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QU’ELLE DEMEURE DANS LE SILENCE d’Elishéva Goël / extrait N°16 : Qu’est-ce que l’autre christianisme ?

By 20 mai 2021juillet 7th, 2021Elishéva Goël, LECTURE QUOTIDIENNE

Qu’est-ce que l’autre christianisme ?

 

Il s’agit tout simplement du christianisme apostat qui prêche la liberté, car « nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce « , ce qui est une mauvaise interprétation des Ecritures, en réalité une manipulation de celles-ci pour vous envoyer sur la voie large de la perdition où des pans entiers de la Parole – y compris de la Brit Ha’Hadasha – sont condamnés comme étant du légalisme, un joug religieux, des paroles et commandements d’hommes (des serviteurs de D.ieu, des parents,…) pour maintenir les croyants dans une forme de prison spirituelle qui les empêche de « s’épanouir en Christ ».

Il s’agit de tout un courant du christianisme qui est porté par des personnes américaines en général, très célèbres par le biais d’internet, dont une femme en particulier, qui a un grand charisme, à l’allure décidée, christianisme antichristique malgré les apparences, car conduisant l’homme à être centré sur lui-même, sur son âme – selon la dynamique de la pensée grecque – alors que le christianisme véritable conduit l’homme à la repentance, à la mort à lui-même, à la recherche de la volonté de D.ieu qui est bonne, agréable et parfaite, pour que ce ne soit plus lui qui vive, mais Christ qui vive en lui (Galates 2 : 2O) – selon la pensée juive biblique, car D.ieu est au centre dans ce cas et non l’homme.

Ce christianisme dévoyé par le sentiment, l’émotion, la recherche du bonheur, de la prospérité, amène en bout de course au rejet de l’autorité saine instituée par D.ieu. Chacun devient le décisionnaire de sa propre vie, en fonction de ses besoins, de ses choix personnels, voire de ses passions… On retrouve derrière tout cela, bien évidemment, le féminisme et ses conséquences.

A réfléchir ! Passer de l’Evangile de la repentance à celui de l’épanouissement en Christ signale un compromis à la base dans la vie du croyant, une lâcheté vis-à-vis du prix à payer pour vivre avec le Mashia’h.

La repentance et l’humilité unissent le corps du Mashia’h. La recherche de l’épanouissement personnel (le moi) divise et détruit le corps, la structure biblique de l’Eglise, la famille. Elle ouvre la porte à de nombreuses dérives (expériences émotionnelles toujours plus désirées sous couvert de recherche du Saint-Esprit, manifestations du faux Saint-Esprit, gigantisme de l’Eglise, ambition…). Et pourtant les neuf dons du Saint-Esprit énoncés dans la Bible sont bons à pratiquer, ils ne devraient pas être laissés de côté. Mais il semble qu’ils ne suffisent plus, car là encore le croyant soupire après des expériences qui vont le satisfaire personnellement, et non plus l’aider à servir le Seigneur.

Dès lors, l’obéissance aux commandements du Seigneur non seulement présents dans la Torah, mais également largement dans la Brit Ha’Hadasha, est désirée ardemment et pratiquée sans rébellion ni difficulté aucune, mais avec joie. Même les plus petits commandements sont alors pratiqués avec cette joie qui découle du désir d’obéir à YHWH !

Or la plupart des chrétiens ou Juifs messianiques qui sont inscrits dans ce processus de « liberté en Christ » accusent les serviteurs qui prêchent toute la Parole de les maintenir sous un joug. Ils se disent « prisonniers » de l’homme et non du Seigneur. Et pourtant, ceux-ci n’en font pas une obligation ! Avertir, exhorter, enseigner, ne signifie pas pour autant imposer ! Pierre, Paul et les autres apôtres en ont fait de même dans leurs épîtres. Ils ont exhorté, repris, recommandé toutes sortes d’injonctions. Lisez 2 Tim 4 : 1 à 4 à ce propos.

Et pour se sortir d’affaire, car cela dérange évidemment beaucoup, on dit même aujourd’hui que certains passages de Paul sont liés aux circonstances, à la culture de l’époque (pour le voile par exemple, alors qu’il s’agit ni plus ni moins de se positionner par rapport aux anges, témoins de l’attitude de la femme lors de la chute). On en arrive même à dire que Paul était misogyne dans ses écrits.

La recherche du Seigneur qui, normalement, passe par la méditation de la parole de D.ieu qui nous révèle à nous-mêmes comme un miroir et nous pousse – si nous sommes dans une véritable relation d’amour et de soumission avec le Père – à faire « tous nos efforts pour joindre à notre foi la vertu,… » (2 Pi. 1 : 5) et à pratiquer au travers de notre consécration « la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur » en devient une recherche très attiédie car liée à une acceptation sélective de la parole de D.ieu, qu’on le veuille ou non. Je ne dis pas que ces personnes n’ont pas ce désir de sanctification à la base, mais qui dit sanctification dit aller jusqu’au bout dans ce que le Seigneur nous demande dans Sa parole, sans être sélectif.

Ce christianisme dès lors très subjectif provoque inévitablement des divisions, y compris au sein de nos familles où nous voyons nombre de nos jeunes, à l’âge où l’on éprouve le besoin de s’affirmer face aux parents (ce qui est un processus naturel et difficile mais devrait passer par le respect néanmoins de ceux-ci et l’écoute de leurs conseils), être séduits et poussés à la rébellion (non avouée et d’autant plus pernicieuse que « voilée ») vis-à-vis de ceux-ci par des églises où on leur suggère qu’il est grand temps de se libérer du joug humain pour accéder enfin à cette grande et nouvelle notion de liberté dans le Seigneur, qui est censée être un souffle puissant de l’Esprit, mais dont on ne sait pas trop ce qu’elle renferme…

Le besoin de s’affirmer en entrant dans l’âge adulte, aussi légitime et naturel soit-il, devient alors le vecteur utilisé par Satan pour détourner des jeunes de leur appel, pour détruire la saine soumission, passant par l’esprit de repentance, à l’autorité parentale et de l’Eglise. Esprit de repentance qui génère pourtant toujours la bénédiction et la croissance spirituelle pour celui ou celle qui s’y consacre. Ainsi en va-t-il aussi du véritable épanouissement (non recherché !) qui en découle automatiquement et qui est l’affaire du Seigneur qui connaît mieux que nous toutes choses (« Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Eternel.» Es. 55 : 8).

Lui sait les temps et les moments, Il connaît quelles circonstances employer, de même que les personnes à mettre sur notre chemin, puisqu’Il nous a créés et sait de quoi nous avons besoin. La véritable prospérité est le fruit de l’obéissance à D.ieu, mais il ne faut pas la rechercher, et elle peut prendre une forme qui ne nous satisfait pas nécessairement dans la chair, a priori !

Le mensonge est grand ! Toute une frange de la jeunesse et même de chrétiens plus âgés issus de la mentalité de Mai 68 (« il est interdit d’interdire… ») sont ainsi séduits et maintenus dans une immaturité spirituelle où l’illusion les berce et les convainc qu’ils sont dans la vraie vie. Une génération qui, parce qu’elle n’aura pas appris la mort à soi-même qui est la base de la vie chrétienne et à souffrir un peu pour le Mashia’h, ne sera pas capable au jour de la tribulation de mener le combat nécessaire pour vaincre, et trahira son frère pour sauver sa peau. Beaucoup le font déjà d’ailleurs, par intérêt personnel, carriériste, sans aucun remord, en marchant sur leur conscience…Et ce mal atteint des pans entiers de croyants et de serviteurs.

Nager à contre-courant de l’esprit du monde répandu dans l’Eglise aujourd’hui, car c’est de cela qu’il s’agit en réalité, coûte un prix : l’amour pour D.ieu, pour Sa Parole, pour la sagesse qu’elle a accordée à des parents nés de nouveau qui ont grandi spirituellement en connaissance du sacrifice du Mashia’h, le respect et l’écoute des serviteurs qui consacrent leur vie au service de Celui-ci en sacrifiant tout pour Le suivre,…

Tout cela est dévoyé au profit d’une vie spirituelle où le but est de trouver « l’épanouissement », enseignement que l’on ne trouve pourtant nulle part dans la parole de D.ieu. Tout au contraire, nous y voyons des hommes qui, comme l’apôtre Paul, ont souffert pour Christ jusqu’à risquer d’y perdre plusieurs fois la vie (2 Cor. 11 : 25), ou comme Yeshoua, notre modèle suprême, qui n’a pas regardé comme une proie à arracher  d’être l’égal de D.ieu… (Phil. 2 : 6).

En ce qui nous concerne, mon mari et moi, nous avons vécu une véritable révolution dans nos vies lorsque nous avons rencontré le Seigneur : Son amour, Son sacrifice, Sa grâce, Son pardon, nous ont foudroyés et dans la repentance nous nous sommes prosternés à Ses pieds, dans la honte et la reconnaissance. Nous n’avons jamais oublié ce moment ineffable de notre nouvelle naissance !

Nous avons tout quitté pour Le suivre, renonçant à la réussite dans le milieu artistique qui était le nôtre. Nous savions et savons toujours que nous étions passés de la mort à la vie et il n’a jamais été envisageable de faire demi-tour, quelles que soient les souffrances, les persécutions rencontrées sur notre chemin en trente-cinq ans.

Mais qu’en est-il de toute cette génération actuelle de chrétiens qui, pour « une mouche qui passe », envoient promener fidélité, amour, courage, rigueur, respect, amour de la Vérité (« Il est  le chemin, la vérité et la vie ». Jean 14 : 6. L’ont-ils oublié ?!) pour choisir le chemin large qui mène à la perdition, chemin qu’ils ne discernent même pas comme tel, bien sûr, car ils s’aveuglent eux-mêmes ?

C’est un cri violent que je pousse aujourd’hui avec mon époux, car l’apostasie est grande parmi nous, le mensonge a fait son nid dans ce qu’on appelle encore l’Eglise mais qui ne l’est plus – qui « en a renié ce qui en fait la force, ayant l’apparence de la piété. » 2 Tim. 3 : 5.

Une Eglise qui se gargarise de son apparence mais qui ne connaît pas le face à face redoutable et salutaire vécu dans le lieu secret avec son Sauveur et Seigneur, Celui qui nous révèle à nous-mêmes et nous fait grâce pour devenir de progrès en progrès peu à peu à Sa stature parfaite.

La Bible nous recommande en 2 Tim. 3 : 5 de nous éloigner de ces hommes-là. Les versets qui suivent sont révélateurs. Il nous parlent de l’Eglise d’aujourd’hui :

« Sache que dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que D.ieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là. » 2 Tim 3 : 1 à 5.

Soyons attentifs, ouvrons les yeux ! Nous y sommes en plein. Et nous qui tâchons de marcher humblement dans l’obéissance à la Sainte parole de D.ieu, à Yeshoua qui est cette Parole, sommes accusés, bafoués, méprisés, rejetés par cette frange de l’Eglise de la « réussite » et du moi hypertrophié, glorifié, par de nombreux croyants et par nos jeunes eux-mêmes bien souvent, qui se sont laissés séduire. Nous sommes accusés de légalisme, d’être rétrogrades et dominateurs, cherchant soi-disant à imposer des règles – pourtant bibliques – que dans ces milieux l’on déclare humaines alors qu’elles sont bibliques je le répète et que nous ne faisons que nommer comme étant bonnes et véritablement libératrices pour ceux qui veulent bien ouvrir les yeux sur la réalité spirituelle.

Alors que nous n’imposons rien, nous nous trouvons finalement dans la position de gens qu’il faut soumettre au spirituellement correct de ce temps ou qui doivent disparaître pour laisser la place aux « libérés en Christ ».

Et lorsque nous devons interpeller certains qui trahissent allègrement les autres dans la recherche de leur intérêt personnel, on nous accuse sans vergogne de pratiquer « des tentatives d’intimidation » !

Je ne parle pas seulement de nous, en tant que ministère, mais de tous les ministères qui marchent véritablement dans ce service sans concession vis-à-vis de la Parole et de Ses injonctions.

Quel que soit le ton qu’on utilise, on est mis au ban, calomnié, et il n’y a nul espoir de voir la vérité être rétablie. Ceux qui se permettent par contre de nuire aux autres par des moyens aussi nocifs se sentent forts entre eux. Selon moi, ils risquent fort de ne pas faire partie de l’Eglise de l’Agneau et seront un jour jugés selon leurs actes. Le pardon doit être notre lot, le refus de vengeance aussi, mais tout est dans les mains de l’Eternel qui fait justice.

Oh, certes, il n’y a rien de valorisant à vivre et souffrir pour le Mashia’h dans ce monde, mais…

Chère Eglise du Mashia’h, tant aimée ! Ouvre les yeux et entame le combat avant qu’il ne soit trop tard, pour arracher ceux des tiens qui se sont laissés séduire par les ténèbres de notre temps, par l’ersatz spirituel qui est servi à notre génération sur un plateau d’argent.

C’est un combat de la dernière heure, avec d’autres déjà en cours. Mais celui-ci est rude car la séduction est grande.

Je vous laisse avec ce cri, bien-aimés.

Prierez-vous avec nous, vous lèverez-vous pour défendre l’amour de la Vérité et la vraie Vie ?

« Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. » Col. 2 : 8. »

 

 

 

 

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  • Brigitte Pelletier dit :

    Merci Élishéva, pour ce merveilleux texte avec ce cri du coeur de voir
    autant le plus souvent guidés par leur moi, cette marche en Christ dans
    cet esprit de liberté. Depuis, que je partage les enseignements et la prière avec vous tous,
    je ne me reconnaîs plus, toute ma manière d’être a changé, même mon apparence. Gloire au Seigneur, je ne peux qu’être reconnaissante pour tout ce qu’Il a accompli en moi. Un merci à vous tous du fond du coeur pour m’accompagner dans cette marche vers la maturité en Christ.

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