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RAPPORT TERRORISME: LE DANGER DES « RETURNEES » / Le Peuple

By 31 mars 2017mai 13th, 2020Monde

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Un rapport intéressant vient de paraître, celui du CAT, un « think tank » de recherche et d’analyse sur le terrorisme et les stratégies de réponse, notamment l’analyse opérationnelle, le financement et l’implantation des activités terroristes. Dans le comité d’honneur de cette plate-forme d’information, on trouve Marc Trévidic, ancien juge d’instruction au pôle antiterroriste du Tribunal de Grande Instance de Paris.

Il est relayé notamment par L’Avenir qui découvre – assez étonnamment – que le Parti Populaire avait peut-être raison de demander de refuser le retour des djihadistes (les « returnees »), coupables de nombreux actes terroristes. Le phénomène des « returnees » est très dangereux…

Le danger des « returnees » ou des infiltrés parmi les migrants, formés au combat et aux explosifs est évident. Pourquoi les laisser revenir?

1367 individus dans les 10 pays européens sont considérés sont des « returnees ». Selon les données collectées dans cette étude, sur la période 2013-2016, trois revenants sur 100 ont participé à des actes terroristes en Occident. Il est à noter que, par rapport au nombre de retours par pays, les djihadistes francophones sont les plus impliqués, avec 13,5% chez les Belges et 10,6% chez les Français.

Le degré de dangerosité des revenants est d’autant plus élevé qu’à leur retour, ces djihadistes aguerris n’agissent presque jamais seuls mais en cellules et planifient généralement des attaques de masse impliquant à la fois armes de guerre et explosifs. Ainsi, les attentats conduits par des revenants sur le sol européen ont entrainé la mort de 166 personnes et en ont blessé 617 autres.

Voici quelques autres éléments de l’étude CAT:

Sur la période 2013-2016, 38 attentats, 9 tentatives et 92 projets d’attentats visant l’Europe occidentale, l’Amérique du Nord et l’Australie ont pu être reliés au contexte syro-irakien, soit 139 événements.

La France est le pays le plus visé par le terrorisme islamiste, devant les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Australie et le Royaume-Uni. Les individus impliqués sont en général de jeunes hommes dans la tranche d’âge des 18-24 ans. Dans les cas où les individus ont pu être identifiés, 89,4% étaient des hommes et 10,6% étaient des femmes.

Les radicalisés de retour sont les plus dangereux.

Dans environ 67% des cas, la menace était le fait de nationaux du pays visé. Sur la période 2013-2016, un djihadiste occidental sur 142 a commis des attentats en Occident.
Entre 2013 et 2016, 3 revenants sur 100 ont participé à des actes terroristes en Occident. Les djihadistes francophones sont les plus impliqués avec 13,5% des revenants chez les belges et 10,6% chez les français.

Les attentats, tentatives et projets d’attentats menés par des assaillants exécutant leurs
opérations seuls représentaient 59% des événements recensés sur la période 2013-2016.
39 opérations terroristes ont été téléguidées à distance par l’Etat Islamique (EI). En effet, de nombreuses opérations menées par des individus supposément seuls sont en réalité supervisées par des membres de l’EI basés en Syrie ou en Irak.

Dans la majorité des cas (52,6%) les événements recensés visaient des cibles déterminées. Environ 53% de ces événements ciblaient les forces de l’ordre et les militaires. Les Engins Explosifs Improvisés (EEI) figurent toujours parmi les armes privilégiées des djihadistes. En 2016, les EEI ont été utilisés dans 29 infractions terroristes contre 2 cas recensés en 2013.

Le recours aux armes simples d’utilisation est en constante augmentation. L’usage de l’arme à feu représente plus d’un tiers des cas recensés contre 23,6% pour les armes blanches. L’une des évolutions marquantes de la période 2014-2016 tient à l’utilisation de véhicules pour mener des tueries de masse.

Les attentats sont de plus en plus meurtriers. Sur la période 2015-2016 le terrorisme islamiste en lien avec le contexte syro-irakien a fait 336 morts en Occident, contre 8 morts sur la période 2013-2014.

Pour l’Europe occidentale
De 2013 à 2016, l’Europe occidentale a été la cible de 24 attentats, 6 tentatives et 64
projets d’attentats en lien avec le contexte syro-irakien. Au total, 212 individus sont
impliqués dans la commission de ces infractions. Parmi lesquels:
• 186 sont des hommes (soit 87,7%).
• Plus d’un quart sont de jeunes adultes, âgés de 25 à 29 ans.
• 29 sont des mineurs âgés de 12 à 17 ans.
• 130 sont de la nationalité du pays qu’ils visaient (61,3%).
• 49 revenaient de Syrie (soit 23%) tandis que 37 autres présentaient des velléités de
départ avérées pour la Syrie (soit 17,5%).

Entre 2013 et 2016, les attentats, tentatives et projets d’attentats menés par des acteurs
agissant seuls représentaient 59% des cas. Les actions collectives conduites par un groupe
d’individus, parfois directement affilié à une organisation, comme ce fut le cas des assaillants du 13 novembre 2015 à Paris, représentaient quant à elles 40,3% des infractions.

Bien que les « actions individuelles » soient les plus fréquentes, il convient de souligner que
les individus impliqués ne sont pas nécessairement détachés de tout lien organisationnel
avec un groupe djihadiste. Sur les 38 attentats qui ont touché des pays occidentaux entre 2013 et 2016 on dénombre 344 morts et 1308 blessés. L’année la plus meurtrière pour les pays occidentaux fut l’année 2016 avec 182 morts.

Dernière ligne de la conclusion : Dans ce contexte, les attaques téléguidées et inspirées sont amenées à se pérenniser.

C.T.

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