guerre du Liban.

Plus tard lundi, le groupe terroriste palestinien Hamas a fait savoir qu’il “rejette la description du mouvement de résistance libanais du Hezbollah comme terroriste”.

Quelques jours auparavant le chef de la diplomatie libanaise a soigneusement évité de participer au sommet de la Ligue arabe au Caire convoqué en urgence par l’Arabie saoudite pour condamner “l’Iran et des milices arabes liées à ce pays”, ciblant particulièrement le Hezbollah.