Une bannière « Merci Mossad », avec un drapeau israélien repéré dans la capitale iranienne –
Remercier Israël devient une forme de ralliement subversif à une nouvelle « révolution », celle-ci vers la modernité et la fin du régime obscurantiste en Iran. Le « Mossad », c’est, à la fois, le bras armé et vengeur de D. et l’âme à nouveau incarnée et souveraine du peuple d’Israël, comme une percée au cœur du Moyen-Orient. Les services de renseignements et du maintien de l’ordre en Iran ne parviennent plus à éloigner la population de ces appels de l’intérieur à la transformation de la société, à défaut d’un réel mouvement de renversement du régime : plutôt qu’une chute brutale, on attend qu’il s’érode, tombe de lui-même en déliquescence…
Marc Brzustowski
Le drapeau et la bannière ont été placés à la suite de l’élimination salutaire du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh.
Des images d’un drapeau israélien accompagnées d’une banderole «Merci Mossad» sur un pont à Téhéran ont été diffusées sur les réseaux sociaux dans la nuit de lundi, à la suite de l’exécution du chef du programme nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh, que les responsables iraniens ont imputé à Israël.
Le compte de réseaux sociaux du renseignement open source Intelli Times a tweeté qu’il était en mesure de vérifier l’authenticité des photos et de la vidéo sur la base des véhicules vus dans la vidéo et de la publicité Kalleh Dairy derrière le drapeau.
Au milieu des manifestations anti-gouvernementales au début de 2020, les étudiants de Téhéran ont évité de marcher sur d’énormes drapeaux américains et israéliens placés sur la route devant eux.
Fakhrizadeh a été l’un des principaux responsables du programme nucléaire iranien et a d’abord été à la tête du projet Amad, le programme d’armes nucléaires du pays, puis de l’Organisation pour l’innovation et la recherche défensives (SPND), qui, selon Israël, a poursuivi les travaux menés dans le cadre du projet Amad. L’Iran a accusé Israël de son exécution et a menacé de riposter.