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Netanyahu: le Hezbollah n’a que des dizaines de missiles, pas des milliers Le Premier ministre a laissé entendre que le Mossad a été impliqué dans des opérations qui ont empêché le transfert d’armement au groupe terroriste appuyé par l’Iran

Netanyahu: le Hezbollah n’a que des dizaines de missiles, pas des milliers

Le Premier ministre a laissé entendre que le Mossad a été impliqué dans des opérations qui ont empêché le transfert d’armement au groupe terroriste appuyé par l’Iran

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sort d'un hélicoptère lors de son arrivée dans le nord d'Israël, le 6 décembre 2018 (Crédit :  Amit Shabi/Yedioth Ahronoth/POOL)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sort d’un hélicoptère lors de son arrivée dans le nord d’Israël, le 6 décembre 2018 (Crédit : Amit Shabi/Yedioth Ahronoth/POOL)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a clamé jeudi soir que le Hezbollah ne possédait que quelques dizaines de missiles de précision grâce aux forces de sécurité israéliennes – et notamment à l’agence d’espionnage du Mossad – qui sont parvenus à empêcher le groupe terroriste libanais d’en obtenir des milliers.

Netanyahu s’est exprimé plusieurs jours après le lancement d’une opération israélienne visant à détruire des tunnels d’attaque du Hezbollah. Deux passages souterrains de ce type ont été trouvés jusqu’à présent.

L’armée israélienne a fait savoir qu’elle pensait que les tunnels pourraient être utilisés par le Hezbollah comme un élément-surprise d’agression lors d’une prochaine guerre, permettant l’infiltration massive d’agents du groupe terroriste en plus des lancements de roquettes, missiles et obus de mortier vers le nord d’Israël.

« Le Hezbollah a deux instruments [d’attaque], a expliqué Netanyahu lors d’une cérémonie de remise de distinction aux agents du Mossad organisée à la résidence du président à Jérusalem. « L’un d’entre eux, ce sont les tunnels et nous les en privons ».

« L’autre arme, ce sont les roquettes, une arme imprécise et les terroristes convoitent également des armes de précision », a-t-il ajouté. « Une donne qui change radicalement les équilibres de leur puissance ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’adresse à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York le 27 septembre 2018 et brandit une carte indiquant les sites de missiles présumés du Hezbollah à Beyrouth. (AFP / TIMOTHY A. CLARY)

Si, selon les plans du Hezbollah, le groupe était supposé être équipé de milliers de missiles, il n’en détiendrait finalement que quelques douzaines. Et les raisons ayant permis l’amenuisement de cet arsenal sont, entre autres, « assises dans cette pièce », a dit Netanyahu devant les hommes et les femmes qui composent le personnel du Mossad.

« C’est la combinaison du travail du Mossad, de l’armée israélienne et de notre système entier de sécurité qui a permis cela. Nous les avons privés de cette arme d’agression – pas entièrement mais tout de même de manière impressionnante », s’est-il enorgueilli.

« Et moi, en tant qu’individu approuvant vos innombrables interventions, je veux vous dire que je suis fier de vous, que je crois en vous, et je veux vous dire combien les Israéliens sont fiers de vous », a-t-il conclu. « Le Mossad est fantastique et vous êtes fantastiques ».

Deux combattants du Hezbollah près de roquettes Katyusha dans le village d’Ein Qana, dans le sud du Liban, au mois d’avril 2016 (Crédit : AP Photo/Mohammed Zaatari, file)

De nombreuses livraisons de missiles avancés auraient été bombardées par Israël entre leur lieu de provenance – L’Iran – et leur destination – le Liban – majoritairement sur le territoire syrien.

Au cours d’un discours prononcé à l’ONU au mois de septembre, Netanyahu avait révélé l’existence de trois sites à Beyrouth qui, selon lui, étaient utilisés par le groupe terroriste soutenu par l’Iran pour cacher des structures souterraines de fabrication de missiles de précision.

Les militaires israéliens ont fait savoir jeudi qu’ils avaient trouvé un deuxième tunnel d’attaque transfrontalier du Hezbollah dans l’ouest de la Galilée après avoir découvert un passage souterrain deux jours auparavant dans l’est de la région.

Le tunnel prenait naissance dans le village libanais de Ramyeh, passant sous un certain nombre de maisons, et pénétrait en Israël à proximité du village de Zarit, selon l’armée israélienne.

Des soldats israéliens montrent au commandant de la FINUL, le général de division Stefano Del Col, un tunnel du Hezbollah qui a pénétré en territoire israélien depuis le sud du Liban le 6 décembre 2018. (Armée israélienne)

Le premier tunnel avait été découvert au sud du village israélien de Metulla, au nord de la bande côtière de Galilée.

Un haut-responsable israélien a déclaré jeudi que les tunnels découverts étaient suffisamment larges pour être utilisés par des « bataillons entiers » désireux de pénétrer sur le territoire israélien, afin de « mener des attaques meurtrières, des enlèvements et pour se saisir de villages et villes israéliennes ».

Netanyahu a expliqué, lors d’une rencontre d’informations avec des envoyés étrangers organisée sur la frontière du nord, que « si vous regardez les tunnels du Hamas, ils sont très étroits – conçus à la base pour une seule personne. Les tunnels du Hezbollah sont larges. Ils permettent à plusieurs individus d’entrer en même temps et de faire entrer également des motos, des véhicules – j’en suis sûr – et ainsi de suite ».

Ce qui implique, a ajouté Netanyahu, qu’ils permettent « l’entrée en Israël de nombreuses forces de manière simultanée, de plusieurs bataillons sur notre territoire, dans le but d’isoler nos communautés ici, villes et Kibboutz, puis de lancer une campagne de meurtres et de kidnappings – qui peut d’ailleurs se faire simultanément ».

Le chef d’Etat-major Gadi Eizenkot, au centre, rend visite à des soldats cherchant des tunnels d’attaque du Hezbollah sur la frontière israélo-libanaise, le 4 décembre 2018 (Crédit : Armée israélienne)

Le nombre de tunnels creusé par le groupe terroriste tel que défini par les estimations de l’armée ainsi que d’autres informations liées à l’opération militaire israélienne ont été interdits à la publication sur ordre du censeur militaire.

Jeudi, un haut-responsable israélien a fait savoir que l’armée pourrait être obligée d’élargir son opération de traque des tunnels au-delà de la frontière, en pénétrant plus profondément sur le territoire libanais.

« Il est possible que nous ayons l’obligation d’agir à l’intérieur du Liban », a dit le responsable qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat.

L’opération Bouclier du nord a été lancée en début de semaine par crainte que ses détails ne fuitent et soient révélés au Hezbollah, a-t-il ajouté.

« Si le Hezbollah avait su que nous connaissions l’existence des tunnels, alors il aurait accéléré ses initiatives d’enlèvements. Nous n’avons pas voulu nous retrouver dans une situation où des kidnappeurs auraient pu s’infiltrer en Israël pour s’en prendre à un civil ou à un militaire sans que personne ne sache rien », a-t-il poursuivi.

La décision de lancer l’opération a été prise le 7 novembre et c’est l’une des raisons pour lesquelles le cabinet a renoncer à ouvrir une campagne militaire majeure contre le Hamas, a expliqué le responsable. « Il y avait également d’autres raisons mais c’était l’une d’entre elles », a-t-il dit.

Judah Ari Gross et Raphael Ahren ont contribué à cet article

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