Skip to main content

Obama, une arrogance qui a duré sept ans doit cesser. Source Israël-flash

By 26 mars 2015Lève-toi !


Obama, une arrogance qui a duré sept ans doit cesser

Alors que l’administration Obama se déchaîne contre Netanyahou après avoir essayé en vain d’empêcher sa réélection, les Palestiniens, eux, bénéficient d’une complète immunité.

La déclaration de Benyamin Netanyahou le jour des élections au sujet des électeurs arabes était inappropriée, comme il l’a lui-même reconnu en présentant ses excuses. Mais Barack Obama n’avait pas à s’exprimer sur ce sujet qui ne le regarde pas. On aurait pu penser qu’après sept ans d’une politique contre-productive au Moyen-Orient, Obama aurait tiré la leçon de ses erreurs. Pas du tout: plus Obama se trompe, plus il campe dans ses positions.

L’administration Obama est furieuse contre Israël ces derniers jours. Le Président a publiquement réprimandé le Premier ministre d’Israël pour son commentaire le jour des élections et il s’est dit inquiet pour l’avenir de la démocratie israélienne. Le chef de cabinet d’Obama, Denis McDonough, a déclaré à la conférence de J-Street cette semaine que « une occupation qui a duré 50 ans doit cesser. » La porte-parole adjointe du département d’État, Marie Harf, a indiqué qu’il incombe à Israël de « démontrer son engagement à la solution des deux États” et a laissé entendre que l’administration Obama ne fait pas confiance à Netanyahou : « Nous ne savons plus ce qu’il faut croire à ce stade », a-t-elle dit.

Les préoccupations de Barack Obama au sujet de la démocratie israélienne sonnent faux à la lumière des récentes révélations sur ses tentatives d’influencer le résultat des élections israéliennes. Le journaliste israélien Avi Issacharoff vient de révéler dans leTimes of Israel, citant un haut responsable israélien s’exprimant sous couvert d’anonymat, que l’administration Obama a été directement impliquée dans une tentative de renverser le Premier ministre israélien.

Le 22 mars, le stratège républicain John McLaughlin a déclaré à l’émission de radio « The Cats Roundtable » que « le Président Obama et ses alliés se sont mêlés à l’élection pour faire battre le Premier ministre Netanyahou ». Ils auraient notamment utilisé « l’argent du contribuable américain » pour financer la campagne V15 contre Netanyahou, une campagne menée par l’ancien conseiller politique d’Obama Jeremy Bird.

La tentative d’Obama de saper Netanyahou lors de la campagne est allée au-delà V15. Le 6 mars, moins de deux semaines avant le jour du scrutin, le journaliste israélien Nahum Barnea a publié un document révélant que Netanyahou aurait accepté la création d’un Etat palestinien le long des lignes d’avant 1967 avec des échanges de territoires et une reconnaissance par Israël des revendications palestiniennes sur Jérusalem-est.

En d’autres termes, Netanyahou aurait accepté des concessions auxquelles il s’oppose publiquement. Qui d’autre que l’administration Obama pourrait être à l’origine de cette fuite? C’est précisément parce qu’Obama a essayé de faire perdre à Netanyahou son électorat de droite que ce dernier n’a eu d’autre choix que de rassurer ces électeurs en déclarant qu’un Etat palestinien ne serait pas établi sous sa gouverne. Pour paraphraser Mary Harf, nous ne savons plus ce qu’il faut croire à ce stade: il y a deux semaines, l’administration Obama voulait nous faire croire que Netanyahou avait accepté un accord de paix ; et maintenant elle nous explique que, en réalité, Netanyahou s’oppose à un tel accord.

Obama n’a jamais exigé d’Abbas qu’il prouve sa sincérité sur la solution deux Etats, et n’a jamais menacé de réévaluer sa politique envers l’Autorité palestinienne.

Et ce, malgré l’alliance d’Abbas avec le Hamas; malgré l’absence d’élections au sein de l’Autorité palestinienne depuis 2006; malgré le refus d’Abbas de répondre à l’offre de paix de l’ancien Premier ministre Ehoud Olmert en 2008, à celle de Hillary Clinton en 2011 puis à celle de John Kerry l’an dernier; malgré l’accusation de génocide d’Abbas contre Israël à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies; malgré l’incitation antisémite dans les médias de l’Autorité palestinienne; malgré les déclarations répétées d’Abbas selon lesquelles aucun Juif ne sera toléré dans l’État palestinien ; et malgré l’insistance d’Abbas qu’il peut renoncer à son propre « droit au retour »à Safed mais pas à celui de 5 millions de Palestiniens en Israël. Quant à Marie Harf, elle n’a jamais exprimé sa difficulté à comprendre “ce qu’il faut croire” entre les déclarations conciliantes d’Abbas en Anglais et ses déclarations belliqueuses en Arabe.

Ce que Netanyahou a expliqué dans son interview à la chaîne américaine NBC après avoir été réélu est clair et parfaitement compréhensible. « Je ne veux pas d’une solution d’un État. Je veux une solution pacifique et durable, de deux États. Mais pour cela, les circonstances doivent changer », a-t-il dit. Et les circonstances actuelles incluent l’alliance d’Abbas avec le Hamas, l’intention déclarée de l’Iran d’armer le futur Etat palestinien, et le fait que l’administration Obama pardonne tout aux Palestiniens. Lorsque Denis McDonough dit que l’occupation doit cesser, c’est à lui de fournir une alternative crédible.

Or, en l’absence de pressions américaines sur les Palestiniens, il n’y a pas d’alternative crédible. Dennis Ross a écrit dans le New York Times le 4 janvier 2015 que si les Européens sont sérieux au sujet de la paix entre Israël et les Palestiniens, ils doivent « cesser de donner un laissez-passer aux Palestiniens » et que ceux-ci ne peuvent pas toujours dire « non » sans en subir les conséquences. Bien dit, Dennis. Mais quid de l’administration Obama? source

Emmanuel Navon dirige le département de Science politique et de Communication au Collège universitaire orthodoxe de Jérusalem et enseigne les relations internationales à l’Université de Tel Aviv et au Centre interdisciplinaire d’Herzliya. Il est membre du Forum Kohelet de politique publique.

Leave a Reply

Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
Translate »