Le president de l’AP va demander une protection internationale pour les siens au Conseil des droits de l’homme

Une Israélienne a été poignardée mercredi par un terroriste dans la région de Benyamin en Cisjordanie, au nord de Jérusalem. L’assaillant a été touché par balles.

La jeune israélienne est grièvement blessée et a été transportée vers un hôpital israélien. Plus tôt dans la même région, un policier israélien a été renversé par un conducteur lors d’un contrôle de sécurité sur une route principale. Les policiers ont alors ouvert le feu sur le véhicule mais le conducteur a pu s’échapper vers le village de Silwad en Cisjordanie.

Mercredi matin, une terroriste palestinienne de 15 ans armée d’un couteau a été neutralisée par des soldats israéliens alors qu’elle tentait de pénétrer dans l’implantation de Yitzhar, près de Naplouse, en Cisjordanie.

Selon un communiqué de l’armée israélienne, les soldats ont reçu des informations sur l’imminence d’une attaque au couteau contre l’implantation de Yitzhar.

“Les forces de sécurité sont arrivées sur place, ont demandé au suspect de s’arrêter, ont tiré des coups de feu en l’air, et comme elle continuait, lui ont tiré dessus”, indique le communiqué, précisant qu’elle avait été évacuée pour être soignée.

Ban Ki-moon réclame la fin de l'”occupation israélienne”

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé mercredi les dirigeants palestiniens et israéliens à mettre fin de toute urgence à la spirale des violences, lors d’une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas en Cisjordanie.

“Nous continuerons à soutenir tous les efforts nécessaires pour créer les conditions de véritables négociations. Mais en dernier ressort, c’est aux Palestiniens et aux Israéliens de choisir la paix. Notre défi le plus urgent, c’est d’arrêter la vague de violence actuelle et d’empêcher qu’il y ait plus de morts”, a-t-il dit.

“La violence n’est pas la solution”, a martelé le patron de l’ONU, venu dire que “trop c’est trop” alors que les violences qui se poursuivent durant sa visite.

ABBAS MOMANI (AFP)“Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon (g) et le président de l’Autorité palestinienne Mahmud Abbas, tiennent une conférence de presse à Ramallah, le 21 octobre 2015”

“Le seul moyen de mettre fin à la violence, c’est par le biais de vrais progrès visibles vers une solution politique, notamment la fin de l’occupation” israélienne des Territoires, a-t-il plaidé, alors que le processus de paix, au point mort depuis une quinzaine d’années, a une nouvelle fois échoué au printemps 2014.

M. Ban a rencontré mardi le président israélien Reuven Rivlin puis le Premier ministre Benjamin Netanyahou, avant de se rendre mercredi à Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne, où il s’est entretenu avec M. Abbas et son Premier ministre Rami Hamdallah.

Conversation entre Fabius et Abbas

Par ailleurs, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius s’entretiendra mercredi par téléphone avec le chef de l’ONU Ban Ki-moon et le président palestinien Mahmoud Abbas, et à Paris avec le ministre israélien de l’Intérieur, a annoncé le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

“Laurent Fabius aura ces contacts téléphoniques car il faut faire baisser la tension et revenir à une solution politique”, a commenté M. Le Foll, rappelant que le dirigeant des Nations Unies se trouvait mercredi à Ramallah pour rencontrer M. Abbas.

Le vice-ministre israélien et ministre de l’Intérieur Silvan Shalom, qui effectue actuellement une visite en France, rencontrera à Paris le ministre français des Affaires étrangères dans ce contexte d’un regain d’activité diplomatique autour du conflit israélo-palestinien.

“Une protection internationale”

Par ailleurs, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas devrait demander une protection internationale pour son peuple lors de son premier discours au Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme à Genève qu’il doit prononcer mercredi.

Le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne Riyad Malki a affirmé à la radio palestinienne que le discours “important” d’Abbas devant le Conseil des droits de l’homme couvrira un certain nombre de sujets, comme les “exécutions sommaires” israéliennes des Palestiniens et les “agressions” sur la mosquée al-Aqsa.

Depuis sa création en 2006, le CDH a émis plus de condamnations contre Israël que toute autre nation, et est considéré à Jérusalem comme un organe partial qui favorise les Palestiniens.

M. Netanyahou, qui doit rencontrer aujourd’hui le secrétaire d’Etat américain John Kerry à Berlin a de son côté affirmé que c’était “le droit d’Israël de défendre ses citoyens”. “Nous n’utilisons pas de force excessive”, s’est-il défendu. [Il y a une] véritable poudrière au cœur de Jérusalem, pour essayer de restaurer le calme dans la ville.

Les Palestiniens accusent notamment les Israéliens de vouloir opérer une partition de l’esplanade des Mosquées, ce que Netanyahou ne cesse de démentir.

Par ailleurs, des résidents palestiniens de la ville de Hébron en Cisjordanie ont appelé à une grève générale et à une journée de la colère mercredi en réponse à l’élimination mardi de deux terroristes qui ont ouvert le feu sur un poste de contrôle israélien dans la ville.